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Il y a actuellement 1 note de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).
Mots-clés associés à cette oeuvre : fratrie, kensas, meurtre, satanisme, suspense
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[Les Lieux sombres | Gillian Flynn] |
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Auteur |
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Message |
Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Dim 28 Oct 2012 13:08
Sujet du message: [Les Lieux sombres | Gillian Flynn]
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Libby Day ne dresse pas un portrait flatteur d’elle-même : agressive, voleuse, fainéante, mesquine, maussade, obscurément triste. « Si on voulait dessiner mon âme, on obtiendrait un gribouillis avec des crocs pointus. » Il faut dire qu’elle avait sept ans lorsqu’elle a survécu au massacre de sa famille et qu’elle a fini par accuser son frère Ben, âgé alors de quinze ans à l’époque du drame effroyable. Cela fait vingt-cinq ans qu’il croupit en prison mais est-ce vraiment lui le coupable ? Libby aurait bien voulu continuer à vivre de l’aumône des gens compatissants à sa tragédie mais les subsides se font rares avec le temps et l’érosion de la compassion. Aussi, quand le Kill Club, association regroupant des passionnés des grandes histoires criminelles, la contacte et lui propose de l’argent contre des renseignements à propos des meurtres de sa famille le 3 janvier 1985, elle passe outre ses réticences viscérales et plonge dans la « zonedombre » qu’elle a refoulée et qui la ronge comme un acide mortifère.
Alternant les chapitres entre passé et présent, l’auteur fait avancer l’enquête de Libby d’un côté et les événements précédents le jour du carnage d’autre part. D’abord lent à se mettre en route, le roman finit par resserrer l’étau et les boulons à mesure que les découvertes se font jour et que les caractères se montrent. Pourtant, et c’est là que réside la force du récit, à aucun moment on ne peut désigner le coupable car les prétendants sont nombreux. Le dénouement est étonnant bien que totalement prévisible car la psychologie des personnages est fouillée et il ne semble pas y avoir de place laissée au hasard dans les comportements humains. Des circonstances exceptionnelles les révèlent. A la fin, la logique humaine rend l’ensemble cohérent. Il ne s’agit pas d’un thriller mais d’un roman noir psychologique. Il y a probablement deux cents pages de gras dans le texte. Avec trois cents pages, il aurait été taillé à l’os.
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