Ce livre est très étrange !
Il y a une multitude de personnages qui dialoguent sans cesse pour ne rien se dire.
On attend du début à la fin qu'il se passe ENFIN quelque chose mais rien ne vient, du moins pas grand chose ...
Comme cela a déjà été dit précédemment, il s'agit d'une parodie de la vie en Californie, où des gosses de riches crèvent d'ennui et passent leur temps à errer dans les soirées entre alcool, sexe et drogue.
Quelques scènes plus violentes à la fin, ne suffisent pas à relever le niveau.
L'écriture est agréable cependant.
Le lecteur crève d'ennui autant que les personnages...

Clay, étudiant, revient passer un mois à Los Angeles où il retrouve ses anciens cmarades de lycée. Il les observe et constate l'immense vide qui les habite. L'alcool, la drogue, les boites de nuit, les aventures avec les deux sexes, des heures oisives et vaines passées dans des villas somptueuses au bord des piscines, au volant de magnifiques voitures, dans les bars, les cinémas... Des jeunes sans passé et sans avenir, qui se parlent à peine, s'expriment par des mots tronqués, vivant le présent comme une absence sans espoir, sans rêve, sans échange vrai.

Quand il écrit Moins que Zéro, Brett Easton Ellis a 19 ans.
Dans cette chronique qu'on pourrait sous-titrer 'un mois de la vie d'un enfant gâté', sorte d'anti 'Beverly Hills (la série TV), on sent déjà poindre les thèmes récurrents de l'œuvre de l'auteur : la prééminence du paraitre sur l'être, la vacuité de la vie, la drogue, le recours à la violence pour tromper l'ennui...

Essai plus que roman, l'histoire guère passionnante de cet adolescent de 18 ans, étudiant sur la côte Est, qui retourne chez ses parents, en Californie, pour les vacances d'été est plutôt le prétexte pour une longue description objective de ces soirées où tout le monde semble s'ennuyer, échanger des paroles sans but (les conversations seront oubliées bien vite).

Descriptions minimalistes (le bronzage, la couleur des cheveux,un surnom plus qu'un prénom), place de l'argent dans la société, désintérêt des parents pour leur progéniture (parents qui sont la version 'plus âgée' mais pas plus mature des adolescents dont parle le livre...

Une vision pessimiste de la société californienne, voire, de la société de consommation. Un avant goût de l'œuvre d'Ellis qui tourne toujours autour de ces mêmes démons.