C'est un roman historique, un "roman policier" sous la dynastie des Song du Sud au XIIIE siècle. Ci Song,le lecteur de cadavres, a réellement existé. Il a jeté les bases de la médecine légale,et fut le premier légiste scientifique.
Tout ça, on peut le lire dans la post-face de l'auteur.
Le roman est vraiment intéressant. Avec plein de rebondissements, l'intérêt ne se relâche pas. Il y a une enquête pour connaître le ou le responsables de crimes atroces qui se rapprochent de plus en plus de l'Empereur régnant.
A noter cependant que le début est un peu longuet.
Un bon bouquin de vacances, par exemple.

Ce livre a obtenu un prix et il a manifestement de bonnes notes sur le site du BC bien que personne ne dise vraiment pourquoi. Bon, alimentons le débat.

Il y a des bouquins interminables mais celui-là n'en finit pas de démarrer. Ce avec quoi on nous allèche sur la quatrième de couverture commence après la page 300. Avant eh bien des digressions interminables sur comment il a été maltraité par son frère, comment il a été accusé à tort, comment il s'est enfui, comment il a crevé la dalle, bref il faut ronger son frein avant d'avoir quelque chose à se mettre sous la dent. Après, je ne doute pas que l'auteur se soit beaucoup documenté (quatre pages de bibliographie) mais je suis perplexe quant au réalisme des interactions entre les personnages. Certes l'espérance de vie de l'époque amenait à considérer comme adultes des gens extrêmement jeunes mais j'ai du mal à croire qu'on ait donné autant de crédit à un jeune blanc bec tout juste sorti de son trou et qu'il ait pu se permettre un tel comportement. Avec un gamin qui n'osait pas protester quand son frère lui tapait dessus, les scènes avec l'empereur relèvent pour moi du pur délire.

Attaquons-nous maintenant au scénario. On se demande bien pourquoi le coupable a commis certains crimes pour rendre service à son protégé pour ensuite le laisser tomber pendant des mois sans chercher à savoir ce qu'il devenait. Il y a bien évidemment une femme fatale qui paraît avoir une liberté exagérée. Une femme peut-elle reprendre les affaires de son père sans qu'un mâle de la famille mette le grapin dessus, surtout lorsqu'elle est aveugle, ceci dans un contexte où les filles ont des numéros en guise de prénom. Les favorites d'un empereur pouvaient-elles être rendues à la vie civile et se marier ? Je croyais qu'une fois franchie la porte du palais des concubines, on y restait. On demande au héros d'enquêter mais sans lui donner les billes nécessaires et on ne voit pas bien pourquoi l'empereur pense tout de suite à cette histoire de vengeance qui remontre à deux générations. On colle à l'enquêteur le seul partenaire qui ne pouvait pas convenir (ils font quoi leurs services de renseignements !) et ledit partenaire peut se permettre de laisser tomber sa mission pour faire de l'acharnement sur une enquête qu'on ne lui a pas confiée. Et surtout, comment se fait-il que le héros soit resté en vie ? Après tout, s'il était le seul à être assez intelligent pour voir des meurtres derrière chaque accident ou suicide, il n'aurait pas dû être bien compliqué de l'éliminer. S'il y en avait un ou deux qui l'aimaient bien, ce n'était certainement pas le cas de tout le monde.

Bref en voulant mélanger les genres, science, histoire, suspense, aventure, policier et rebondissements multiples, l'auteur a produit un cocktail invraisemblable finalement pas si intéressant que ça. Entre la littérature et les séries télé, le filon de l'enquêteur aux techniques d'avant-garde commence à s'épuiser un peu.
Décidément, le polar historique, ce n'est franchement pas mon truc.

Une plongée dans la Chine du XIIIe siècle, avec ce récit très riche en rebondissements d'un jeune chinois devenu le père de la médecine légale. On ne s'ennuie jamais dans ce roman parfois cruel, dur, mais très réaliste. A la fois dépaysant et enrichissant, un livre passionnant !