Alexandre Jardin, écrivain et fils d'écrivain (Pascal Jardin) raconte sa famille hors norme, où le libertinage est une règle de vie. Ce n'est pas inintéressant et AJ a une façon plutôt amusante de raconter les turpitudes de ses aînés, mais cela reste au niveau de l'anecdote. J'aurais aimé qu'AJ nous parle de ce qu'enfant il ressentait au milieu de cette atmosphère "spéciale" mais je suis resté sur ma faim. Le cheminement intérieur de l'auteur n'etait pas au programme de ce livre là.

C'est l'histoire de sa famille, l'histoire de sa vie que nous propose Alexandre Jardin dans ce roman. Ce qui est très fort c'est que cette histoire est tellement invraisemblable que l'on se demande tout au long de la lecture si tout est vrai. D'autant plus que l'auteur s'amuse à nous perdre en citant cette phrase de Cocteau : "je suis un mensonge qui dit la vérité".

Pas de quoi casser trois pattes à un canard...
Histoire de la famille Jardin présentée comme loufoque, fantasque, polygame et originale. Ce qui n'aurait pas été pour me déplaire si, à force d'effets de style et d'exagérations de traits, l'auteur ne m'en avait pas lassée.

Résumé :
"Dois-je avouer que, soudain, j'en ai eu assez de me cacher publiquement en écrivant des romans de bon garçon ? Que mes petites épopées sur l'extase conjugale m'ont parue, la quarantaine venue, bien pâlichonnes au regard des folies de ma famille ? Bon sang, me suis-je dit : jusqu'à quand auras-tu peur d'être un Jardin ? Il faut admettre que le sang des Jardin est un breuvage à hauts risques. Une gorgées, et bas les masques ! Cap sur les sentiments incorrects; sur des fièvres bizarres, loufoques, grisantes; sur ces hurluberlus qui font ma tribu et qui embellirent leur vie de magnifiques audaces…
Le résultat est là : dans ce roman vrai, je perce mes abcès de silence. Je vagabonde, enfin au sein de ce clan qui, à lui seul, incarne la fantaisie, l'irrégularité en tout et un moment d'incroyable liberté. Pour la première fois, je redeviens un Jardin. Suis-je digne de ces grands fouleurs de principes ? Je leur dois, en tout cas, la meilleure part de ce que je suis."

Mon avis :
On ne sait pas où s'arrête le roman et où commence l'histoire réelle, et vice-versa. Mais les personnages de la famille Jardin sont savoureux et on tombe sous leur charme instantanément. Le seul défaut de la narration pour moi étant que Alexandre n'arrête pas de répéter à quel point cela a été traumatisant que d'être né normal dans cette famille de déjantés. Et moi je n'ai pas besoin qu'on me répète 20 fois la même chose, je comprends du premier coup.