2 livres correspondent à cette oeuvre.
Il y a actuellement 2 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).
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[Choc des civilisations pour un ascenseur Piazza Vittori...] |
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Auteur |
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Message |
parsifal
Sexe: Inscrit le: 16 Sep 2007 Messages: 457 Localisation: Belgique
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Posté: Mer 14 Déc 2011 18:22
Sujet du message: [Choc des civilisations pour un ascenseur Piazza Vittori...]
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C’est un roman qui traite d’un thème plus que jamais actuel : la cohabitation entre différentes ethnies. Et qui mieux qu’un réfugié politique, qu’un « différent » aurait-il pu l'écrire ? Son nom est Amara Lakhous, il fuit l'Algérie en 1995 pour éviter les dangers qu'il courait comme journaliste.
Son roman tourne autour d'un homicide qui se produit précisément dans l’ascenseur d’un immeuble de la multiethnique Piazza Vittorio à Rome, mais un immeuble particulier, où vivent des iraniens, des péruviens, des bengalis et des italiens.
Les personnages sont liés à la personne d'Amedeo, un homme mystérieux. Les locataires de l’immeuble sont interrogés et chacun donnera sa propre version de l’homicide, et tous dévoileront quelque secret sur la foule multiculturelle qui peuple le quartier, ainsi que des vérités cachées d'un monde peu connu, celui de l'immigration.
L'auteur, grâce à l'ingénuité qui par certains traits filtre du roman, nous pose une question : qui est l'étranger ? Qui vient d'un autre Pays ou qui se refuse d'accepter la multiethnicité du sien ?
Un livre intéressant, intelligent, ironique, qui rompt pas mal de lieux communs. L’aspect policier est un expédient, il serait peut-être plus correct de le définir comme un roman social, qui raconte un fragment de notre temps.
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[Choc des civilisations pour un ascenseur Piazza Vittori...] |
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Auteur |
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Message |
apo
Sexe: Inscrit le: 23 Aoû 2007 Messages: 1954 Localisation: Ile-de-France
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Posté: Mar 09 Oct 2007 12:38
Sujet du message: [Choc des civilisations pour un ascenseur Piazza Vittori...]
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L'immigration en Italie est un phénomène récent. La littérature migrante italienne (oeuvres littéraires d'immigrés écrites en langue italienne, acquise très souvent depuis la migration) est foisonnante depuis les années 1990; ceci constitue un cas unique en Europe, puisque Ben Jalloun et Rushdie ne peuvent pas être inscrits tout à fait dans le même cadre dans la littérature française et anglaise respectivement.
Ce roman, cependant, constitue une exception à plusieurs égards: son auteur est le premier (sauf l'Albanaise Ornela Vorspi, vivant désormais à Paris) qui est traduit en français par les seuls mécanismes de l'industrie de l'édition (ou par ses seuls mérites); le roman a été le premier best-seller du genre littéraire en question; il a paru en-dehors de toute "pression" médiatico-politico-éditoriale, à l'encontre d'autres cas que cette littérature a déplorés.
Je me permets de citer un extrait d'une communication universitaire, qui concerne cet ouvrage:
"... l’excellent roman d’Amara Lakhous 'Scontro di civiltà per un ascensore a piazza Vittorio' (2006) qui, pour la première fois dans la littérature migrante, a obtenu une acclamation du public outre les reconnaissances de la critique (notamment par le prix Flaiano 2006). Il s’agit d’un polar dont le principal suspect est l’énigmatique héros Amedeo, unanimement aimé par les habitants du quartier et de l’immeuble dans l’ascenseur duquel a eu lieu le meurtre, mais dont l’identité et l’origine étrangère restent douteuses jusqu’aux dernières pages, tout comme la raison de sa soudaine disparition ainsi que l’identité et le mobile du véritable assassin. Le suspense se fonde justement sur les multiples méprises et les fausses perceptions d’« étrangéité » par chacun des personnages immigrés et italiens qui, successivement tout au long des 11 chapitres, disent leur « vérité » sur l’ascenseur, dans leur déposition absolutoire d’Amedeo – alias l’Algérien Ahmed. Amedeo-Ahmed intervient après chaque chapitre, afin de rectifier certaines méprises et préjugés réciproques ; mais surtout par un hurlement de loup, un « ululato » qui représente sa tentative de se libérer de sa propre mémoire opprimante, d’un passé de sang, d’une identité refoulée et remplacée par une intégration inconditionnelle à l’italianité, notamment à la langue italienne (son « lait ») et à la ville de Rome (la « louve »). Autant la rationalité de son intégration est verbale, autant l’horreur de son passé pré-migratoire et les contradictions identitaires qui le hantent passent par cette plainte nocturne, insoupçonnée de tout le monde."
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