Ce livre a des atouts : les réactions d'un enfant devenu orphelin sont bien étudiées, la peinture de Montmartre à la fin des années 30 éveille la nostalgie par son côté villageois, l'indifférence profonde des gens vis-à-vis de leurs voisins est de toujours, les jeux des gamins dans la rue sont pleins de charme ... mais je me suis profondément ennuyée à la lecture de ce livre.
Et maintenant que je viens de le terminer, de quoi me souviendrai-je ? Je reste ébaubie que l'on puisse écrire tant de pages avec si peu de matière !

Olivier a 10 ans, vit à Montmartre avec sa jeune mère une veuve de 30 ans qui l'élève plus comme un ami que comme un fils.
Quand elle meurt brutalement, Olivier est placé chez de jeunes cousins le temps que le conseil de famille décide de son sort.
Les cousins sont jeunes et insouciants, ils laissent l'enfant livré à lui même, trainer dans la rue et y faire des rencontres...

C'est Montmartre, l'entre deux guerres, et on se croirait dans Amélie Poulain!
Un récit nostalgique d'une époque révolue (elle l'était déjà lorsque l'auteur a écrit son roman, en 1969) : des personnages attachants, des aventures cocasses mais rien de bien profond, pas de réel rebond dramatique : on comprend pourquoi c'est un classique de la littérature scolaire.

Un petit voyage à désuet-ville, comme dans un film de Tati, un roman de Queneau ou le film de Jeunet...