Sept chapitres traitant chacun d'un besoin précis à partir de questions que se posent tous les parents : le sommeil, la nourriture, le jeu, le besoin de parler etc...
Un lire original, passionnant et précieux qui apportera une véritable aide aux parents.

Attention, ne pas se laisser tromper par le titre qui peut laisser entendre qu'il s'agit de l'évolution des compétences du nourrisson. De ce point de vue, le titre original est beaucoup plus clair : "Aware baby : a new approach to parenting" ainsi que la 4e de couv.
Mieux vaut également savoir que le livre est traduit de l'américain et a été écrit en 1984. ca me semble important car l'auteur fait référence à des pratiques qui peuvent nous paraitre étranges et à des études qui peuvent paraitre plus que datées.
Il s'agit donc en fait d'un guide d'éducation pour nouveau parents. Il n'aborde pas du tout les aspects pratiques (poussette, layette, maladies, etc) mais uniquement l'aspect éducatif.
Il est divisé en 7 chapitre :
- Les Débuts : l'auteur évoque la naissance et les compétences du nouveau-né. Elle se prononce en faveur du peau à peau, du contact immédiat mère-nourrisson qui favoriserait l'attachement et en faveur de l'allaitement.
- Les Pleurs : C'est là le coeur de l'ouvrage et des principes d'éducation de l'auteur. En résumé, il faut répondre immédiatement aux pleurs du nourrisson sans craindre de le gâter (il n'y a pas de limite d'age pour l'auteur). Il faut vérifier que tous ces besoins sont comblés (il n'a pas mal, pas faim, pas froid, etc....). Si c'est le cas, les pleurs inexpliqués du nourrisson (et notamment les fameux "pleurs du soirs" ou "coliques") sont sans doute tout simplement dus à un besoin de pleurer pour évacuer divers tensions, le pleur étant la seule manière pour lui de l'exprimer. Selon elle, il convient alors de prendre l'enfant avec soi et de l'écouter pleurer tant qu'il veut sans essayer de faire cesser les pleurs (pas de sein consolateur, pas de chansons, pas de jouet et surtout pas de tétines, etc...). Sinon, l'enfant va développer des mécanismes de contrôles et, par la suite, au lieu d'exprimer ses angoisses, colères, tristesses, etc. il utilisera ces mécanismes de contrôle (tétine, biberon et par la suite nourriture, cigarette, alcool, etc...).
- Le sommeil : Si on a laissé l'enfant pleurer lorsqu'il en avait besoin, il n'y a pas de problème de sommeil.... il ne faut pas coucher un enfant qui a besoin de pleurer car sinon le sommeil deviendra un mécanisme de contrôle. Pas de tétine, pas de doudou, nul besoin de rituel pour l'enfant qui a assez pleuré.
- la nourriture : allaitement à la demande jusqu'au sevrage naturel (mais pas de tétées de réconfort pour que tétée (et se nourrir) ne devienne pas un mécanisme de contrôle). Pour la diversification et par la suite il faut faire confiance à l'enfant et lui laisser prendre ce dont il a besoin quand il en a envie.
- Le jeu : l'enfant joue naturellement avec les jouets qui lui conviennent compte tenue de ses compétences. Il faut préter attention à l'enfant qui joue seul, prendre garde de ne pas trop le stimuler.
- Les conflits : Il ne faut pas punir ni récompenser l'enfant, adapter la maison de sorte à avoir le moins d'interdit possible, résoudre les conflits en essayant de trouver des solutions qui comblent les besoins des parents et des enfants.
- l'attachement : d'où il ressort que compte tenu de tout ce qui a été dit précédemment il faut accorder énormément d'attention à un enfant et que la crèche n'est pas un mode de garde adapté.

Bon, c'était là un résumé à la louche et un peu caricatural. Certaines choses sont, je crois, devenues des évidences, d'autres m'ont semblées être des idées interessantes et à creuser mais, dans l'ensemble je ne peux pas adhérer à l'ensemble de la thèse de l'auteur, qui me semble quelque peu extrêmiste et surtout très exigeante vis à vis de la mère (d'ailleurs, elle reconnait elle meme en conclusion que la société occidentale actuelle n'est pas adaptée pour les mères qui souhaiteraient apporter ce type d'éducation à leurs enfants). Surtout, le plus gros reproche que je peux faire à l'ensemble de l'ouvrage, est qu'il est extrêmement culpabilisant : En gros, si on applique pas ce qu'elle préconise, on est quasiment sûr de faire des schizophrènes.... Mouais, est des parents qui essaient de faire tout ça et finissent par péter un cable ne feront sans doute pas de petits schizophrènes ?

En résumé, ce n'est pas un livre dont je recommanderai la lecture. Je pense qu'on peut trouver des idées toutes aussi intéressantes et formulées de manières plus positive dans d'autres ouvrages.