Une très belle écriture. Un passage d'un personnage à l'autre de la famille, qui me laisse l'impression de ne pas avoir suffisamment traité le sujet...

Cf. note de lecture sur mon blog.

Matthieu a grandi à Paris, mais sa famille est originaire d'un petit village corse. Passant toutes ses vacances là-bas, et y ayant son meilleur ami, Libero, il ne rêve que d'une chose: y vivre. Après des études avortées de philosophie, il reprend finalement la gérance du bar du village avec son ami Libero. Ce livre narre notamment les destins de Matthieu, de Libero et du grand-père de Matthieu, qui ont chacun été confrontés à la chute (voir la non-appartition) du monde dont ils rêvaient.

Je n'ai pas vraiment été emballée par ce Goncourt 2012.

Pourtant, le style est beau - mais je l'ai trouvé trop emberlificoté, qu'il manquait de naturel et de spontanéité. Peut-être est-ce un hommage caché au style de Saint Augustin, que je n'ai pas lu et que je ne peux donc pas saisir? L'intrigue et les personnages sont bien construits aussi, mais je n'ai pas été touchée ou émue par les événements décrits. Je n'ai pas non plus compris le message du livre: que l'on ne peut ni fuir sa vie (Matthieu) ni la provoquer (Marcel)? Pas sûr.

Peut-être que mon indifférence vis-à-vis de ce roman provient en partie du fait que j'ai lu ce livre juste après avoir refermé "La guerre et la paix", et que ce livre a pâti d'une comparaison involontaire. C'est vrai qu'après un tel chef-d'oeuvre, la plupart des livres paraissent insignifiants...

Comme j'ai un autre roman de Jérôme Ferrari sur ma PàL (Un dieu un animal), je pourrai me faire un second avis sur cet auteur.

Les destins mêlés, entrecroisés, d'une famille ayant foulée les terres de nombreuses contrées, au fil des générations.
Des accomplissements, des rêves, des regrets et puis la mort.

Une écriture fluide, un style agréable, une belle histoire mise en parallèle avec le "sermon de St Augustin d'Hippone" prononcé à ses fidèles en 430 lors du siège de la Cité par les Vandales.

La finalité des hommes n'est-elle pas de s'acharner à détruire ce qui a été construit précédemment ?

Marcel seul face à une photo de famille, photo où règne l'absence... son absence, il n'est pas encore né, l'absence de son père encore à la guerre.
Son père reviendra très abimé et Marcel pourra naître mais il sera lui aussi un corps meurtri.
Marcel aura un fils, qu'il ne pourra élever et qu'il confiera à sa soeur. Ce fils se mariera avec sa cousine germaine et ils auront deux enfants, Aurélie et Matthieu. Matthieu reprendra le bar du village Corse où vit Marcel son grand père. Ce projet sera réalisé avec Libero, son seul ami, un enfant du village.

Jérôme Ferrari nous raconte avec de longues et belles phrases l'histoire de ce bar, le destin de Marcel, la vie de Matthieu, d'Aurélie. On est aspiré par la perfection de l'écriture et par les personnages - attachants, troublants, mystérieux... Certains que l'on apprend à bien connaître et certains que l'on effleure à peine... Très beau livre, prix bien mérité!