4 livres correspondent à cette oeuvre.
Il y a actuellement 4 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).
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Auteur |
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Message |
Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1996 Localisation: Nîmes
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Posté: Mar 03 Mai 2022 11:20
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L’éternel recommencement.
Marie, en peine à Rome, fait basculer les vies et chavirer les cœurs. Elle appelle Alexandre, un vieil ami, à l’aide. Il abandonne séance tenante, en plein ébat, sa maîtresse. Raphaël délaisse tous ses poteaux en pleine fiesta pour tenter de rattraper Marie dans la tourmente. Comment résister à une maldonne ? Tous les personnages ont l’âge de leurs artères et la mort les taraude à façon. Tatiana, l’amie « offerte » en cadeau d’anniversaire à Raphaël, rue dans les brancards à son réveil quand elle s’aperçoit que son amant d’une courte nuit à Rome s’est évanoui sans crier gare. Tout part à vau-l’eau mais des embellies viennent contrebalancer une bérézina annoncée. Finalement, tout pourrait s’apaiser, s’entendre, peut-être s’harmoniser ?
Jim réussit son coup avec un 4e album qui donne ampleur et profondeur à une bluette originelle narrée en un diptyque continuée en une remarquable quadrilogie. De son œuvre travaillée en échos et en correspondances d’un cycle à l’autre, Jim vieillit en même temps que ses héros de papier ainsi que leurs modèles dans la vraie vie, le chanteur Saint-Rémy pour Raphaël, la talentueuse coloriste de la série, Delphine pour Marie. La jeunesse et ses illusions d’éternité ont pris du plomb dans l’aile. Le souffle manque. Le cœur s’affole. La colombe tangue. La finitude guette. Jim orchestre ses historiettes avec maestria, les travaille savamment et ourdit une tragi-comédie suspendue, atemporelle. On peut déplorer la fin ou s’en enchanter, c’est selon.
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Auteur |
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Message |
Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1996 Localisation: Nîmes
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Posté: Lun 02 Mai 2022 13:38
Sujet du message:
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Les coups au cœur.
Foudroyé de douleur, le palpitant affolé, Raphaël s’écroule en pleine rue. Croyant sa fin venue, les images défilent. Les excès et les déboires se paient cash la cinquantaine venue. Pourtant, Raphaël croit en sa bonne étoile, Marie, qu’il retrouve tous les dix ans à Rome. Il s’était arrangé avec son boss pour disposer d’un appartement avec terrasse et vue sur Rome. Tous ses potes étaient invités et Marie aussi mais était-ce réaliste de chercher à joindre les extrêmes ? Pourtant, tout était bien parti pour faire la nique à la mort dans la ville éternelle.
En 2018, Jim reprend les pinceaux et raccroche les wagons d’une chronique amoureuse démarrée en 2012. Bien que le premier diptyque se suffise à lui-même, Jim apporte une suite et donne de l’ampleur à une historiette bien troussée mais assez vaine quant aux comportements égoïstes et immatures des deux protagonistes dans un premier temps. Avec un sens aiguisé de la narration, l’auteur capte immédiatement l’attention et déroule son implacable histoire sur le tempo métronomique du cœur qui bat et se débat jusqu’au clash. Malgré les stéréotypes usés déroulés sur le tapis élimé de conversations et d’attitudes parfois crasses, les personnages se mettent à vibrer et à exister sous le trait fin et expressif du dessinateur habité par son propre scénario. Il y a un vrai travail de création pour composer et rendre vivante sans mièvrerie une bande dessinée sentimentale.
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[Une nuit à Rome. T. 2 | Jim] |
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Auteur |
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Message |
Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1996 Localisation: Nîmes
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Posté: Sam 04 Oct 2014 15:10
Sujet du message: [Une nuit à Rome. T. 2 | Jim]
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Raphaël et Marie débarquent chacun de leur côté à Rome avec en convergence une chambre d’hôtel réservée pour une nuit. Les laissés-pour-compte, Sophia et Damien, diamétralement opposés sur la carte du tendre, tentent de comprendre ce qui leur tombe dessus. La nuit romaine est festive, fauve et magique. Plus dure sera la chute et le retour vers les autres !
Le livre 2 est centré sur la Ville Eternelle baignant dans le crépuscule orangé et le bleu nuit. Marie et Raphaël inventent leur nuit selon les opportunités liées aux rencontres. Ils brûlent les derniers combustibles d’une jeunesse déjà derrière eux, dans une ultime crise post adolescente, frappés tous deux du démon de midi. Plus d’une centaine de pages constituent ce second tome. Elles s’effeuillent aussi légères que les pétales d’une jeunesse disparue, ouvrant sur la vacuité des existences formatées. La vraisemblance guide l’histoire. Si le canevas est plutôt simple et convenu, la mise en scène est une vraie réussite. Le lecteur ne peut qu’être séduit par une mise en reflet de sentiments universels liés à un questionnement existentiel basique : jouir ici-bas intensément ou profiter sans excès des bonheurs de la vie ? Jim entrouvre tellement bien la fenêtre de la tentation qu’il offre une fin ouverte à son histoire.
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[Une nuit à Rome. T. 1 | Jim] |
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Auteur |
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Message |
Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1996 Localisation: Nîmes
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Posté: Sam 20 Sep 2014 15:41
Sujet du message: [Une nuit à Rome. T. 1 | Jim]
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Dans l’aurore violette, quelque part sur la côte rocheuse au-dessus de la mer Tyrrhénienne, une femme quarantenaire, le regard farouche, va faire le saut de l’ange d’une hauteur vertigineuse. Il s’agit de Marie, amoureuse à vingt ans de Raphaël. A l’époque, ils s’étaient faits le serment, enregistré sur une cassette VHS, de se retrouver âgés de quarante ans, à Rome, la ville éternelle, pour une nuit, quelle que soit leur situation du moment. Raphaël ne veut même pas y penser d’autant que sa vie est avec Sophia mais il y songe tout le temps depuis qu’il a reçu par colis postal la fatidique cassette et la promesse juvénile, lui rappelant ce qu’il a été, avec ses rêves et ses désirs enfuis. La visionnant en pleine fiesta avec ses potes et Sophia, Raphaël déchiffre les paroles muettes de Marie car, heureusement, obsolescence du matériel oblige, il y a l’image, sans le son. Prêts à bouleverser leurs existences, Marie et Raphaël s’embarquent pour Rome chacun de leur côté.
Premier volume d’un diptyque conséquent, Une nuit à Rome raconte les atermoiements d’un quarantenaire dont la velléité agace et la détermination d’une femme énergique hantée par la nostalgie du lendemain. La force de l’album réside pour une grande part dans son découpage et sa mise en page. L’histoire banale en soi est ainsi dynamisée au point de capter l’attention jusqu’au bout. Cela tient en partie au fait que l’auteur ne s’enlise pas dans une psychologie fastidieuse mais relate l’enchaînement des menus gestes, des attitudes anodines, des réflexions sommaires pour construire un quotidien probable dans lequel le lecteur peut se plonger en toute connaissance de cause. Les dialogues sonnent bien et juste. Certaines remarques fouillent la mémoire du lecteur. Le graphisme clair et délié, fin et précis ne s’accorde pas toujours aux couleurs qui le noient parfois. N’empêche ! L’ensemble reste de haute tenue et de bonne facture. Une adaptation cinématographique ne sera pas facile tant l’art du scénariste et dessinateur Jim est subtil et unique.
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