Quatrième de couverture:
Sur un coup de tête, François et Cécile lâchent tout à Paris pour aller s'installer à Marrakech. Quel choc quand ils découvrent, dans une petite pièce au fond du riad qu'ils viennent d'acquérir, une vieille femme qui y semble installée de toute éternité. Ni l'agence immobilière ni les anciens propriétaires ne sont en mesure de leur expliquer ce qu'elle fait là. La femme est très vieille, paisible, parlant quelques mots d'un dialecte que personne ne comprend et ne paraît absolument pas disposée à quitter les lieux. Cette présence dérangeante plonge le jeune couple dans le plus profond des embarras. Pétris de valeurs humanistes, ils ne savent comment gérer cette situation. Pas question de jeter à la rue une personne .
Mon avis :
Fouad Laroui noous conte une histoire" tragicomique", qui cache une période historique du Maroc; la guerre du Rif.
Un couple de parisiens, Cécile et François, désireux de s'installer dans ce pays où`tant de "célébrités" françaises ont une résidence secondaire, décident de partir acheter une riad à Marrakech.
Après quelques péripéties, ils dénichent enfin leur riad. dans lequel se trouve un merveilleux et « gigantesque bigaradier en fleurs », ce qui fait leurs délices, et dans une chambre une vieille femme silencieuse, noire et chenue,
" Un grand cri qui venait de la pièce du fond " fit sursauter François. " c'était la voix de Cécile , sa femme en sortait à reculons, les yeux écarquillés, la bouche ouverte;"
- "un intrus"
- " une vieille femme "
ce qu’ils apprécient moins. Incapables de se débarrasser de leur visiteuse qu’elle soit apparition ou squatteuse, ils se résolvent à s’atteler à la mission que Mansour, leur voisin, un professeur d’université, croit l’avoir entendu leur confier : « ces chrétiens sont venus me ramener mon fils Tayeb ».
Ils vont être confrontés pendant un an, malgré eux à l'histoire de Tayeb, jeune marocain parti à la guerre et non revenu dans son pays.
Fouad Laroui , dans cette deuxième partie nous rappelle « La conquête du Maroc ne s’achève qu’au milieu des années 30. La résistance à la colonisation a fait, depuis 1902, trente-huit mille morts français, plus que n’en fera la guerre d’Algérie entre 1954 et 1962 (trente-trois mille). »
Ces français décident de rentrer en France, avant ils feront de ce riad, un Musée des tirailleurs marocains .Ils commencent seulement à se passionner pour ce pays, sa culture . Ils prennent conscience que les " intrus" c'était eux et non la vieille dame.
Fouad Laroui dénonce cette actuelle invasion économique de l'immobilier, sans aucun intérêt pour le pays. Il ne cesse d'interroger la société marocaine et dénonce les travers de celle-ci en recourant au rire et à l'humour pour mieux dire de la complexité de ce pays.
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