Un peu déçu par ce un livre mineur de jack Vance malgré un postulat de départ passionnant qui invente la sociolinguistique huit ans avant William Labov mais qui hélas, n'est que sous utilisé… Reste un roman plaisant, sans plus.

Déçue par les livres de Jack Vance que j'ai lu dernièrement... Ce livre promet des réflexions très intéressantes sur le langage : pour faire évoluer les habitants d'une planète qui forment un peuple un peu molasson, peu combatif et peu innovant, un homme a l'idée de modifier leur langage pour introduire des nouveaux concepts, ce qui devrait modifier leur comportement... Malheureusement pour le lecteur, l'introduction de ce nouveau langage passe par l'éducation en isolement du reste de la planète d'une génération complète de jeunes. Facile alors de les rendre différents de leurs parents, et on n'est pas sûr que le langage joue un grand rôle là-dedans... Par dessus cette trame décevante, le héros est complètement superficiel, il est incapable de raisonner pour décider de ce qu'il doit faire, et il se fait manipuler de bout en bout.

J'avais pourtant adoré le cycle de Tschai du même auteur, quand j'étais beaucoup plus jeune cependant. Il faudra que je le relise à l'occasion pour voir si ça me plait toujours ou si je peux tirer une croix sur cet auteur.

L'histoire est originale, mais aurait eu besoin d'être un peu plus développée.
Les personnages sont vraiment dans l'esprit de ceux de Van Vogt, mais leur logique laisse un peu à désirer. Je m'attendais à des raisonnements beaucoup plus complexes. Finalement, le héros est manipulé de bout en bout, et s'en sort toujours grâce à d'autres, et sans s'être attendu au retournement de situation qui survient en sa faveur.
Il est vrai que Vance est mieux considéré dans ses oeuvres fantastiques que dans ses livres de SF.