Sa peine purgée, Théo, condamné pour avoir battu son frère au point de le rendre infirme -une sombre histoire de jalousie et de rivalité- sort de prison.
Suite à un concours de circonstances que je ne détaillerai pas ici parce qu'il n'a pas vraiment d'importance, il se retrouve en fuite, et échoue dans une chambre d'hôte miteuse, au cœur d'une région isolée.
Lors d'une promenade, il est kidnappé par deux vieux frères, qui l'enferment, enchaîné, dans la cave obscure de leur misérable masure. Il sera leur esclave, voué à s'échiner chaque jour aux travaux les plus difficiles, aux tâches les plus humiliantes.
Bon, l'histoire de la séquestration, on nous l'a déjà faite, et plutôt bien, d'ailleurs. Le synopsis du roman de Sandrine Collette n'a donc rien de vraiment original, et son écriture, bien que d'une fluidité agréable, n'est pas non plus de celles qui sortent de l'ordinaire.
Malgré tout, "Des nœuds d'acier" est un roman à l'intrigue efficace, qui se lit facilement. Théo étant le narrateur, le lecteur a le sentiment d'être immergé dans l'action, de vivre au plus près son sordide voyage au bord de la démence. Il faut dire que l'auteure sait ménager son suspense, et décrit avec crédibilité les diverses phases psychologiques et physiques par lesquelles passe son prisonnier. La rage du début est rapidement occultée par la peur, l'instinct de survie supplante la fierté. Sandrine Collette amène progressivement son héros à un état quasi animal, pris par la routine cauchemardesque qui finit par émousser sa combativité, et tout espoir de fuite.
Un honnête thriller, en somme...
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