J'ai adoré, décalé, déjanté, kafkaïen à souhait... Entre rêve et cauchemar, les mésaventures du pauvre Camarade Korotkov aux prises avec les méandres de l'administration bureaucratique :)

Ca m'a rappelé "Le Procès" de Kafka :)

Drôle, satirique, Fidèle à son style enlevé, dynamique et "rebondissant", Boulgakov nous entraîne dans les méandres de la bureaucratie soviétique qui va jusqu'à l'absurde et la cruauté finale!

Dans la Russie des années 20, le chef de bureau Korotkov devient fou car il croit être poursuivi par un homme qui joue double jeu alors que, comme l'indique le sous-titre de cette nouvelle, ce sont des jumeaux. De plus, Korotkov est régulièrement confondu avec un certain Kolgokov... Alors, quand Korotkov perd ses papiers, il perd du même coup les pédales, et devient aussi dingue que la bureaucratie à laquelle il est confronté...

On pénètre dans sa folie, on ne comprend donc pas toujours tout, c'est vraiment dingue à souhait ; ça rappelle par moment le dessin animé "les 12 travaux d'Astérix", quand il court de bureau en bureau. Il y a aussi un côté kafkaïen, ça m'a rappelé aussi un peu Gogol et ses nouvelles de St Pétersbourg... En tout cas, c'était un peu trop décalé, fantastique et incompréhensible pour moi...

Une satire de la bureaucratie soviétique dans la droite ligne des satires de la bureaucratie tsariste de Gogol ou Dostoïevski.
Une nouvelle très enlevée, qui s'ancre dans la réalité (paiement en nature, fut-ce des allumettes, révocations arbitraires) et qui dérape dans le fantastique, le cauchemar, la folie et la mort
Commentaires de Gérard :
Absurdité, et délire kafkaïen pour dénoncer une bureaucratie diabolique.
On ne comprend pas toujours tout, mais on rit souvent au cours de ce roman à la fois loufoque et dramatique.

Cette nouvelle de l'écrivain russe Boulgakov a été écrite vers 1920 à l'époque de la NEP de Lénine. C'est une satire loufoque de l'univers bureaucratique qui n'est pas sans rappeler l'univers du Procès de Kafka. Mais la logique impitoyable se transforme ici progressivement en un délire dans lequel le héros spolié se débat "comme un beau diable", ce qui explique peut-être le titre de la nouvelle. On est pas très loin également des "Marx Brothers", version URSS ;-)