Le premier opus de la saga nous présentait le personnage central (Roland le pistolero), le monde dans lequel se déroulerait l'histoire (un univers post-apocalyptique où la civilisation, qui aurait arrêté d'évoluer à l'âge d'or de la conquête de l'ouest, régressait lentement et inexorablement), et la quête : la tour sombre, but ultime de tous les pistolero dont Roland était le dernier représentant (grosses ressemblances avec les légendes arthuriennes). Le premier opus était assez sombre, çà se passait dans un désert sans fin, les rares humains rencontrés étaient plutôt dégénérés, la quête semblait absurde et la fin, si elle annonçait une suite, n'en était pas moins sombre (le pistolero sacrifie son ami pour rattrapper l'homme en noir qui lui dit qu'il n'est pas au bout de ses peines).

Le deuxième opus de la saga est bien différent. On retrouve le pistolero sur la grève d'une plage immense de son monde désolé, mais il n'y reste pas longtemps car le gros de l'aventure se déroule à New York où le pistolero va devoir recruter son équipe, qui a été choisie pour lui par...sa destinée? la prophétie? Dieu? C'est simple comme bonjour, il passe une porte et est projeté dans le corps de son futur allié qu'il doit alors convaincre d'abandonner sa vie pour le rejoindre dans un autre monde pour poursuivre la quête de la tour sombre. Déjà dit comme çà c'est pas facile, mais la destinée s'est bien amusée en désignant comme alliés un héroïnomane, une infirme schizophrène et un tueur en série...

C'est l'un des meilleurs romans de Stephen King que j'aie lu. Les scènes de possession de corps sont géniales, variées selon le caractère de l'hôte. Il y a de l'action, c'est très rythmé, la psychologie des personnages est beaucoup plus fouillée que dans le tome 1...bref, c'est un excellent roman que j'ai dévoré en deux jours.

Second chapitre d'une heptalogie de rêve, qui est hors de tout schéma et qui surtout tente de donner consistance aux lois dominantes de notre univers. « Les trois Cartes » se présente comme un livre purement réfléchi et qui veut mener le lecteur plus sur une réflexion intérieure que sur des sentiers d'aventure développés dans le premier volume de la saga.
Le texte ne se parcourt pas facilement et on doit souvent revenir sur certains points, mais la dense épaisseur des réflexions de Stephen King et le coup de scène final qui est servi tout à coup au lecteur affamé d'action en font une perle sur le panorama actuel de la Fantasy.
Éloge, donc, à ce qu’écrit Stephen King et surtout à sa volonté de continuer la recherche d'une « Tour sombre » qui chez les hommes s’entend comme la subtile ligne qui divise : la vie et la mort.

Un très bon tome, que j'ai beaucoup apprécié. L'arrivée dans le monde du pistolero de deux nouveaux personnages, aux travers de portes donnant sur des New York à différentes époques.
D'autre mondes, d'autres temps, d'autres ailleurs, la notion d'espace et de temps commence à prendre place dans le roman. On commence également à comprendre que la Tour Sombre décline et avec elle cette notion de temps et d'espace.
On découvre également plus en profondeur cette notion de kâ (destin) qui reviendra ensuite tout au long de la série.