Un livre qui se languissait sur ma pàl depuis pas mal de temps, j'avais peur de m'y attaquer, je ne sais pas pourquoi, je crois que IBSEN me faisait peur. hé bien c'était une erreur. Ce livre se lit tout seul. C'est triste et beau, admirablement et subtilement écrit, j'ai beaucoup aimé!
Derrière le destin de l'héroïne éponyme, on retrouve un peu de Bovarysme, mais du Bovarysme trash, et plus moderne, une recherche désespérée d'un idéal, mais quel idéal? un idéal un peu psychotique, si vous voulez mon avis, jouant d'une façon étrange avec la mort...

Hedda Gabler a épousé un homme qui l'aime mais auquel elle ne rend pas son amour.
Elle croise le chemin d'un ancien amant aujourd'hui engagé auprès d'une autre, et le conduit sciemment à sa perte, pour la beauté. Hedda Gabler est la figure du romantisme mêlé de cynisme.
La pièce m'a semblé moins marquante qu'Une maison de poupées, mais je conçois qu'il puisse s'agir d'une référence dans le théâtre de Ibsen.

Il est frappant de constater que cette pièce, respectant la "règle des trois unités", en tire une force extraordinaire. L'action se déroule en 24 heures dans le salon d'Hedda. Celle-ci étouffe dans la médiocrité bourgeoise qui l'entoure, et pour s'échapper, de petites méchancetés gratuites en compromissions elle en arrive à commettre moralement un crime qui la jette dans le désespoir.