Ce roman se déroule dans le petit village d'Icamole au Mexique. Lucio, le personnage principal du roman, y est bibliothécaire. Seul lecteur du village, il vit plongé dans les livres, et mélange romans et réalité. Un matin, son fils Remigio découvre le corps d'une fillette dans le puits de sa maison, et vient demander conseil à son père.

J’ai adoré ce livre! J’hésite même à en faire l’un de mes coups de cœur 2018, mais la fin m’a un peu déçue; je suis passée à côté de sa beauté ou subtilité malgré deux lectures des derniers chapitres.

Ceci étant dit, j’ai adoré me sentir dans le village d'Icamole, en plein milieu du désert mexicain. Les descriptions ne sont pas si longues, et pourtant, j’ai eu l’impression d’y être. Lucio a raison: ce n’est pas la surenchère des adjectifs et la longueur qui font la force d’une description.

J’ai aussi beaucoup aimé la manière dont Lucio mêle les romans et la réalité, comme si parfois, les livres sont si forts qu’ils en viennent à faire partie de notre vie au même titre que la réalité. Je ne connais pas Babette, mais j’ai l’impression de connaître Robert d’Artois, Ouroz et le Prince André...

Et j’ai aussi beaucoup aimé la manière réjouissante dont Lucio condamne certains livres. La plupart d’entre nous tente souvent de faire preuve de tolérance et de trouver quelques points positifs même aux livres que l’on n’a pas aimé, mais cela a un côté jouissif de vouer ainsi certains livres à l´enfer.

Un livre sur les livre et un lecteur chouette je me suis dit. Au départ du livre, tout va bien. Un mort, la sécheresse, une bibliothèque ou personne ne vient et ou son bibliothécaire à sa façon bien à lui de trier et censurer les livres. Bref du tout bon. Puis plus en s'enfonce dans le livre, plus la lecture devient décousue le personnage principal entre dans des délire entre ses lectures et la réalité le livre devient difficile à suivre et a lire. Bref j'ai même pas terminé le livre...