3 livres correspondent à cette oeuvre.
Il y a actuellement 3 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).
Mots-clés associés à cette oeuvre :
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[Southern Bastards. 3, Retour au bercail | Jason Aaron ;...] |
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Auteur |
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Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Mar 26 Juin 2018 11:51
Sujet du message: [Southern Bastards. 3, Retour au bercail | Jason Aaron ;...]
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L’entrecôte de beauf.
Le coach Euless Boss veut du fond de ses tripes mener à la victoire son équipe des Running’Rebs de Craw County contre celle de Wetumpka County lors de retrouvailles annuelles hautes en couleur et en violences mais son bras droit, coach Big, est retrouvé mort, suicidé ou assassiné. Pour Euless, aucun doute n’est permis, coach Big a été éliminé par quelqu’un de Wetumpka afin d’assurer la victoire de son équipe. Pour le shérif Hardy, Big a simplement tiré sa révérence car, malgré sa cécité, il en avait trop vu de la noirceur humaine.
Autour de l’épicentre de Homecoming où se joue, à travers une rencontre de football américain, l’honneur à mort d’hommes galvanisés par un entraîneur despotique, une galerie de seconds rôles se déploie en life et en flashbacks, Hardy, shérif à la solde d’Euless, Esaw, biker psychopathe halluciné et mains sales des basses œuvres d’Euless Boss, Deacon Boone, homme des bois pentecôtiste, etc. jusqu’à Berta, la fille métis d’Earl Tubb, assassiné par Euless Boss. Soldat engagé de retour d’Afganistan, Berta vient faire ses adieux à son père, se heurtant immédiatement à la faune violente et raciste du coin.
Le 3e tome travaille au corps les personnages recuits du cru, tisonnant les passés pour mieux incendier le présent. Tout est rouge, grimaçant, éructant, giclant, bastonnant, poussé à l’extrême. Rien ne semble pouvoir échapper à la vindicte, à la violence, à l’enfermement mental. Comme à Prairie Rose, la réserve indienne de Scalped, Craw County n’offre aucune échappatoire et le cheval fou qu’était Dash Bad Horse semble s’être réincarné en Berta Tubb. Il ne reste plus qu’à espérer que l’épilogue magnifique de Scalped atteigne l’esprit des rednecks mais une telle mission n’est même pas impossible, elle paraît impensable.
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[Southern Bastards. 2, Sang et sueur | Jason Aaron ; Jas...] |
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Auteur |
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Message |
Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Jeu 15 Mar 2018 17:35
Sujet du message: [Southern Bastards. 2, Sang et sueur | Jason Aaron ; Jas...]
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Les désarrois de l’élève Euless.
Le rude apprentissage de la vie dans l’adolescence d’Euless « Coach » Boss est narré par flashbacks baignant dans un nuancier de rouge. Le fascisme, le racisme et la violence tressent une couronne à l’affairisme et à la bêtise que le jeu brutal et sans concession du football américain condense. Malgré son obstination à vouloir intégrer l’équipe locale, Euless subit les coups et les rebuffades des joueurs et de l’entraîneur. Son père ne sert qu’à l’avilir un peu plus mais Euless s’obstine contre vent de haine et marée de brutalité.
Le second tome de la série apparaît comme le deuxième chapitre d’une œuvre maîtrisée qui expose le personnage emblématique en le nuançant suffisamment pour lui donner de l’épaisseur sans le justifier pour autant. La narration tendue et le graphisme âpre excluent tout sirop sentimental, tout exposé poissé, entraînant le lecteur dans un match haletant sans victoire possible, une tragédie ordinaire sur la terre des hommes.
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[Southern bastards. 1, Ici repose un homme | Jason Aaron...] |
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Auteur |
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Message |
Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Jeu 07 Déc 2017 16:06
Sujet du message: [Southern bastards. 1, Ici repose un homme | Jason Aaron...]
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On dirait le Scud.
De retour chez les rustauds du sud des Etats-Unis, dans le bled de Craw County, en Alabama, après un exil volontaire de quarante ans, Earl Tubb vient vider une maison familiale pour la mettre en vente. Bien que les années et la guerre du Vietnam l’aient marqué, il est immédiatement reconnu au restaurant du coin par une ancienne connaissance, Dusty Tutwiler. Earl Tubb pourrait faire comme tous les habitants du trou paumé, fermer les yeux sur les agissements de la mafia locale mais il ne sait pas se coucher alors il va aller à l’encontre de Coach Boss, l’entraîneur de l’équipe locale de football qui semble tout diriger d’une main de fer et d’une batte de plomb.
Le premier volume d’une série prometteuse tisse une ambiance délétère sur un canevas conventionnel apparemment couru d’avance. Pourtant, sur cette trame poisseuse vont émerger des personnages de plus en plus complexes et denses. Le dessin, tout en angles et hachures vives, parfois à la limite de la caricature, dégage une force exceptionnelle qui réagit en osmose avec une narration tendue. L’ensemble exerce une grande séduction en dépit d’une violence torve et crasse. La tragédie qui se noue semble sans aucune échappatoire d’autant que chaque personnage demeure ancré dans ses convictions et trace une voie prévisible. Même en le martelant à coup de batte, nul message de conciliation ou de concorde ne peut pénétrer les caboches des rednecks fermées aux outlanders. Mais que fait la police ? Rien.
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