L'Etoile et le Fouet, l'Amour et la Haine, l'Emotion en tant que source d'énergie...
Voilà une génération à présent, les espèces co-sentientes ont découvert les Calibans qui ont mis à leur disposition les couloirs S'Oeil qui permettent des déplacements interstellaires instantanés. Mais voici que les Calibans, que nul n'a jamas pu voir, disparaissent et chaque disparition entraîne des milliers de morts et de crises de folie.
McKie découvre avec horreur que chaque être ayant emprunté un couloir (soit la quasi totalité des individus) est lié au Caliban qui le dirige et meurt avec lui.
Mais pourquoi disparaissent-ils ? C'est ce qu'il va tenter de découvrir au cours d'une conversation avec la dernière Calibane.
Mais l'incompréhension réciproque ira au-delà des problèmes de traduction, c'est tout un système de valeurs, de perceptions physiques, temporelles et parallèles qu'il va falloir appréhender.

McKie, Saboteur Extraordinaire du Bu Sab (Bureau des Sabotages), doit parvenir à communiquer avec Fanny Mae, l'étoile calibane. Non entrer en contact avec elle, ce qui est relativement facile, mais la comprendre et s'en faire comprendre... Car sinon, pour des raisons bien trop complexes pour une simple note de lecture, Fanny Mae mourra, et avec elle toute la vie sentiente, ou presque, de l'univers.
La Calibane est une puissance si vaste, elle a une intelligence tellement au-delà des bornes reconnues par l'univers co-sentient, une perception des êtres, des idées, du temps si totalement différente de celle perçue par nos canaux sensoriels, qu'il est pratiquement impossible de parler avec elle. S'engage alors, à quelques coups de fouet de la "discontinuité finale", un dialogue de sourds, un dialogue de fous, entre l'humain et l'étoile.

Voilà un roman sur lequel j'ai du mal à me faire une opinion. Il a un côté "space-op" un peu trop appuyé pour moi (ah! ces êtres exotiques venus de mondes divers et variés...) et pas vraiment utile pour l'intrigue, un côté scientifico-métaphysique légèrement obscur (mais je n'ai pas vraiment essayé de comprendre la "beauté fluide" des théories mathématiques développées), et souffre vraisemblablement d'une mauvaise traduction (si je m'en tiens au titre, "The whipping Star", traduit par "L'étoile et le fouet").
Mais les thèmes abordés: la perception sensorielle de notre environnement, notre façon d'ordonner, intellectuellement, ces perceptions, la difficulté à communiquer entre êtres pour lesquels ces perceptions sont différentes... tout cela est fort bien pensé, et donne certainement matière à réfléchir, bien au-delà de la lecture.