Tout commence dans les tranchés, c’est la Grande Guerre, une dernière bataille inutile. Deux hommes voient leurs destins profondément bouleversés à quelques jours de l’armistice. Suivra un difficile retour à la vie civile d’autant plus que l’un d’eux a été horriblement mutilé au visage. Je m’attendais à une grande histoire de vengeance mais non, pas du tout ! On parle ici des traumatismes de la guerre et de l’accueil réservés aux poilus après le conflit. Au revoir là-haut ce sont des personnages puissants, une plongée dans la France de 1918 et une dimension sociale qui ajoute encore à l’intérêt de ce roman bouleversant que je n’ai pas lâché jusqu’à la dernière page. Une incontestable réussite couronnée par le Goncourt 2013.

J'ai aimé ce roman qui relate la toute fin de la Grande Guerre et la période de reconstruction qui suit, à travers le destin atypique de deux gueules cassées, devenus ami au hasard des tranchées. Je l'ai aimé, mais de là à lui donner le Goncourt ?
La première partie, intitulée "1918", qui relate les derniers jours de la guerre sur le front et la rencontre entre Albert et Edouard au cours d'une dernière bataille, est excellente. L'écriture est vivante, originale, pleine d'humour; le récit est passionnant.
Avec "1919" et le retour à la vie civile, on retombe dans une écriture plus convenue, avec des lenteurs, et les grosses ficelles venues tout droit du roman policier sont par trop évidentes. Si le roman dans son entièreté avait gardé la tenue de la première partie, alors il aurait été exceptionnel.
Mais malgré les faiblesses, les sujets abordés (l'après-guerre, les gueules cassées, les traumatismes, l'hypocrisie, les relations familiales,...) sont passionnants et traités sans tabous, et Pierre Lemaître réussit une galerie de personnages truculents.

Le livre débute lors d'une des dernières batailles de la première guerre mondiale, et se poursuit avec le retour à la vie civile de deux soldats, Albert et Edouard. Retour à la vie civile est un bien grand mot toutefois... Tous deux sont terriblement marqués, que ce soit physiquement ou psychologiquement. Et la réinsertion se révèle d'autant plus difficile que si les gens restés à l'arrière vénèrent les héros revenus forts et indemnes, ainsi que les disparus, ils préfèrent ignorer les blessés, dont ils ne savent que faire, et qui leur rappellent la guerre. Mais le cynisme d'Edouard, allié à la fidélité d'Albert, vont leur faire monter une arnaque aux monuments aux morts, comme un désir de revanche un et pied-de-nez à la société à la manière dont sont traités les survivants.

J'ai eu un peu de mal à entrer dans le livre, vaguement rebutée par l'incroyable noirceur, cruauté et cynisme de certains des événements et des personnages qui y sont décrits. Oui, peut-être bien que cela a existé, existe encore, pourrait se reproduire, mais parfois j'aimerai fermer les yeux sur tant de noirceur... Puis peu à peu, avec l'arnaque aux monuments aux morts qui se monte, le livre prend un côté jouissif qui m'a accroché. Et j'ai pris fait et cause pour la revanche amorale de deux laissés pour compte, espérant pour eux un avenir meilleur. J'ai aussi aimé le style de Pierre Lemaître, déjà découvert et apprécié via ses polars.

Ceci dit, je n'irai pas à en faire un vrai coup de cœur, difficile de dire pourquoi. Décidément, cette année 2016 semble vouée aux "presque-coups-de-cœurs".

Merci à Melusine170 pour le conseil de lecture !
Cf. note de lecture sur mon blog.

Je suis mitigé au sujet de ce livre. Même si la science du suspens de Pierre Lemaître et son "savoir écrire" fonctionne et que les pages se tournent facilement, il me semble qu'au final, on n'en a pas pour son argent et qu'on s'est fait arnaquer (nous aussi) quelque part. J'ai le sentiment que, concentré sur la vraisemblance des deux escroqueries qu'il a ourdies, l'auteur en délaisse ses personnages. Le final qu'il réserve à Edouard et son père est pour moi plus que décevant. Allez, inutile d'épiloguer : il reste juste à souhaiter que Lemaître revienne vers le polar où je l'ai trouvé beaucoup plus brillant.

une intrigue savoureuse et insolite sur fond d'après-guerre de 14-18. Cela démarrait très bien ! Albert, Edouard, ce bon Henri on les aime bien tout de suite....mais au fils des pages et de l'avancée de ma lecture j'avoue avoir été lassée et frustrée....il manque quelque chose, j'attendais un autre dénouement. Un peu déçue au final quoi !

Très beau roman qui rend très réels les atrocités de la guerre, l'impact sur les hommes et la difficile réadaptation à la vie "normale". Les portraits des différents personnages sont réalistes, leur histoire est prenante, captivante, horrible. C'est une face de la guerre 14-18 assez peu racontée et édifiante sur l'inégale capacité des hommes à "rebondir".

Un bon roman, où l'on s'ennuie jamais, et qui se lit avec beaucoup de plaisir.

Enfin un bon roman ! Presque un an que j'attendais ça !!!!!

565 pages de pur plaisir que j'ai tenté de faire durer au maximum.

Je vous le recommande évidemment .

Un premier chapitre époustouflant, la verve se retrouve dans le reste du livre mais moins mordante que dans les premières pages.