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2 livres correspondent à cette oeuvre.
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Notation moyenne de ce livre : (2 livres correspondant à cette oeuvre ont été notés)
Mots-clés associés à cette oeuvre : quebec
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[Magasin général. T. 7, Charleston | Régis Loisel, Jean-...] |
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Auteur |
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Message |
nadouch
Sexe: Inscrit le: 19 Nov 2006 Messages: 450 Localisation: Allier
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Posté: Mer 23 Mai 2012 17:57
Sujet du message: [Magasin général. T. 7, Charleston | Régis Loisel, Jean-...]
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Commentaires : 0 >> |
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Toujours aussi frappant esthétiquement, mais scénaristiquement, ça se relâche !!!! Peut-être temps d'arrêter...
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[Magasin général. T. 7, Charleston | Régis Loisel, Jean-...] |
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Auteur |
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Message |
Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1996 Localisation: Nîmes
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Posté: Dim 15 Jan 2012 18:34
Sujet du message: [Magasin général. T. 7, Charleston | Régis Loisel, Jean-...]
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Commentaires : 0 >> |
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La paroisse de Notre-Dame-des-Lacs, esseulée dans la belle province québécoise de l’Entre-deux-guerres, va connaître le « fun en titi », peut-être même le swing en tutu et s’ébrouer sur du Charleston made in Montréal importé par Marie et Jacinthe de retour au pays après un séjour citadin. Les frères Latulippe sont au village et se remettent de leurs émotions passées dans les bras de Marie, friande d’étreintes viriles et d’amour libre, le tout en catimini afin de ne pas effrayer la vertu farouche et la vindicte potentielle des bigotes. Serge reste le confident de Marie. Réjean, le curé de la paroisse aimerait faire élire un maire. Seuls les hommes ont le droit de vote mais personne ne se propose. C’est alors l’occasion de réunions et de libations répétées. Toutefois, les hommes doivent partir se louer sur des chantiers de plusieurs mois en Abitibi et l’ouvrage reste à faire icitte. Les femmes s’inquiètent de la frivolité de leurs maris alors que le départ s’annonce. En attendant, sur un air de Charleston, le village s’amuse et s’échauffe les sens.
Paru en mars 2006, la série Magasin général en est à son 7e tome en 2011, soit plus d’un album par an (le doublé ayant eu lieu en 2006 avec la parution à quelques mois d’intervalle de Marie suivi de Serge). L’œuvre est bâtie à quatre mains pour le dessin avec la conjugaison réussie des talents graphiques de Régis Loisel et de Jean-Louis Tripp. Les expressions en français québécois sont de Jimmy Beaulieu. La série était initialement prévue en trois volumes. Le succès aidant (les ventes en librairie se maintiennent autour de 110 000 exemplaires), elle s’est allongée sur six puis huit volumes. Etonnamment, alors que les relations entre les personnages s’enrichissent et s’affinent, le septième album fait que la pâte humaine s’est allégée, est devenue moins dense, plus malléable, presque interchangeable. Le caractère de Marie s’est modifié au point qu’elle accepte alternativement deux hommes dans son lit sans véritablement éprouver de sentiments pour eux, juste de la compassion pour Ernest dont les yeux quémandent. Elle n’a pas eu le cœur de refuser à l’un ce qu’elle donne à l’autre et « pis j’aime ça » dit-elle à Serge. Elle perd au passage et dans son revirement sa crédibilité et l’empathie du lecteur. La fébrilité festive qui agite Notre-Dame-des-Lacs finit par lasser alors même que le tour de force de donner vie à l’ensemble de la communauté est réussi. La parlature en bulle déborde des cases et finit par soûler. L’ambiance si particulière faite des petits riens du quotidien en résonance avec la rude vie campagnarde halée par le cortège des saisons semble ici se diluer et s’engluer petit à petit dans la niaiserie à l’exemple de l’ourson Roger Roger se glissant sous la jupe de la bigote ou regardant le train de la vie passer en compagnie du chat, du chien et du canard. Miaou, ouaf-ouaf et coin-coin ! Messieurs les auteurs, il faudrait conclure sans tarder et sans plus de couac.
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