L’album est encore plus onirique que les précédents avec ses nombreux flashbacks et quelques planches qui s’insèrent étrangement au milieu de la narration comme si Lupus se perdait de plus en plus dans son propre monde. Le huis clos est toujours très bien rendu avec ses silences, son ennuie et ses moments d’énervements et de paniques. Deux êtres enfermés dans leurs solitudes respectives. C’est ce qui est le mieux réussi dans cette histoire. La façon qu’a Peeters de transcrire les états d’âme en quelques dessins simples est absolument géniale. Mais je suis un peu déçu par la fin ! Non pas que je n’ai pas aimé cette conclusion mais tout s’arrête si brutalement. Sanaa disparaît un peu trop brutalement mais pouvait-il en être autrement ?
Une BD qui dégage une atmosphère étrange et envoutante, une véritable réussite et un bonheur pour le lecteur.

Notre couple est toujours en fuite et après une courte pause sur Necros, le voila maintenant bloqué sur une station spatiale déserte et abandonnée. Un huis clos émaillait de nombreux flashbacks où l’on découvre lentement le passé de Lupus. Sanaa quant à elle reste toujours aussi énigmatique et distante. Les remords aussi qui assaillent notre héros de plus en plus déboussolé et l’avenir qui semble bien sombre, autant de problèmes à résoudre pour nos deux fuyards. Toujours ce dessin d’apparence simple mais pourtant très travaillé qui arrive à merveille à retranscrire l’émotion et toujours cette histoire désespérante qui nous entraine on ne sait où. Une fabuleuse découverte.

Toujours ce trait noir, épais, un peu brouillon au premier abord mais qui me bluffe totalement par sa capacité à traduire un maximum d’émotion. Des cadrages surprenants qui fonctionnent pourtant très bien et quelques regards simplement dessinés qui paraissent vivants. Je ne sais pas comment expliquer cette magie qui transparaît dans ce graphisme sombre et profond, bien loin de ce que j’aime habituellement mais c’est une indéniable réussite. Ensuite cette histoire de cavale. Deux êtres perdus, déboussolés qui fuient sans plan précis et qui se retrouvent paumés sur une planète peuplée de vieillards. Ça aussi j’aime beaucoup. Le fait que l’action se passe sur des mondes légèrement exotiques ajoute à l’étrangeté du récit qui pourtant reste très encrée sur la psychologie des personnages. Lupus distille une incroyable humanité dans ces quelques pages et c’est pour cela qu’il faut lire cette BD.

Lupus c’est une BD dont j’avais entendu beaucoup de bien. Pourtant, chaque fois que je la voyais dans les rayonnages de ma bibliothèque, je la feuilletais et je la reposais gentiment. Non franchement, les dessins étaient trop moches. Et puis un jour, déçu de ne pas trouver ce que je cherchais, je me suis dit que je ne risquais pas grand-chose en tentant l’aventure. Voilà comment j’ai commencé Lupus sans grand enthousiasme.
Eh bien la curiosité est souvent récompensée dirait-on. Les graphismes que je trouvais moches sont en réalité d’une intensité profonde et d’une grande maîtrise. En quelques traits d’apparence simple et brouillonne, Peeters arrive à rendre un silence, une émotion ou une situation comme peu de dessinateurs peuvent le faire. Je suis impressionné ! Ensuite il y a cette histoire d’errance et d’amitié qui sur fond de science-fiction – ce qui n’est pas pour me déplaire - traite de bien d’autres choses. Une ambiance psychologiquement chargée et pour tout dire, très prenante avec une tension qui monte crescendo pour aboutir à un fin haletante qui fait que je regrette amèrement maintenant de ne pas avoir pris les trois autres tomes de cette série. Vite, La suite…

Lupus vient de finir ces études, son copain d'enfance un brin macho vient de finir l'armée. Les voilà tous les deux sur les routes de la galaxie, allant de planète en planète pour faire de la pêche au gros et tester la drogue locale.
Nos deux post-ados sont un peu pommés, Lupus a un peu de mal à retrouver, en son compagnon de route renfermé, son ami d'enfance. ET voilà que sur une planète plutôt hostile ils croisent Sanaa, jeune fille de bonne famille qui rêve d'un ailleurs plus verdoyant.
Les voici repartis, à trois, pour passer du bon temps. Ambiance de vacances, drogue et pêche au grois, ave en plus une fille ! sauf que, ce n'était peut être pas une bonne idée d'embarquer la fille du plus gros industriels de la planète...

LE 1er volume (qui correspond grosso modo au résumé) m'a laissé une drôle d'impression, drôle de mélange in classable que cete BD en noir et blanc, road-BD intergalactique, ambiance see sex and sun et qui aborde l'air de rien quelques questions existentielles....
Les volumes suivants (la fuite) sont plus graves et plus posés, plus à mon gout.

Inutile de dire qu'on est bien loin de Pillules bleues.
J'ai apprécié la lecture sans que ce soit toutefois un coup de coeur.

l'avis de la FNAC:
C'est une sorte de road-movie où le chemin des étoiles aurait remplacé l'autoroute. Deux copains d'enfance, gourmands de substances prohibées, passent leurs vacances à déambuler de planète en planète. En route, ils embarquent à leurs côtés une jeune fille étrange, un peu paumée. Si le récit se déroule dans un futur indéterminé, il ne faut pas voir là une énième histoire de science-fiction. Peeters n'explore pas des planètes, mais plutôt la psychologie de ses personnages en les confrontant à eux-mêmes. Ainsi Lupus, héros et narrateur, est amené à s'interroger sur sa vision du monde et sur l'image confortable qu'il se faisait de lui...

« Et voilà comment ce fut précisément avec cette fille que je me suis retrouvé fuyant je ne savais qui, pour aller je ne savais où... »

_____________________________________________________
Se prendre une année sabbatique pour profiter pleinement de la vie, et accessoirement, tester le plus de drogues possibles.... Alléchant programme, non ?
Encore eut-il fallut pour nos deux héros qu'ils ne la rencontrent pas, la belle Saana, qui va éprouver leur amitié et profondément chambouler leur voyage galactique.
Vous reprendrez bien un champignon pour la route...

_____________________________________________________

ce que j'en pense: prêté par mister S... LA référence BD du BC parisien et qui voue à cette série une grande admiration et je dois avouer que moi aussi j'ai plutôt bien aimé ce premier tome.
le dessin et l'inrigue m'ont séduit et je ne sais pas dans quelle direction cette histoire va nous entraîner même si le fond de l'intrigue me semble plus à l'ambiance d'un roman noir que de la SF pure jus, la séquence de la pêche au gros justifie à elle seule le décor extra terrien.
c'est donc avec plaisir que je vais m'ateler au tome 2 (là tout près qui m'attend).

Il s'agit du dernier (4ème) tome de la série du même nom.

De quoi ça parle ? De l'amitié, de l'amour et d'une femme venue se glisser entre 2 potes d'enfance, de la fuite d'une enfance mal vécue qui pourtant colle aux basques et gangrène le présent...
Une BD en noire et blanc d'un dessin très simple et onirique, pas facilement abordable au premier abord, mais merveilleuse quant on se laisse séduire....
Je suis une fan de Frédérick poeeters qui a fait une très chouette BD aussi sur le sida (Pillules bleues) et comment aimer et vivre au quotidien avec une séropo.

C'est très pudiique, plein de nons dits, sans jamais aucune sensiblerie.
Moi j'aime vraiment beaucoup et c'est à découvrir