Je ne crois pas pouvoir ajouter une critique constructive sur ce roman que tout le monde connaît. Je dirais juste que l’étranger m’a beaucoup plu. Meurseault est un personnage étrange qui semble toujours absent et indifférent. Le décès de sa mère, une demande en mariage, une amitié offerte le laisse amorphe et puis un jour, cet acte extrême et incompréhensible ? Un livre qu’on lit d’une traite et que l’on referme avec une foule de question dans la tête. Magnifique !

Meursault est un homme qui semble indifférent, qui se laisse porter pas ses sensations (ou leur absence), jetant un regard plus impersonnel que froid sur les évènements de sa vie (l'enterrement de sa mère, le meurtre d'un Arabe, sa condamnation à mort).
Un livre étrange, simple et marquant.

Tout simple, ce livre m'a emporté. L'étranger, ce personnage qui semble ne pas avoir des réactions tout-à-fait normales, m'a semblé bien proche de moi (et de tous les gens que je connais au fond, mais qui ne se posent peut-être pas les mêmes questions que moi, ou alors ils gardent ça pour eux). Je ne peux m'empêcher de me demander si ce que j'ai fait ou dit n'est pas toujours un peu étranger aux autres. Et j'ai retrouvé ça avec cette histoire : la différence c'est que l'étranger n'a pas l'air de se rendre compte qu'il est étrange aux yeux des autres. Il est non seulement atypique, mais en plus il semble ne pas en être conscient. Un vrai innocent, en somme. Qui meurt de cette innocence. Car, de tout temps, l'étranger, c'est celui dont il faut se débarrasser, puisqu'il nous embarrasse.

Dans ce roman "coup de poing", son chef-d'oeuvre selon moi, Albert Camus met en situation un homme qui est étranger. Un étranger à lui même et à sa vie, au monde où il vit.
Mersault est un homme sans les émotions ,sans les sentiments qui nous structurent toutes et tous.

L'histoire est construite autour du meurtre d'un Arabe que l'Etranger aurait ou a commis.
Mais Meursault reste extérieur à ce acte, au jugement et à la condamnation à mort. .

Bonjour à tous !
L'étranger de Camus, un classique que je n'avais jamais lu ! C'est désormais chose faite !
Ma chronique de blog se trouve ici ----> http://instants-lecture.blogspot.fr/2013/07/letranger.html

Je vous souhaite une bonne journée et de belles lectures :)

Les relectures...

Cf. note de lecture sur mon blog.

J'ai été agréablement surpris par ce livre !!L'histoire d'un homme ,résidant à Alger ,qui vit et qui meurt ....C'est d'une simplicité déconcertante !L'histoire commence pas le décès de sa mère et finit pas son exécution ...C'est tellement simple que j'ai adoré !!!

Un livre glaçant. Dans un style simple et détaché, le héros raconte sa vie et son indifférence, à ce qui l'entoure et à ceux qui l'entourent, rend la lecture oppressante.
Son vieux voisin vit une relation d'amour-haine avec son chien et un autre de ses voisins, un souteneur, avec une jeune arabe. Pour tous la vie ne paraît qu'un fardeau sous la chaleur accablante.
Seule la fraicheur de Marie nous permet de respirer.
J'ai été frappée par le déroulement du procès, d'autant que je suis en train de lire le récit du procès de Ranucci dans "autopsie d'une imposture" de G. Bouladou. Dans les deux cas l'attitude indifférente et détachée de l'accusé lui fait un tort considérable, et joue un rôle important dans la condamnation à mort...

Une relecture totale… qui renferme tout, tout l'esprit de Camus, ses écritures et sa philosophie. Ce n'est pas tant le roman de l'étrangeté, de l'indifférence, que la séparation entre un Moi subjectif qui parle et écoute le monde et une réalité rendue moins réelle par la vision du Moi narrant. Il se le justifie pour son crime, qui ne le ferait pas en l'écoutant, Meursault… le monde réel le condamne parce qu’à ce moment les circonstances le veulent ainsi. Même, Meursault sait qu’au fond la condamnation sera possible. Un chef d’œuvre.

Du très grand Camus, on est pris par le style journalistique, simple mais efficace.

Je viens de relire le livre pour raisons familiales (ah, les devoirs des enfants !!!) et quelle déception ce fut !!! L'écriture n'a pas du tout fonctionné cette fois-ci. J'ai trouvé les procédés pesants : montrer l'indifférence de Meursault en lui faisant répéter à tout bout de champ que tout lui est égal; faire jouer un rôle de fatalité au soleil en insistant pesamment sur son ardeur dans n'importe quelle scène... Bref, c'est un livre que je n'aurais pas dû relire, et il aurait conservé le statut de grand livre qu'il avait jusqu'à présent dans mon panthéon personnel. Dommage.

L'histoire de ce roman se divise en 2 parties : la vie de Meursault "avant", la vie de Meursault "après".... Dès les premières lignes j'ai été saisie par cette écriture, puis par l'histoire de ce personnage à qui tout arrive mais qui ne vit rien. La vie coule sur lui, il est à la fois coupable et innocent.

"Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J'ai reçu un télégramme de l'asile : "Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués." Cela ne veut rien dire. C'était peut-être hier."

Ce roman est tout simplement formidable, j'ai honte d'avoir jusqu'ici toujours évité Camus, c'est une lecture qui bouleverse, et qui laisse la marque de sa qualité extrême.

Lecture après lecture, Meursault demeure étranger à la société mais il reste fidèle à la vérité quand bien même l'issue doit en être fatale.
J'ai relu ce roman avec tout le temps la chanson Killing an Arab des Cure dans la tête. Dans cette chanson très controversée, premier single du groupe, Robert Smith traduit ses impressions des moments clés du roman L'Étranger.

Le roman se déroule en Algérie à l'époque où celle-ci est encore française. Meursault, le narrateur, un employé de bureau, va enterrer sa mère, sans larmes. Le lendemain en allant se baigner il rencontre Marie, une ancienne collègue, qui devient sa maîtresse. Puis Meursault devient l'ami de Raymond, son voisin de palier maquereau. Celui-ci l'invite à pique-niquer sur la plage, et tandis que les hommes se promènent, ils sont accostés par deux Arabes qui ont un compte à régler avec Raymond. Bagarre. Meursault regarde. Plus tard, retourné seul vers la source qui coule à une extrémité de la plage, Meursault y rencontre l'un des Arabes. L'Arabe – qui restera anonyme – sort un couteau et Mersault, qui a encore sur lui le revolver de Raymond, tire, tire encore, accablé par la chaleur et aveuglé par la lumière, la sueur et l'air brûlant.
«C'est alors que tout a vacillé. La mer a charrié un souffle épais et ardent. Il m'a semblé que le ciel s'ouvrait sur toute son étendue pour laisser pleuvoir du feu. Tout mon être s'est tendu, et j'ai crispé ma main sur le revolver. La gâchette a cédé, j'ai touché le ventre poli de la crosse et c'est là, dans le bruit à la fois sec et assourdissant, que tout a commencé.»
«J'ai tiré encore quatre fois sur un corps inerte où les balles s'enfonçaient sans qu'il y parût. Et c'était comme quatre coups brefs que je frappais sur la porte du malheur.»
Mersault est ensuite arrêté, jugé, et condamné à mort. Au cours du procès, on lui reprochera son absence d'émotion à la mort de sa mère et sa vie insouciante après le deuil. On comprend alors qu'il est condamné à mort pour ne pas s'être conformé aux normes de sa société.
«Pour que tout soit consommé, pour que je me sente moins seul, il me restait à souhaiter qu'il y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon exécution et qu'ils m'accueillent avec des cris de haine.»

Mersault, le personnage principal de L'étranger, reste mystérieux : il ne se conforme pas aux normes de la morale sociale, et semble étranger au monde et à lui-même. Il se borne, dans une narration proche de celle du journal intime, à faire l'inventaire des évènements, de ses actes, ses envies et son ennui de manière froide et distante, sans les analyser. Il se contente de retracer son existence médiocre, limitée au déroulement mécanique de gestes quotidiens et à la quête instinctive de sensations élémentaires. Ses actes semblent être dictés par les éléments naturels extérieurs plutôt que par sa volonté propre. C'est ainsi que l'assassinat de l'Arabe ne répond pas à un instinct meurtrier mais trouve son mobile dans la chaleur suffocante, le soleil éblouissant et la lumière aveuglante. Pour Mersault les événements semblent s'enchaîner de manière purement hasardeuse en une sorte de fatalité. Il vit dans une sorte de torpeur, une étrange indifférence : au moment d'agir, il note d'ordinaire qu'on peut faire l'un ou l'autre et que «ça lui est égal».
Dans la seconde partie du roman, Meursault est emprisonné et contemple sa mort en sursis. Il est alors obligé de réfléchir sur sa vie et son sens et est plus prolixe dans l'expression de ses sentiments et de sa révolte. On perçoit alors assez clairement la répugnance de Camus face à l'injustice et la peine de mort.


le cri du lézard