Les ExEx, les Expériences Extrêmes, permettent de se plonger dans des scénarios de réalité virtuelle basés sur des expériences réelles, en prenant la place et le contrôle d'une personne présente.
Pour Teresa Simons, agent du FBI, les Extrêmes qu'elle choisit sont des scènes de crime et particulièrement de tuerie de masse.
Après que son mari, également agent du FBI, ait été tué dans un centre commercial par un de ces tueurs, elle décide d'aller en Angleterre, dans une charmante petite ville côtière, où le même jour eut lieu un autre massacre.
Se plongeant et se replongeant sans cesse dans les scénarios liés à ce second massacre, elle va tester les limites de la réalité virtuelle et confronter ses expériences aux souvenirs des témoins de la tuerie.
Un roman dur, sanglant et complexe où les limites entre mondes réel et virtuels sont clairement identifiables jusqu'à ce qu'elle découvre que le nombre d'armes possédées par le tueur varie du simple au double selon les sources de l'enquête.

Le thème principal des Extrêmes c’est la réalité virtuelle. Pourtant, réduire ce roman à ce sujet serait un peu trop simple et le début du livre m’a d’ailleurs laissé un peu perplexe. Était-ce bien de la science-fiction que je lisais ? Une station balnéaire anglaise passée de mode, une jeune Américaine employée au FBI qui essaie de fuir un drame personnel et surtout, une ville traumatisée par le coup de folie meurtrière d’un pauvre garçon qui, il y a quelque temps, a semé la mort parmi la population. Voilà pour le décor. Avouez que c’est une approche un peu étrange pour nous parler de nouvelles technologies. Mais voilà, Priest est un conteur hors pair. Ces personnages sont très travaillés et l’ambiance générale est assez intrigante. On se prend à apprécier les héros, à se demander comment ils surmonteront des évènements aussi tragiques et accessoirement, à s’interroger sur cette étrange technologie qu’est la réalité virtuelle. Comme souvent, l’auteur brouille les pistes et nous surprend avec ces histoires pas comme les autres.