Une très belle relation par lettres, un jeu des personnages rigolo et une belle correspondance lecture qui m'a donné envie de lire pas mal de livres. La fin m'a beaucoup surprise. J'ai beaucoup aimé le personnage de Jonathan qui est à la fois jaloux, discret, cultivé...un livre agréable à lire.
Morceaux choisis :
" L'histoire d'un amour haut comme une cathédrale, violent comme une bordée de pirates, avec des chants, des confessions, de l'encens; des abordages, des orages, des prises d'otages. Beaucoup de ferveur, beaucoup de souffrance aussi..."
"Je suis très avide de le lire. C'est comme une idée fixe. Je pene à ce prêtre et à cette vieille femme, à leur secret, leur malentendu, leur désir de se parler toujours contrarié. J'y pense en regardant le soleil se coucher, en prenant mon petit déjeuner, en conduisant sur vos petites routes étroites. Je suis obsédé par les destins qui se croisent et se manquent, faute de communication, d'explication, de courage pour s'affronter. J'ai toujours envie de me glisser entre les pages des romans et de forcer les personnages à se parler."
" Est ce qu'on sait tout de l'autre quand on aime les mêmes livres? Est-ce que les livres sont un moyen de tout se dire, même l'inavoué, le plus terrible secret? Si vous m'aviez parlé de livres qui m'indiffèrent, si je vous avais énoncé des titres qui vous laissent froid, auriez vous pensé à moi comme si vous saviez tout de moi? Et pourquoi me suis-je livrée à vous aussi facilement? Pourquoi suis-je allée vers vous en aveugle confiance? Parce que j'avançais sur des livres, complices muets, farfadets malicieux? Parce qe vous me répondiez en glissant d'autres volumes sous vos pas? Je vais vous dire un secret Jonathan, un petit secret de pas grande importance, mais qui vous éclairera sur l'âme des femmes...Des femmes et des hommes aussi. Car les émotions sont les mêmes, n'est-ce pas, c'est la manière de les traduire, de les laisser affleurer ou pas, qui fait toute la différence...Les femmes osent confesser des aveux que les hommes enferment à double clé dans leur coeur. Parce qu'on leur a appris à ne rien dire, à faire comme si, à se consacrer au travail, à leur carrière, à leur vie d'hommes d'affaires. "
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