Une jeune novice, Claire, s'est engagée, durant la Première Guerre mondiale, à assister un médecin psychiatre dans les soins apportés aux soldats blessés, défigurés, amputés et rendus fous à la vie civile. Claire se dévoue pour ses patients sans se départir d'un caractère joyeux qui sied mal à la condition de religieuse à quoi elle se destine.
Je suis tombée sous le charme de cette ambiance particulière dû à l'écriture de Virginie Ollagnier, de l'esprit pétillant chez Claire ou le professeur Tournier, psychiatre humaniste et père meurtri. Les pages sur la guerre et les blessures infligées aux hommes, la folie à laquelle bon nombre de survivants sont condamnés donnent une profondeur sombre et violente au récit.
Virginie Ollagnier enseigne aujourd'hui la communication " par l'écoute et le respect " dans le domaine social. Elle insiste là-dessus, et ce trait se reconnaît dans son livre : l'autre l'intéresse.
[Toutes ces vies qu'on abandonne | Virginie Ollagnier]