Budapest avril 1945, pendant 24 jours, Elisabeth va se terrer dans une cave avec 140 personnes alors que les Russes lancent leur assaut sur la capitale défendue rue par rue, immeuble par immeuble par les Allemands. Pendant que les combats font rages, les facistes Croix Fléchées hongrois font irrpution dans la cave pour s'emparer d'un juif dénoncé par le concierge. Depuis son coin, Elisabeth observe ses compagnons d'infortune et analyse leurs comportements égoïstes. Même envers le Russe qui pénètre dans la cave évacuée et la viole, elle saura apportée un regard détaché, au-delà de ses souffrances.

On n'est jamais déçu avec Marai ! Une fois de plus, c'est un récit à la fois dense et lumineux que j'ai découvert. Le cadre, c'est la ville de Budapest en 1945. Les Russes assiègent la ville que les Allemands tiennent avec la fureur du désespoir. Des réfugiés sont entassés dans une cave, dans des conditions de vie terribles, mais malgré tout les différences sociales et idéologiques s'expriment immédiatement. Une jeune femme, Elisabeth, perçoit et analyse leur comportement, leurs espoirs, leurs craintes, leur folie, avec une précision entomologique.
J'ai lu de très belles pages sur la culpabilité, la responsabilité collective, l'amour...