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Mots-clés associés à cette oeuvre : afrique, amerique, epicerie, espoir, ethiopie, exil, immigrant, immigrants africains, new-york, voisinage, washington
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[Les belles choses que porte le ciel | Dinaw Mengestu] |
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[Les belles choses que porte le ciel | Dinaw Mengestu] |
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Message |
ingannmic
Sexe:  Inscrit le: 22 Aoû 2008 Messages: 737 Localisation: Mérignac
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Posté: Dim 26 Oct 2014 11:13
Sujet du message: [Les belles choses que porte le ciel | Dinaw Mengestu]
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A peine sorti de l'adolescence, Sépha Stéphanos a fui l’Éthiopie après l'assassinat de son père, soupçonné d'activités subversives.
Cela fait maintenant dix-sept ans qu'il vit à Washington. Propriétaire d'une petite épicerie dans un quartier modeste, il vivote, recevant la visite régulière de ses amis Joseph et Kenneth, eux aussi immigrés africains.
Les trois compères discutent de longues heures durant, et s'amusent, l'un d'entre eux lançant le nom d'un pays de leur continent d'origine, à retrouver le nom de son(ses) dictateur(s) et les dates de ses coups d'état.
Sépha se définit lui-même comme un homme sans ambition. Sa seule aspiration est de mener un vie discrète et tranquille.
Lui qui, lors de son arrivée aux États-Unis, entretenait de longues et imaginaires conversations avec ses parents, croyait reconnaître dans les visages noirs qu'il croisait un oncle ou un cousin, évite depuis longtemps les lieux fréquentés par sa communauté d'origine, ne vit pas selon les coutumes de son pays natal, et n'appelle que rarement sa mère et son frère restés en Éthiopie.
Le ton sur lequel il déroule le récit est empreint d'une douce mélancolie, à l'image de ce narrateur humble et paisible, voire nonchalant. Les changements qui vont bouleverser sa solitude, liés à l'embourgeoisement du quartier, et plus précisément à l'arrivée de nouvelles voisines, Judith et sa fille Naomi, sont eux-mêmes décrit avec une sorte de détachement passif.
Je n'ai pas eu l'impression qu'il s'agissait d'indifférence de sa part, mais plutôt d'une forme d'ignorance quant à la manière de s'y prendre pour... vivre, tout simplement. Sépha, finalement, est resté comme coincé entre deux mondes, n'appartenant plus à l'un, et peinant à réellement s'intégrer dans l'autre. Il est, définitivement, quelqu'un de différent. Non pas tant en raison de sa couleur de peau que par son refus d'être assimilé à quelque communauté, ou à quelque groupe d'individu que ce soit.
Il voudrait vivre en homme, simplement, mais vit dans un monde qui ne le lui permet pas.
Un joli titre, un synopsis alléchant, une manière de traiter le déracinement ainsi que la difficulté à communiquer avec tact et intelligence... et une lecture en demi teinte, agréable, mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable. L'écriture de Dinaw Mengestu est d'une fluidité plaisante, et ses héros sont d'une bienveillance touchante, mais la neutralité avec laquelle s'exprime le narrateur confère au texte un caractère monocorde, comme "décoloré".
BOOK'ING
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[Les belles choses que porte le ciel | Dinaw Mengestu, A...] |
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[Les belles choses que porte le ciel | Dinaw Mengestu, A...] |
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[Les belles choses que porte le ciel | Dinaw Mengestu] |
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Message |
Mariecesttout
Sexe:  Inscrit le: 18 Aoû 2007 Messages: 149
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Posté: Mer 13 Fév 2008 2:05
Sujet du message: [Les belles choses que porte le ciel | Dinaw Mengestu]
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Les belles choses que porte le ciel
traduit de l'américain par Anne Wicke
Editions Albin Michel
Ils sont trois, qui se réunissent régulièrement , trois exilés africains . L'un est kényan , Kenneth, le deuxième vient du Congo, c'est Joseph. C'est Joseph qui relit en permanence ses notes de cours et des passages de l'Enfer de Dante:
Par un pertuis rond je vis apparaître
Les belles choses que porte le ciel
Nous avançâmes, et une fois encore, vîmes les étoiles.
Et Joseph écrit des poèmes aussi, pour parler de son pays:
" Ces poèmes,disait-il, sont comme La Divine Comédie, sauf qu'il n'y a pas de paradis. Ils commencent en enfer, ils en sortent juste pour un temps, avant d'y retourner."
Et puis, il y a Stéphanos. Qui est parti d'Ethiopie avec les bijoux de la famille, et arrivé en Amérique, il ne lui restait plus que les boutons de manchette de son père. Stéphanos, c'est son histoire qu'il raconte, à la première personne.
Stéphanos le sait, on ne parle jamais si bien des choses tristes qu'avec un petit sourire, une certaine légereté due au recul, de la pudeur et de la dignité. Et on peut dire qu'il n'en manque pas.
Tous les trois, quand ils se rencontrent, jouent à un jeu, toujours le même, citer au hasard un pays africain, leurs dirigeants successifs, et leurs divers coups d'états..
Coups d'états qui ont fait fuir des Stephanos, des Kenneth et des Joseph , qui, ils le savent, ne reverront jamais leur famille. Ou ce qu'il en reste. Et qui végètent dans un autre pays en observant tout ce qui leur échappe...Qui vivent en suspension entre deux mondes, vivent et meurent seuls comme l'écrit Mengestu.
Bouleversant.
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[Les belles choses que porte le ciel | Dinaw Mengestu] |
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Message |
Chimèle
Sexe:  Inscrit le: 29 Juil 2007 Messages: 123 Localisation: Drôme
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Posté: Mer 06 Fév 2008 14:06
Sujet du message: [Les belles choses que porte le ciel | Dinaw Mengestu]
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Un personnage complexe et attachant, que ce Sepha Stéphanos, le narrateur. Un personnage pris entre deux mondes, l'Ethiopie de son enfance et son adolescence,et Washington où il vit désormais, petit épicier dans un quartier très pauvre, qui a eu son heure de splendeur au XIXème siècle et qui est en voie de boboïsation.
Dans ce monde qui le renvoie souvent à son insignifiance, M.Stéphanos tente de relier ses deux vies, de s'intégrer en conservant vivante son histoire. C'est difficile et douloureux.
Les autres personnages sont aussi très intéressants : les deux amis africains avec qui il joue au jeu "des coups d'Etat en Afrique, pays, date, meneur ?", une lumineuse petite fille, amoureuse des livres...et Judith.
Un beau livre d'une grande densité humaine et qui ouvre à de nombreuses réflexions.
"J'ai été profondément ému par ce roman magnifique et bouleversant, par la quête de son personnage. Une quête de sens, d'identité, de relations aux autres et au monde." Khaled Hosseini, auteur des Cerfs-volants de Kaboul.
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