26/03/07 Hommes entre eux de Jean Paul Dubois édition de l’olivier 19 euros
Présentation de l'éditeur
Paul Hasselbank et Floyd Paterson n’ont aucune raison de se rencontrer.. L’un vit à Toulouse. Il est gravement malade. L’autre habite North Bay (Ontario). Il sillonne les grands espaces et chasse à l’arc en solitaire.
Pourtant, à leur insu, quelque chose relie ces deux hommes. Quelque chose, ou plutôt quelqu’un. L’un et l’autre ont aimé la même femme, Anna, qui les a quittés. Dès lors, leur rencontre devient inévitable. Entre Hasselbank, le français au bout du rouleau, et Paterson l’homme des bois, une relation violente et subtile se noue. Dans le huis clos d’une maison rouge isolée par le bizzard, au bord d’un lac gelé, ils vont connaître , enfin, leur heure de vérité.
Ces hommes entre eux peuvent-ils survivre dans un monde transformé en désert par la disparition d’une femme ? Hanté par les archers invisibles d’Agairre ou la colère de Dieu, ils tentent d’échapper aux flèches que leur réserve le destin.
Porté par la beauté des paysages glacés du Grand µNord canadien, ce roman étincelant nous conduit jusqu’à cette part animale qui gît au fond de chacun d’entre nous, faisant de l’un une proie et de l’autre un chasseur.
Vous y trouverez, le mâle avec son exigence brute du rut, du sang dans les rapports « bestials ».
L’écriture est fade. Je n’ai pas de surprise ni d’intérêt dans l’intrigue trop téléphonée. Tout y est : la violence des combats de coqs, les filles nues qui dansent, cruelles. La beauté promise par l’éditeur n’existe pas.
Commencez le livre à partir de la page 130, vous économiserez votre temps et vous ne manquerez rien. A partir de ce chapitre, l’auteur est au meilleur de sa forme. Je suis persuadé qu’il a du commencé à écrire son livre à partir de cette idée originale, puis, pour étoffer sa nouvelle, il a certainement sur-rajouté des chapitres inutiles.
La rencontre des deux hommes est fort bien décrite. La chute, décevante ressemble au reste du roman : je n’y crois pas un seul instant, devant tant d’incohérence.
Au meilleur de son œuvre, l’auteur cite une croyance indienne à propos des tempêtes :
« Les indiens disent que la seule chose que l’on ait à craindre pendant le blizzard, c’est que le vent soulève la mauvaise part que chacun porte en soi et que, lorsque tout s’apaise, apparaisse à la lumière ce que l’on a parfois essayé d’enfouir tout au long d’une vie. »
Un autre extrait du même acabit (pas très loin de l’Acadie…) :
« Je crois qu’il ne faut jamais regarder trop longtemps en soi. C’est là que se trouve notre pire visage, celui que nous essayons de dissimuler pendant tout une vie. »
un document « au trait » pour flèche brisée dans cœur greffé (bertrand-môgendre)
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