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Les notes de lectures recherchées

10 livres correspondent à cette oeuvre.

Il y a actuellement 7 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).

Notation moyenne de ce livre : (8 livres correspondant à cette oeuvre ont été notés)

Mots-clés associés à cette oeuvre : californie, champs, choc, culture, deportation, diversite, drame, durete, emigration, espoir, etats-unis, exil, femme, fermier, guerre, historique, humiliation, humiliations, immigration, japon, japonaises, mariage, mensonge, pauvrete, quete, segregation, trahison, travail, xxeme siecle

[Certaines n'avaient jamais vu la mer | Julie Otsuka]
Auteur    Message
Orchidoclaste



Sexe: Sexe: Féminin
Inscrit le: 15 Avr 2012
Messages: 344
Localisation: Par monts et par vaux

Posté: Sam 05 Juil 2014 21:44
MessageSujet du message: [Certaines n'avaient jamais vu la mer | Julie Otsuka]
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Les vies multiples de Jeunes Japonaises immigrées aux États-Unis au début du XXème siècle, espérant vivre leur rêve américain., puis, leurs désillusions...

Le procédé du "Je=Nous" ne m'a pas du tout séduite.
Je suis restée hermétique à la litanie de morceaux d'existence contée, qui m'a ennuyé à mourir.
Heureusement, le livre ne comporte que cent trente-neuf pages.

J'avoue avoir fait un effort pour aller au bout...
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[Certaines n'avaient jamais vu la mer | Julie Otsuka]
Auteur    Message
maroni



Sexe: Sexe: Masculin
Inscrit le: 02 Jan 2009
Messages: 936
Localisation: Paris

Posté: Lun 30 Déc 2013 15:05
MessageSujet du message: [Certaines n'avaient jamais vu la mer | Julie Otsuka]
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Prix Fémina 2012
Livre court, 130 pages dans son format de poche. Julie Otsuka entremêle les sources, les "je" qui deviennent une écriture "collective" à portée historique.

C'est l'histoire des femmes qui ont rejoint la côte ouest des Etats-Unis pour y connaître une vie meilleure, ou parce que "mariée" par les parents à des Japonais déjà installés. Au départ ces femmes quittent leur pays, définitivement, pour un ailleurs prometteur.
La désillusion sera grande. Cependant, la force de ce livre est de rendre compte du courage, de l'abnégation, de la force d'âme des Japonaises (et des Japonais) face à l'adversité, à la méchanceté et au racisme qu'ils/elles subissent. Au point que les attaques de l'armée Japonaise contre les forces armées américaines scelleront leur sort. Suspectés, d'entente avec l'ennemi (le Japon) elles.ils seront transférés dans des centres de rétention loin des côtes. Et seront les oublié(e)s de l'histoire.
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[Certaines n'avaient jamais vu la mer | Julie Otsuka]
Auteur    Message
Claudine



Sexe: Sexe: Féminin
Inscrit le: 15 Nov 2007
Messages: 361
Localisation: la rochelle

Posté: Sam 14 Déc 2013 20:26
MessageSujet du message: [Certaines n'avaient jamais vu la mer | Julie Otsuka]
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Je ne suis pas arrivée à la fin du livre: j'ai abandonné avant. Je n'ai pas aimé ce style de narration, "écriture incantatoire". Dommage car le sujet m'intéressait. J'avais bien aimé "Filles de Shangaï" qui racontait l'émigration de femmes chinoises aux Etats Unis.
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[Certaines n'avaient jamais vu la mer | Julie Otsuka]
Auteur    Message
Mes Instants Lecture



Sexe: Sexe: Féminin
Inscrit le: 05 Mai 2013
Messages: 50
Localisation: Annecy

Posté: Mar 15 Oct 2013 19:16
MessageSujet du message: [Certaines n'avaient jamais vu la mer | Julie Otsuka]
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Auteure américaine d'origine japonaise, Julie Otsuka nous livre dans ce cours roman le terrible voyage pour l'Amérique de ces femmes japonaises du début du XXème siècle, promises à des maris qu'elles ne connaissent qu'à travers les clichés jaunis qu'ils leur ont envoyés. Eperdues de liberté et persuadées de fuir une destinée de soumission et de labeur qui aurait été la leur en terres japonaises, elles ignorent encore, sur ce bateau qui scinde l'océan en deux, que le pire reste à venir. L'auteure redonne vie à ces héroïnes bafouées, exploitées puis oubliées et réveille le souvenir douloureux de l'immigration japonaise d'avant-guerre vers les Etats-Unis.

Une mosaïque de drames personnels qui deviennent l'Histoire de tout un peuple, un peuple que l'on a accueilli, exploité, puis renvoyé et oublié. Loin de tomber dans le cliché ni la culpabilisation, la plume intelligente de Julie Otsuka apporte une touche d'infinie tendresse à ces heures douloureuses de l'Histoire. A lire chez les Editions 10/18 dont la couverture, vous l'admettrez, est juste sublime.

http://instants-lecture.blogspot.fr/2013/10/certaines-navaient-jamais-vu-la-mer.html
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[Certaines n'avaient jamais vu la mer | Julie Otsuka]
Auteur    Message
ingannmic



Sexe: Sexe: Féminin
Inscrit le: 22 Aoû 2008
Messages: 737
Localisation: Mérignac

Posté: Ven 25 Jan 2013 8:53
MessageSujet du message: [Certaines n'avaient jamais vu la mer | Julie Otsuka]
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La plus jeune a 12 ans et n'est pas pubère, la plus âgée en a 37.
La plupart sont vierges et viennent de la campagne, même si leurs rangs comptent quelques citadines.
Si elles se retrouvent toutes sur l'entrepont crasseux d'un navire qui, depuis le Japon, doit les mener aux États-Unis, c'est qu'elles sont toutes pauvres, qu'elles espèrent ainsi ne plus être une charge pour leurs familles, et trouver là-bas une vie meilleure, plus confortable.
C'est en tout cas ce que les exilés japonais qui les attendent à San Francisco leur ont laissé croire, ces futurs maris à qui elles on été promises, vendues, et dont elles se montrent mutuellement les photographies reçues en prévision de la rencontre en chair et en os...
Toutes ont été éduquées, modelées pour faire de parfaites épouses, soumises et travailleuses, capables de coudre et cuisiner, capables surtout de rester à leur place, "trois pas derrière leurs maris", de ne jamais parler plus que nécessaire, de dissimuler leur intelligence.

C'est presque toujours la déception qu'elles trouveront à l'issue de leur voyage, début d'une nouvelle vie de labeur pénible et précaire, hébergées avec leurs époux parfois très brutaux dans des campements de fortune repoussés hors des limites des villes des blancs. Ces derniers refusent en effet de cohabiter avec ces étrangers qu'ils n'acceptent qu'invisibles et soumis. En butte à l'hostilité des autochtones, elles subissent l'épuisement des travaux agricoles, ou l'humiliation de la prostitution, ou encore le mépris de la patronne blanche qui les a prises à son service, trop contente de profiter d'une main d’œuvre docile à bas prix...

Ce qui interpelle le lecteur d'emblée, c'est ce "nous" qu'utilise l'auteure pour sa narration, scandé tout au long du récit, et qui dans un premier temps donne l'impression d'annihiler l'individualité de ces femmes, de les considérer comme les parties interchangeables d'un ensemble. Ce "nous" les unit, les fond dans un même destin.
Le choix de cette technique est judicieux dans la mesure où il permet d'exprimer la façon dont elles sont considérées par les autres. Leurs particularités individuelles, leurs sentiments intimes, tout ce qui fait de chacune d'elles une personne unique, n'intéresse a priori ni leurs futurs maris ni leurs futurs employeurs. Elles forment, à elles toutes, un potentiel utile à des hommes en quête d'épouses ou de main d’œuvre.
De plus, ce procédé narratif confère au récit un rythme très particulier qui le rend presque hypnotique.

L'accumulation de petits détails concernant l'une ou l'autre, d'anecdotes, la relation des drames qui émaillent le parcours de certaines, compose une vaste mosaïque grâce à laquelle nous prenons toute la mesure de la dureté et de l'injustice de ces destins de femmes exilées.
Le portrait, collectif mais finalement profondément humain et touchant, s'étale ainsi sur plusieurs années. Sont évoquées la naissance -et la mort, parfois- des enfants, les maladies, la lutte quotidienne pour survivre... et puis, un jour, survient la guerre, qui va faire que l'on remarque subitement ces immigrés discrets, et que soudain, on considère leur présence comme fortement dérangeante...


BOOK'ING
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[Certaines n'avaient jamais vu la mer | Julie Otsuka]
Auteur    Message
C-Maupin



Sexe: Sexe: Féminin
Inscrit le: 06 Mai 2006
Messages: 1917

Posté: Sam 05 Jan 2013 17:15
MessageSujet du message: [Certaines n'avaient jamais vu la mer | Julie Otsuka]
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Ce livre court, d'une écriture presque incantatoire, nous fait suivre la vie de toutes ces japonaises "mariées" par correspondances à des exilés japonais aux Etats-Unis, il nous montre leur déception quant à la situation de leur mari, son âge, son apparence, quant à la vie qui les attend, bien loin du "rêve américain", leur courage.
Puis la méfiance qui s'installe pendant la guerre, la déportation de ces malheureux qui perdent, avec une grande dignité et toujours le même courage, ce qu'ils avaient réussi à construire.
C'est un livre très émouvant, qui raconte un épisode historique que j'ignorais totalement (je n'aurais pas imaginé qu'il y eût des camps de concentration aux Etats-Unis qui n'ont pas connu la guerre sur leur sol)
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[Certaines n'avaient jamais vu la mer | Julie Otsuka]
Auteur    Message
Chimèle



Sexe: Sexe: Féminin
Inscrit le: 29 Juil 2007
Messages: 123
Localisation: Drôme

Posté: Ven 04 Jan 2013 19:05
MessageSujet du message: [Certaines n'avaient jamais vu la mer | Julie Otsuka]
Commentaires : 1 >>

Au début du XXème siècle, des femmes japonaises, mariées"par correspondance" sur la foi d'une photo vieille parfois de vingt ans, traversent le Pacifique pour rejoindre leurs époux, japonais eux aussi. Les espoirs et les rêves sont immenses, la réalité difficile et même parfois cruelle.
Ce livre nous parle d'elles, de leur exil. Ou plutôt ELLES parlent dans ce livre.
Ce sont leurs voix que l'on entend, la voix unique de chacune, Yuriko, Etsuko, Hatsumi et tant d'autres, quelquefois devenues Helen, ou Lily, ou Pearl.
Chacune parle, mais c'est un "nous" qui parle et le texte atteint une dimension poétique.

"...Nous avons accouché en pleurant, comme Nogiku, qui a attrapé les fièvres et n'a pas pu se lever pendant trois mois. Nous avons accouché facilement, en deux heures, et puis nous avons eu la migraine pendant cinq ans. Nous avons accouché six semaines après que notre mari nous eut quittées, d'une enfant qu'aujourd'hui nous regrettons d'avoir abandonné..."

Plus tard les hommes entrent dans le récit, avec la guerre américano-japonaise et l'exil, intérieur celui-là, dans des camps où sont envoyés femmes, hommes et enfants. "Certaines des nôtres" se transforment en "Certains des nôtres" jusqu'à ce que tous disparaissent du paysage et de la mémoire des lieux où ils ont vaincu.
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