L’histoire se déroule dans le Naples des années 70, précisément en 1972, une Naples sombre, triste et pluvieuse, le principal protagoniste est Giuseppe le Cicero ou bien Peppino, maintenant retraité mais ex-camorriste.
Peppino vit maintenant dans le souvenir de sa femme et surtout pour son fils Nino qui apprend, hélas, à devenir un criminel comme son père l’avait été.
Mais un jour, son train train quotidien est ébranlé par un terrible coup très douloureux, la mort de Nino causée par un piège, l'homme qu’il devait tuer, le tue.
À ce stade, Peppino tourmenté par la douleur, décide de mettre de côté sa vie de retraité et de se remettre en jeu, redevenir ce qu’il était avant, un délinquant.
Et pour lui, étrangement, au lieu de souffrir et de se sentir humilié, la vie recommence, il se sent redevenir un homme nouveau, il retombe amoureux.
Son histoire se déroule trop rapidement, dans des encadrés irréguliers, ou en dessins et en dialogues sans contours.
Igort lance le crayon et, en bichromie, dessine des lignes et des angles pour des petits morceaux aseptisés de ville et de pensées dans lesquelles ils ne résident plus aucun espoir, pour vider ensuite son talent en de parfaites reproductions de détails. Des planches à ce point soignées, qu’on peut presque y entrer dedans. Dans l'habitacle d'une automobile, derrière les réchauds d'une cuisine, dans les pages du journal illustré de l'homme-chat, dans un cinéma vide …
L'odeur de ces pages grosses, épaisses, dessinées est seulement une pointe d'amertume en plus, le moment après avoir tourné la dernière page et fermé le livre.
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