Ce livre est la suite de "[i]Joseph Balsamo[i]", que l'on retrouve sous le nom de Cagliostro, un personnage machiavélique ayant pour ambition de renverser la monarchie.
L'histoire, inspirée d'une histoire vraie, se concentre sur Marie-Antoinette et le comte de Rohan, cardinal de Richelieu, réunis autour d'un collier de diamants d'un million et demi, offert par Louis XVI à la reine qui va le refuser dans un premier temps, préférant que cette somme soit consacrée à la construction d'un navire.
En cette année 1784 où se situe l'action, Marie-Antoinette est déjà sujette aux attaques calomnieuses des pamphlétaires qui trouvent un écho favorable dans la population qui souffre de faim et d'un hiver rigoureux.
Il lui sera d'autant plus difficile de contrer les insinuations de la comtesse de la Mothe Valois, une intrigante qu'elle aura sauvée de la misère avant de l'admettre dans ses appartements et de lui offrir son amitié.

Commentaire de Gérard :
« Le Collier de la Reine » décrit de façon romancée, mais assez proche de la réalité, les intrigues qui ont eu lieu autour de collier proposé à Marie-Antoinette (refus de celle-ci, puis acceptation sous conditions, puis vol par une rusée descendante des Valois…). À la façon usuelle de Dumas, s’y mêlent complots autour de la politique, de l’honneur et de l’amour. On y retrouve aussi les prémisses de la Révolution.
C’est finalement assez prenant quand, comme moi, bien qu’on en ait beaucoup parlé, on ne connaît pas bien cette partie de l’histoire…
et de C-Maupin :
Un livre des plus romanesques, dans la tradition des grands romans du XIXe, comme Rocambole, mais ici la réalité rejoint la fiction et les intrigues de Jeanne de La Mothe sont dignes des plus grands romanciers.
Parfois on sent le feuilleton et que Dumas tire à la ligne quand il fait languir l'action dans de longues descriptions, dont on ne voit pas toujours l'intérêt quoiqu'il en dise.
J'ai également apprécié une langue châtiée, des imparfaits du subjonctif bien venus, mais j'ai été surprise par quelques fautes d'accord grossières : sont-elles imputables à Dumas ou à l'éditeur ?
En tout cas un livre à l'intrigue prenante et agréable à lire