Sandor Lester déteste sa vie. Tous les matins, il se lève avant l'aube et prend le bus pour aller travailler à l'usine. Une fois par semaine, il voit Yolande, qu'il n'aime pas. Alors il écrit, tout le temps, dans sa tête. Et il rêve à sa future rencontre avec Line, la femme parfaite. Mais c'est la vraie Line qui fait soudain irruption dans sa vie. La petite Line de son passé, la fille de l'instituteur, qui a grandi...
Une écriture limpide, mais pas toujours simple pour autant. Un univers de réfugiés, mais également un univers de contes ou de fables, pour une histoire somme toute banale...

Même si ce livre m'a moins subjugué que l'époustouflante "Trilogie des jumeaux" ("le grand cahier", "la preuve" et "le troisième mensonge"), il nous plonge lui aussi dans les affres d'un enfant dans un village quelque part derrière le rideau de fer, pour qui la vie, un jour va basculer. L'exil, La culpabilité, le mensonge, le rêve d'échapper à sa condition misérable, celui de retrouver un amour perdu, l'écriture comme moyen de survie, sont quelques uns des thèmes qui s'entremêlent superbement dans cette histoire qui a la force des tragédies grecques.

4ème de couverture:
"Aujourd'hui recommence la course imbécile. Se lever à cinq heures, prendre le bus, pointer... Pour que demain soit différent, il faudrait qu'apparaisse enfin Line la femme idéale dont rêve Sandor Lester depuis qu'il a quitté son pays natal."
Un livre relativement triste mais dans le style de Kristof, assez cru et simple.