4 livres correspondent à cette oeuvre.
Il y a actuellement 2 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).
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[On peut se dire au revoir plusieurs fois | David Servan...] |
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Auteur |
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Message |
apo
Sexe: Inscrit le: 23 Aoû 2007 Messages: 1954 Localisation: Ile-de-France
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Posté: Jeu 28 Jan 2016 17:35
Sujet du message: [On peut se dire au revoir plusieurs fois | David Servan...]
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Commentaires : 1 >> |
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Le grand psychiatre et chercheur en neurosciences, auteur notamment de l'essai intitulé Anticancer, dans lequel il avait élaboré une approche holiste à la thérapie du cancer, est lui-même victime d'une récidive de son cancer au cerveau, après un sursis de dix-neuf ans.
Dans ce court ouvrage, il relate surtout son ressenti lors de la découverte de cette rechute ainsi que dans les mois successifs, période de sa fin de vie où, accompagné par ses proches, il subit des interventions chirurgicales et des traitements, jusqu'au seuil de son décès.
Ce récit personnel lui permet aussi - notamment dans la deuxième partie de l'ouvrage - de prendre de la hauteur sur sa théorie développée précédemment, sur le degré de sa propre application de celle-ci, et plus généralement sur le cancer et ses thérapies et enfin sur la perspective de la mort avec son lot d'angoisses ; le ton demeure surtout celui du "bilan de sa vie" (mais je n'ai pas pensé inscrire cet ouvrage dans la catégorie autobiographique).
Le cancer, qui bouleverse notre représentation habituelle de la maladie dans sa succession de phases : symptômes - thérapie - guérison, se prête aussi à une multiplicité de métaphores plus générales et plus abstraites sur la condition existentielle, sur la vie conçue comme réseau d'interactions entre le vivant (à l'intérieur et à l'extérieur du corps), voire même sur l'écologie du monde.
Je ne peux m'empêcher de comparer cet ouvrage avec le monumental essai de Tiziano Terzani, Un altro giro di giostra, qu'aucun éditeur français n'a jamais voulu faire traduire et publier (à mon grand regret). [Ma note doit sans doute être encore visible dans l'Agora]. De cette comparaison, le livre de Servan-Schreiber ne sort pas victorieux : ni par la richesse de l'observation, ni par l'ouverture d'esprit. Mais S-S était un médecin, pas un grand reporteur qui avait parcouru le monde pendant plus d'un demi-siècle : leur âge au moment fatal n'était pas non plus le même.
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[On peut se dire au revoir plusieurs fois | David Servan...] |
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Message |
daffodil
Sexe: Inscrit le: 27 Fév 2007 Messages: 297 Localisation: Ile de France
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Posté: Sam 25 Aoû 2012 17:08
Sujet du message: [On peut se dire au revoir plusieurs fois | David Servan...]
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Commentaires : 2 >> |
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C'est le dernier livre de David Servan-Schreiber, terminé huit semaines avant sa mort.Je n'ai pas lu ses précédents livres.
D S-S était psychiatre et chercheur en neurosciences. A 31 ans, à l'occasion d'un test pratiqué sur lui-même, il découvre qu'il est porteur d'une tumeur au cerveau. Il se soumet, naturellement, aux traitements conventionnels, mais, persuadé qu'il est lui-même acteur de sa propre santé, il élabore une stratégie de lutte contre la maladie qui fait l'objet de deux livres: "Guérir" et "Anticancer".
Quand ce troisième livre débute, c'est la rechute. "La grosse, la méchante, la quasi-finale....Je savais que ça arriverait un jour. Je connaissais les pronostics de mon cancer.Tôt ou tard, ça allait revenir. Je pouvais retarder l'échéance, je pouvais gagner des années de répit. Je ne pouvais faire que cette tumeur disparaisse à jamais.Nous y étions.... Pour être tout à fait honnête, une partie de moi s'était mise à croire -en douce- que ça ne reviendrait pas.Mais la partie la plus raisonnable n'avait cessé de se dire: "ça reviendra". Et elle ajoutait: "Quand ça reviendra, on gérera".
Et il gère. Il essaie des traitements de pointe.Il cultive l'espoir, on ne guérit pas sans cela. Des gens très intelligents peuvent dire des choses assez bêtes, comme cet ami qui lui demande : "Alors, ça ne marche pas, les framboises et les brocolis?" Bien sûr, il ne l'a pas attendu pour se demander: "Est-ce que ma rechute invalide ma méthode anticancer" ? C'est en partie pour répondre à cela qu'il a écrit ce livre. Il répond catégoriquement "non"! et je suis de son avis. Car tout de même le genre de cancer dont il est porteur tue dans les 6 ans 99°/° des gens qui ont le malheur de l'avoir et sa rechute à lui est survenue au bout de 18 ans. Mais cette fois, tous ses efforts échoueront. Ce livre est le récit d'une mort réussie. C'est quelque chose de très doux, de déchirant, de magnifique.
Dommage qu'à la fin, me soit venue une pensée triviale: une belle mort, ça a un coût. Ce n'est pas à la portée de toutes les bourses.
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