On ne peut pas s'empêcher de rapprocher ces textes de La Trilogie des jumeaux. L'écriture limpide d'Agota Kristof est déjà là, mais il s'agit avant tout d'exercices de style, d'un travail de jeunesse. Ces textes courts sont à lire plutôt comme une poésie en prose à comparer par exemple à celle d'Eugène Savitzkaya. Les observations sont souvent piquantes, ironiques parfois cruelles, mais justes ou encore émouvantes.

25 nouvelles très courtes dans lesquelles j'ai retrouvé l'écriture concise, précise et souvent noire d'Agota Kristof.
Les thèmes de la mort, la solitude, l'abandon, la souffrance y sont très largement abordés.
Beaucoup d'onirisme dans cet univers triste et mélancolique.

Extrait "le cambrioleur" :

"je ne viens que pour quelques instants, mais tous les soirs, sans relâche et dans toutes les maisons sans exception.
Je ne suis pas de l’espèce brutale. Ni de l'espèce vorace et stupide.
Le matin, quand vous vous réveillerez, comptez votre argent, vos bijoux, rien ne manquera.
Rien qu'un jour de votre vie."

Un recueil de nouvelles étonnant, savoureux et d'une délicieuse cruauté ! Des histoires très courtes et très denses, qui font rire ou frissonner, mais aussi réfléchir. Génial !