J'ai retrouvé avec grand plaisir l'écriture proche du conte, très musicale, imagée de Carole Martinez.
Un auteur que je vais suivre...après "Le coeur cousu" son premier roman que j'ai adoré, je suis fan de son second roman...

écriture splendide. Fille d'un seigneur Esclarmonde refuse d'épouser un chevalier qu'on lui impose, elle préfére l'enfermement livrant ainsi sa vie à Dieu. Portrait d'une femme d'hier , qui insoumise malgré tout devient intemporelle.

Que voici un petit livre surprenant et agréable ! J'ai été soufflée par ce roman dont je ne savais pas quoi attendre puisqu'on me l'avait prêté sans m'en dire grand chose.
L'histoire, c'est celle d'Esclarmonde, une jeune fille du moyen-âge qui choisit de vivre emmurée dans une tour plutôt que d'épouser un homme qu'elle déteste. Elle recevra sa nourriture par une fenêtre laissée ouverte sur le monde exterieur, qui lui permet également de discuter avec les pèlerins venus rencontrer la sainte recluse.
Mais ce n'est pas l'histoire qui séduit dans ce livre, c'est le style. Ce style, que je suis bien incapable de décrire, nous captive, nous enveloppe, et Esclarmonde, narratrice omnisciente, nous emporte et nous fait voyager avec elle dans sa tour, ses rêves et ses rencontres.

A la base très emballée par le concept même de l'histoire, j'avoue avoir quelque peu déchanté à la lecture du livre. Si dans un premier temps c'est surtout le personnage d'Esclarmonde qui m'a dérangée, je pense finalement que cette sensation était produite pour moi l'aspect féministe du personnage. En effet, l'auteur dote Esclarmonde d'un esprit très féministe, pour une jeune fille du XIIème siècle. J'y vois un petit anachronisme qui m'a profondément géné à la lecture. Je passe le récit totalement improbable de l'accouchement solitaire, emmurée... Accordons à ce moment la la portée mystique du miracle.
J'avoue avoir ressenti également une certaine lourdeur dans cette première partie, qui s'efface à partir du moment ou le père de l'emmurée vive part en croisade expier ses pechés. A partir de ce moment j'ai trouvé le récit beaucoup plus enlevé et agréable, malgré la noirceur des faits.
J'ai également beaucoup apprécié la fin du roman, et le coté mystique de la fin de la vie de la sainte. Ce renoncement final au céleste au profit de son amour terrestre me réconcilie avec la jeune fille.

Magré mon ressenti mitigé, je conseille malgré tout ce livre. On passe un bon moment. On le dévore.

"Je suis l'ombre qui cause.

Je suis celle qui s'est volontairement clôturée pour tenter d'exister.
Je suis la vierge des Murmures.
toi qui peux entendre, je veux parler la première, dire mon siècle, dire mes rêves, dans l'espoir des emmurées".

La jeune Esclarmonde, jeune fille de 15 ans, a refusé le mariage, voulu par son père. Elle a opté pour l'enfermement au Domaine des Murmures. Elle sera emmurée, juste une fenestrelle permettra de lui passer ses repas.
Paradoxalement, comme l’indique son prénom, sa réclusion ne va pas l’éloigner du monde mais au contraire l’en rapprocher de façon très intéressante. Ce livre nous « plonge » dans l’époque terrible qui est la sienne, qui l’enserre et résonne en sa prison. Les murmures amplifient et répercutent cette violence là. La prison devient une véritable caisse de résonance.
A travers la vie d' Esclarmonde, Carole Martinez évoque la vie des femmes au Moyen-Age, leur condition de vie. J'ai aimé cette première partie où l'auteur joue avec les mots, elle sait conquérir le lecteur, le faire réflèchir sur cette condition des femmes de cette époque., et pourquoi pas la nôtre.
La deuxième partie, je l'ai trouvée ennuyeuse, Esclarmonde dans ses songes, voit son père lors des Croisades. Les passages étaient longs.

Ce roman se déroule au XIIème siècle. Afin d'échapper à un mariage qui lui est imposé par son père, le seul choix d'Esclarmonde est de demander à être emmurée vive. Peu à peu, elle aquiert une réputation de sainte, et on suit son évolution intérieure, qui reflète souvent des évênements extérieurs.

Ce roman est vraiment très agréable à lire. Avant tout, j'ai aimé l'évocation de ce Haut-moyen-âge si exotique. L'auteur me semble s'être bien documentée, mais pourtant, les informations distillées n'étouffent pas l'intrigue. Au contraire, elles s'y insèrent parfaitement. J'ai également aimé le style, travaillé sans être ardu, ainsi que l'originalité de l'histoire. Un roman dont l'héroïne est une emmurée vive, c'est bien la première fois que je lis cela, et cela vaut le détour.

Cela ne me surprend pas qu'il ait reçu le prix goncourt des lycéens: Esclarmonde me semble être une ado assez typique au début du livre, emplie d'ideaux et de rêves.

Pourtant, je n'irai pas jusqu'à en faire un véritable coup de coeur - peut-être parce que j'ai vraiment lu ce livre comme un conte. Un très joli conte, certes - mais je ne me suis pas sentie aussi impliquée que dans une histoire qui me paraît "réelle".

Une écriture fluide et agréable. J'ai beaucoup apprécié l'histoire de cette jeune recluse, les liens mère/fils, la transformation des caractères des protagonistes en fonction des épreuves de la vie.
Cependant, les passages contant les croisades m'ont un peu ennuyée...

Bien que claquemurée dans une cellule, je ne me suis pas du tout ennuyée à la lecture de ce livre !
Histoire originale, écriture très agréable, livre poignant.

Ma nièce a prêté ce livre à mon épouse, qui l'a apprécié. Je l'ai piqué, du coup, et ça m'a gonflé... Je me suis arrêté (la honte) à la page 33, j'en avais déjà marre de relire 3 fois la même chose... Le style d'écriture m'est épouvantable. Alors pas la peine de forcer, hein.

Avis aux amateurs :-D

L'histoire se passe dans un petit village sans grande richesse où les gens succombent souvent jeunes aux épidémies comme à la famine. Escarlamonde, fille du seigneur des terres, refuse son époux le jour du mariage et quémande le droit d'être enfermée à jamais dans une tourelle pour prier. Son vœu réalisé, sa sanctification protège mystérieusement le village de la mort. Mais Escarlamonde porte en elle le goût du péché et regrette soudain son enfermement...
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Récit très prenant, rythmé et plein de suspens. Accessible
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M'a ému aux larmes (à un moment clé)
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auteur à suivre

Esclarmonde, fille d'un seigneur du Comté de Bourgogne, choisit, le jour de ses noces, d'être enfermée pour le reste de ses jours dans une cellule plutôt que d'épouser Lothaire, cet arrogant personnage qui saute sur tout ce qui porte une robe dans le pays. Elle choisit de se consacrer à Dieu et est emmurée vivante au fond d'une chapelle. Mais cette réclusion volontaire ne se déroulera pas du tout comme elle s'y attend...

En commençant ce roman dont on m'avait vanté les qualités d'écriture, j'étais un peu sceptique : le thème de la réclusion d'une jeune fille au Moyen-Age, c'est un peu glauque, tout de même. En fait, rien de tout ça. J'ai même trouvé le début de l'histoire particulièrement lumineux. Le style de l'auteure y est sans doute pour quelque chose, une petite musique légère qui raconte, de la bouche même d'Esclarmonde, cette expérience de vie, avec ses doutes et ses certitudes. Puis le récit s'enlise un peu, au moment où la jeune fille, du fond de sa cellule, entrevoit le voyage de son père qu'elle a envoyé en Croisade. Le roman n'a retrouvé d'intérêt pour moi qu'à la fin, qui se place plutôt du côté des légendes médiévales mais qui clôt cette histoire de manière tout à fait cohérente. Une belle découverte que celle de cette auteure à l'écriture soignée et toute en finesse.

histoire originale d'une jeune fille qui préfère être emmurée que mariée

Je suis encore sous le charme de l'écriture de Carole Martinez ; elle nous entraîne dans cette histoire peu banale .
Lisez le !

Un roman très agréable à lire. L'auteure rend vivante et vibrante cette histoire de femme emmurée.

Quoi de plus "dépayasant" pour ne pas dire original que de se retrouver à la fin du 12° siècle dans la cellule d'une jeune femme qui a choisit de vivre recluse. Esclarmonde nous parle, nous conte son histoire, celle de son père, de son fils. Les légendes de Berthe de Joux, de la Dame Verte y sont non évoquées, mais incarnées. On part en croisade et découvrons les revers de la médaille. Bref une vraie belle découverte que ce roman de Carole Martinez dont j'avais déjà beaucoup aimé le Coeur Cousu. Bravo !