Ce livre est un classique sur la Grande Guerre de 14-18 décrivant la vie des biffins du bivouac au calvaire des tranchées avec des images fortes ou tristement misérables comme la pluie ou la boue coulant dans les seaux des corvées de ravitaillement, les territoriaux creusant des fosses communes pendant que les compagnies se rassemblent la veille d'une attaque, le rêve de la "bonne" blessure qui réformera, la mine allemande creusée pour faire sauter la tranchée, l'orgueil des survivants qui grognent mais défilent après la bataille faisant dire au narrateur désespéré : "Allons, il y aura toujours des guerres, toujours, toujours..."
Coïncidence, je viens de finir ce livre le jour où on commémore le centenaire de la bataille de Verdun.

On peut lire ce livre sur la toile.

Dans ce livre, le narrateur anonyme nous fait participer à la vie d'une escouade de fantassins pendant la première guerre mondiale. Les deux personnages principaux, Demachy et Sulphard, un intellectuel et un ouvrier dont les souffrances du front font deux amis sont entourés de nombreux personnages, bien campés, typés, avec leurs défauts, leur dévouement.
Nous voyons l'escouade au repos, dans les tranchées, dans la boue, sous un soleil torride, sous un bombardement violent, à l'attaque des tranchées allemandes…
C'est une succession d'épisodes courts, violents ou émouvants. Et de quelques scènes amusantes pour rendre l'atmosphère un peu moins lourde.
Le style est vif, agréable, détaché devant tant d'horreurs pour les rendre supportables.
Et quelle amertume à la fin, au retour de Sulphard, devant l'oubli et l'indifférence de ceux qui sont restés à l'arrière.