La boule sans boussole.
Avec son affolante plastique, Manie Ganza déboussole et fait tourner la tête du roi, soucieux de satisfaire ses dix-sept caprices alors même que le Nord a disparu dans ce beau royaume de Ponduche. D’ailleurs, l’explorateur Quentin de la Pérue, parti en mer depuis deux années à la recherche de nouvelles terres pour le roi de Ponduche découvre un nouveau rivage qui n’est que son point de départ initial. En perdant le Nord, il est revenu à son point de départ. Même les poissons volants viennent se ficher dans le sable, tout déconfits par la perte du septentrion.
Dans ce conte azimuté, le scénariste Wilfrid Lupano joue sur les mots et le temps. Il ménage ses effets et bâtit une histoire intrigante que le lecteur se plaît à suivre hors des jalons terrestres et des balises maritimes. Le dessin de Jean-Baptiste Andréae insuffle une vitalité magnifiée par des couleurs pastel. Sa Manie Ganza est pleine de grâce et de charme. Après ce premier tome enchanteur qui ravive le non-sens de Lewis Carroll avec talent et inventivité, la suite devrait demeurer aussi séduisante.
[Azimut tome 1 : Les aventuriers du temps perdu | Wilfri...]
Le dessin est magnifique et c’est lui qui en premier lieu m’a attiré vers cet album. L’aventure pleine de fantaisie et d’humour n’est pas dénuée de poésie. On pense à Lewis Carroll et aussi aux Monty python en lisant Azimut. De bonnes références mais l’histoire part dans tous les sens et j’ai eu un peu de mal à entrer complètement dans le récit. Peut-être qu’en lisant la suite cela s’arrangera mais sincèrement, je ne suis pas pressé et d’autres lectures m’attendent…
Trop décousue et un peu trop délirante à mon goût, cette série possède pourtant un certain charme et beaucoup de qualités.