Décidément, j'aime son écriture! Cette histoire est surprenante et me rappelle tous mes manquements, toutes mes hontes, tous mes complexes, etc. Bref, je m'y retrouve et je me suis surpris plusieurs fois à éclater de rire en lisant (mais enfin, ce n'est pas du Desproges tout de même!!!)

Pas mal. Se laisse bien lire. Pour un petit trajet en train.

Je pense que je n'aime pas les livres d'Amélie Nothomb où elle se met en scène, en revanche j'apprécie les autres, comme celui-ci.
La situation et les personnages sont invraisemblables mais ils donnent lieu à des scènes d'une drôlerie irrésistible et en même temps le livre pose de vraies questions sur les relations avec les autres, les contraintes des conventions et les extrémités auxquelles on peut arriver.
J'ai également apprécié le style précis d'Amélie Nothomb et l'érudition dont elle fait montre.

Commentaires de Gérard :
Je suis d'accord ! Malgré quelques longueurs, c'est effectivement un bon Nothomb.

Un livre qui m'a réconcilié avec Amélie Nothomb, dans la veine de ses meilleurs pour moi (Stupeurs et tremblements, cosmétique de l'ennemi, biographie de la faim). Un couple de retraités achètent une maison isolée mais leur voisin s'invite chez eux tous les jours de 16H à 18H. Comment vont-ils réagir ? Comment réagirions-nous ? Une réflexion enjouée sur les limites de la tolérance.

Ce livre est très drôle. Assez triste à cause de la femme de Bernardin.

Pour moi, le second meilleur livre d'Amélie!

Un livre pour se détendre, simple. J'ai repris plaisir à lire Amélie Nothomb grâce à ce livre. Une histoire simple, avec des personnages caricaturés. Ironique, rigolo, triste. Ce livre m'a amusée, un style qui reste propre à Amélie Nothomb. Une lecture plaisante.


Morceaux choisis :

"Il m'avait été donné de rencontrer celui qui, à part emmerder son prochain, n'avait pas l'ombre d'une activité ou d'une raison d'être. Médecin? Je ne l'avais jamais vu soigner personne. Poser une main sur le front de Juliette ou empêcher Bernadette de lamper de la sauce au chocolat ne constituaient pas une activité médicale. En vérité, monsieur Bernardin n'était sur terre que pour emmerder. La preuve, c'est qu'il n'avait pas un atome de plaisir à vivre. Je l'avais observé : tout lui était désagréable. Il n'aimait ni boire, ni manger, ni se promener dans la nature, ni parler, ni écouter, ni lire, ni regarder de belles choses, rien. Le plus grave, c'est qu'il n'avait pas même pas de plaisir à m'emmerder : il le faisait à fond, parce que c'était sa mission, mais il n'en retirait aucune joie. Il avait l'air de trouver très emmerdant de m'emmerder."

C'est une relecture du premier livre d'Amélie Nothomb que j'aie lu, à l'occasion de son achat (enfin !)
L'éblouissement de l'époque - venu de l'impression de fabuleuse nouveauté - n'y est plus, mais j'ai eu un grand plaisir à relire cette histoire, qui mêle des situations quotidiennes (le voisin envahissant) tirant sur le fantastique (un culot aussi supersonique n'est pas réaliste) à des ébauches de réflexions philosophiques. A l'époque, j'avais également aimé que Nothomb mêle des morceaux d'érudition pure à ses dialogues.