"A moi pour toujours" : tel est le billet anonyme que trouve Sherry Seymour dans son casier de professeur à l'université un jour de Saint-Valentin. Elle est d'abord flattée par ce message qui tombe à point nommé dans son existence un peu morne. Mais cet admirateur secret obsède Sherry. Une situation d'autant plus troublante qu'elle est alimentée par le double jeu de son mari. Sherry perd vite le contrôle de sa vie, dont l'équilibre n'était qu'apparent, et la tension monte jusqu'à l'irréparable.

Mon avis :
----------
J'ai été déçue par ce roman. J'avais déjà lu, du même auteur, "Esprit d'hiver", qui est un petit bijou de maîtrise de l'intrigue et d'atmosphère. Ce roman-ci, en comparaison, m'a semblé bâclé. Tous les ingrédients sont pourtant là pour en faire un très bon thriller, mais l'écriture manque de naturel et la fin est décevante. Cela reste quand même un roman agréable à lire.

Un peu déçue de livre de Laura Kasischke.
Elle verse dans un érotisme assez peu élaboré, m'a-t-il semblé.
Le récit de Sherry est assez proche, pour le reste, du récit déjà servi dans nombre de ses autres œuvres : le quotidien d'une femme issue des classes moyennes, vaquant entre ses espoirs perdus, la vie qu'elle a vécue jusque-là, ce qu'elle croyait connaître d'elle et de ses proches, et ce qu'elle en découvre.
La puissance que j'avais trouvé à Esprit d'hiver n'habite manifestement pas ce livre-là.

Malgré un début plutôt prometteur, j'ai trouvé ce livre très ennuyeux. Après avoir frôlé la littérature érotique, le roman laisse tomber cet aspect quand ça pouvait devenir intéressant et plonge dans le polar sordide et invraisemblable.

Sherry semble avoir tout pour être heureuse, le même mari depuis 20 ans une belle maison en banlieue, un boulot intéressant, une vie qui ronronne. Elle vient de franchir le cap des 40 ans, son fils est parti faire des études loin, son père est en maison de retraite, elle se questionne sur le temps qui passe...C'est là qu'intervient l'admirateur anonyme qui lui écrit des billets doux.
J'ai bien aimé ce livre, j'ai été touchée et je me suis sentie proche des réflexions de cette femme d'âge mûr qui est à un tournant de sa vie sur différents sujets comme l'amitié, l'amour et ses fantasmes, ses flashback en tant que mère etc...
Une narration habile aussi avec de multiples rebondissements où les secrets se dévoilent et la façade se fissure pour montrer petit à petit l'envers d'un décor. Les passages sur l'amour passionnel ont été pour moi un plus non négligeable dans la lecture de ce roman.
;-)

Sherry Seymour a tout pour être heureuse. La quarantaine, un mari attentionné, un travail plaisant, une belle maison, un fils unique qui entreprend des études supérieures... Et pourtant elle s'interroge sur sa vie, sur le temps qui passe, sur sa vie conformiste, sur son pouvoir de séduction... Comme par hasard, c'est à cet instant critique de sa vie que des mots doux sont déposés dans son casier de professeur à l'université. Le démon de midi aidant et, sur une mauvaise interprétation de l'aveu d'un fantasme de son mari, Sherry se retrouve engagée dans une relation adultère avec Bram, le professeur de mécanique. Et à partir de là, le schéma idyllique vole en éclat. Ou plutôt se disloque pièce après pièce parce que Laura Kasischke conserve son rythme narratif, mélange d'observation, de flashbacks et de digressions. Mais le mal est fait, le poison est inoculé : impossible de lâcher ce livre tant les engrenages parfaitement huilés nous entraînent inexorablement vers une fin bien plus sombre que n'aurait pu nous laisser l'imaginer le début un peu soporifique et monotone de ce roman.