8 livres correspondent à cette oeuvre.
Il y a actuellement 4 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).
Mots-clés associés à cette oeuvre : amerique, amertume, amour, autobiographie, autodidacte, bourgeoisie, classe sociale, couche sociale, culture, desespoir, ideal, initiatique, litterature, litterature americaine, marin, mer, revanche, reve americain, san francisco, societe
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[Martin Eden | Jack London] |
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Message |
Claudine
Sexe: Inscrit le: 15 Nov 2007 Messages: 361 Localisation: la rochelle
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Posté: Jeu 02 Oct 2014 13:21
Sujet du message: [Martin Eden | Jack London]
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Découverte inattendue de Jack London. On est très vite plongé dans la vie de Martin Eden et il est difficile de lâcher le livre en cours de route. Les différentes couches sociales et les barrières qui les séparent sont criantes de vérité et on voit bien la difficulté de compréhension de gens pourtant aimants et désireux de se montrer tolérants. Très beau livre, très captivant.
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[Martin Eden | Jack London] |
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Message |
Chimèle
Sexe: Inscrit le: 29 Juil 2007 Messages: 123 Localisation: Drôme
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Posté: Dim 02 Sep 2012 12:08
Sujet du message: [Martin Eden | Jack London]
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Première lecture il y a environ trente ans. Souvenir fort que j'ai eu envie de réactiver. D'une incroyable richesse, ce livre est le récit d'une aventure humaine. Il fit vivre Martin Eden-Jack London dans sa recherche passionnée et aussi pleine d'obstacles, de connaissances de toutes sortes (des "bonnes manières" et de la grammaire à la philosophie), de reconnaissance et d'intégration dans le milieu de la bourgeoisie californienne qui l'a foudroyé d'admiration et d'envie.
Cette recherche obstinée passe par l'écriture, qu'il voit d'abord comme un moyen facile de gagner de l'argent, puis qui devient une absolue exigence.
Ce parcours fiévreux, comme l'écriture qui le relate, le conduit à la déception, l'obsession ("Javais déjà tout écrit"), au dégoût du monde qu'il a tellement désiré rejoindre, au dégoût de la vie.
"La vie était une maladie. En tous cas, elle l'était pour lui...Quand la vie n'était plus que souffrance, la mort était là pour endormir la douleur dans le sommeil éternel. Alors qu'attendait-il ? Il était temps de partir." page 448
Et la sublime dernière phrase :
"En bas c'étaient les ténèbres. Cela il la savait. Il sombrait dans les ténèbres.Et, au moment où il le sut, il cessa de le savoir."
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[Martin Eden | Jack London] |
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Message |
fabula
Inscrit le: 24 Nov 2011 Messages: 96
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Posté: Lun 05 Déc 2011 17:38
Sujet du message: [Martin Eden | Jack London]
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De Jack London, on connaît surtout ses romans d’aventures dans le grand Nord (L’appel de la forêt, L’amour de la vie…). Et pourtant, il est aussi l’auteur d’un roman beaucoup plus intimiste aux accents autobiographiques: Martin Eden (1909). Ce jeune homme, né dans les bas-fonds est devenu marin très jeune et vit au jour le jour. Le hasard lui fait rencontrer Ruth Morse, jeune fille de la bourgeoisie dont il devient fou amoureux. Pour elle, il met un terme à sa vie de « voyou », commence à étudier, en autodidacte ; doué de capacités insoupçonnées, il se lance dans l’écriture malgré la désapprobation de ses proches. Puis, au fil de ses lectures et des rencontres, il s’ouvre aux idées et se forge une conscience sociale. Face au conformisme de la société, Martin reste fidèle à son idéal et refuse de se soumettre aux valeurs établies, ce qui le perdra. Roman d’initiation, Martin Eden fait le procès de la « bonne » société de l’époque et dénonce le rêve américain, mais au-delà de ça, c’est aussi une superbe histoire d’amour, servi par de grandes qualités littéraires.
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[Martin Eden | Jack London] |
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Auteur |
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Message |
amiread1
Sexe: Inscrit le: 16 Mar 2007 Messages: 812 Localisation: Chateaudun
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Posté: Dim 24 Juin 2007 1:05
Sujet du message: [Martin Eden | Jack London]
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D abord une belle photographie de Jack London sur la couverture du livre ; et puis le souvenir de " Croc blanc" qui m avait été offert , dans la collection de la "Bibliothèque verte" , et que je n avais jamais lu parce que je considérais, à l époque, London , comme un écrivain " pour la jeunesse" ; je devais avoir... 12 ans...
" Martin Eden " n est pas un livre pour la jeunesse, du moins pas pour celle idéalisée, en culotte courte et blouse grise, dont " Les choristes" ont titillé récemment la nostalgie. Dans ce roman, sorte d auto-fiction avant la lettre , London règle des comptes ; Martin c est Jack , enfant des bas-fonds de San Francisco, abandonné par les parents , par la societé, par la culture et qui découvre, fasciné, le monde scintillant et tellement rassurant de la bourgeoisie ; un monde tellement "cultivé" que Martin n aura de cesse d essayer de s y introduire en copiant les " bonnes manieres" et les codes de cette société . D autant qu il tombe fou amoureux d une fille de bonne famille, et que le peu de vernis littéraire qu il possede fait pale figure en face d une licenciée es-lettre !
Pour conquérir sa Dulcinée , Martin décide de forcer le destin et de combler en quelques mois le fossé culturel qui sépare un membre de la "working class" de l emblématique descendante d une lignée trés "WASP" ...
Aux yeux de Martin ( de Jack ...) seul le succes littéraire, apportant avec lui reconnaissance et ... dollars, peut lui ouvrit les portes de la Reconnaissance .
L épreuve sera rude : vache enragée,famine, fréquentation récurrente du Mont de piété, mépris, incompréhension de la famille... Martin résiste, se bat ; il veut étre écrivain, il veut étre reconnu et pouvoir enfin intégrer le paradis ....
Et c est au moment ou ses textes commencent a connaitre le succes, et a rapporter des dollars, que Martin baisse sa garde, exténué par l effort donné, par la perte de son amour qui a préféré le conformisme au "génie", par les mesquineries de ses contemporains ...
Riche et désabusé il largue les amarres, au propre comme au figuré puisqu il fut marin, en choisissant de rejoindre une ile des mers du sud, anticipant Gauguin ou Brel, pour se contenter simplement de regarder la vie s écouler...(tout à fait la chanson "Les Marquises" de J. Brel ! ) ; mais meme ça, regarder la vie s écouler, lui est insuportable, au cours du voyage il choisi de mettre un terme a une existence dont il ne peut plus supporter l absurdité ; car comme il le dit obsessionellement : " J avais déjà tout écrit" . Ne comprenant pas la différence de traitement que l intelligensia lui avait réservé entre l avant et l aprés du succés ...
Réconcilié avec lui mème, il se laisse engloutir par la mer chaude, retour au commencement, dissolution dans le grand Tout, tout ce qu on voudra...
Grand bouquin ! trés dense, brassant beaucoup de concepts , un peu fou, parfois étonnament naif, mais c est l époque, un peu manichéen (bourgeois =mauvais) , d ou seulement 3 étoiles, mais dernieres pages sublimes sur le désir de disparaitre, sur le dégout de la vie, on pense à Cioran ,à Léopardi, aux romantiques allemands,rien que pour ces 20 pages , lire ce livre d un soi disant "auteur pour la jeunesse".
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