Deuxième opus de la série "Pendergrast" et suite directe du premier (Relic). On est toujours à New York mais l'action n'est plus cantonnée au seul musée d'Histoire Naturelle mais à la ville entière et surtout à ses sous-sols.

Des créatures sanguinaires (des drogués diront certains) ont pris possession du plus bas niveau des sous-sol de la ville (le fameux grenier des enfers) et sèment la terreur dans la population de SDF des niveaux supérieurs. La police s'en fout royalement jusqu'à ce que le squelette décomposé d'une riche héritière fasse surface dans un canal d'irrigation. Le corps est soumis à l'examen de Margo Green et du professeur Frock, c'est d'Agosta qui enquête, bien vite épaulé par l'énigmatique Pendergrast. Face à eux, des chefs de la police crétins jusqu'à la caricature (un petit peu trop appuyée) et des tueurs mystérieux, cruels et terrifiants. Pour clore le roman, un finish dans les sous-sol où plusieurs équipes tentent chacune de son côté de terrasser le mal ou de lui échapper.

En gros, c'est les mêmes ingrédients que dans Relic (y compris cette fameuse dernière partie dans les égouts, très hollywoodienne), mais encore mieux maitrisé par les deux auteurs. C'est rythmé, original (l'idée d'installer l'action dans les sous-sols de la ville y est pour beaucoup), bien écrit.

Regrets : le petit air de déjà vu et le côté très caricatural des personnages secondaires (flics crétins, militaires héroïques et butés, paumés idéalistes). Ce n'est pas rédhibitoire, cela dit, et des bons thrillers sans longueurs qui se lisent avec tant de plaisir, moi j'en redemande...

Un autre beau roman du duo Preston/Child, encore meilleur que le précédent quant à la complexité de l'histoire et au développement des personnages… « Superstition(Relic) » avait une plus belle fin, mais dans celui-ci sont tissées les caractérisations qui acquerront de l’épaisseur dans les livres suivants. La description des tunnels souterrains de Manhattan est bien réussie, avec des moments où les auteurs réussissent à transmettre un sens de claustrophobie et d’inquiétude considérable. Le rôle de Pendergast est beaucoup moins protagoniste ici, par rapport à la suite, mais on commence à remarquer ses « particularités ».