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Les notes de lectures recherchées

12 livres correspondent à cette oeuvre.

Il y a actuellement 5 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).

Notation moyenne de ce livre : (8 livres correspondant à cette oeuvre ont été notés)

Mots-clés associés à cette oeuvre : 2007, cons, france, le livre de poche, manifeste, meurtre, meutre, premier roman, roman, theorie

[Mort aux cons | Carl Aderhold]
Auteur    Message
Ticianounette



Sexe: Sexe: Féminin
Inscrit le: 04 Jan 2014
Messages: 42
Localisation: La Grave

Posté: Jeu 09 Juil 2015 19:24
MessageSujet du message: [Mort aux cons | Carl Aderhold]
Commentaires : 0 >>

En bref un bon livre, très satirique et ironique. De l'humour noir en bouteille!
Par contre, le début, ne m'a pas plut du tout, enfin en partie. Je trouvai cela trop facile de s'en prendre aussi facilement aux animaux, sûrement mon coté Brigitte Bardot qui ressortait.
Par conte l'escalade des événements et la tournures qu'ils prennent, très plaisant!
Un milieu un peu longuet.
Cette amitié avec Marie crée une atmosphère aussi stressante pour le lecteur que pour le personnage principal.
Une fin pas mal du tout, même si, il manque un petit truc pour un éclat final. Mais ce n'est que mon point de vue!
Un premier Aderhold pour moi, pas mal du tout, très satirique.
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[Mort aux cons | Carl Aderhold]
Auteur    Message
Tchoutora



Sexe: Sexe: Féminin
Inscrit le: 20 Juil 2011
Messages: 350
Localisation: Bruxelles

Posté: Lun 21 Avr 2014 15:29
MessageSujet du message: [Mort aux cons | Carl Aderhold]
Commentaires : 0 >>

Cela faisait longtemps que j'avais envie de lire ce livre dont le pitch avait éveillé ma curiosité. Voilà qui est fait, mais je suis déçue. Je ne sais pas à quoi je m'attendais, mais sans doute à quelque chose de plus enlevé, de plus vif, de plus mordant...
Le début est amusant, surprenant et voire même jouissif par moments, et puis ça devient trop long et répétitif. Ca se traîne et on se lasse, on s'ennuie. Bref, pour moi, on aurait pu couper une centaine de pages !
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[Mort aux cons | Carl Aderhold]
Auteur    Message
Franz



Sexe: Sexe: Masculin
Inscrit le: 01 Déc 2006
Messages: 1992
Localisation: Nîmes

Posté: Lun 12 Avr 2010 13:04
MessageSujet du message: [Mort aux cons | Carl Aderhold]
Commentaires : 0 >>

« On ne fait jamais assez attention aux petites choses de la vie. Pourtant le plus souvent, ce sont elles qui sont à l’origine des changements importants de notre existence. » L’incipit du livre est prometteur. La suite est une démonstration de l’inéluctable dans la vie d’un couple ordinaire fait de riens, insignifiants au premier abord, qui s’entrechoquent sans fin et résonnent méchamment dans le vide des existences cloisonnées. Il faudrait en pleurer et cela fait rire comme toute bonne tragédie qui se respecte. L’auteur sait de quoi il parle et où il va, embarquant le lecteur médusé et hilare à sa suite. On s’enfonce rapidement dans l’absurdité de situations nées d’une réflexion féconde mais désabusée, de frustration et d’abattement, encline à engendrer le chaos. Lutter contre la bêtise en éliminant physiquement les cons afin de rétablir des équilibres où l’entraide, la confiance, la communication dominent est un pari risqué. La première victime est la chatte de l’immeuble, Zara. Le narrateur est ahuri par la bêtise d’une émission télévisée animée par un crétin plus vrai que nature. Tout le monde semble pleurer à l’unisson avec un couple de retraités la disparition de leur chien. Le voisin soupçonné d’avoir fait le coup finit par avouer en direct « au nom de la vérité ». « Sur le plateau on entendit un grand cri d’effroi. La petite vieille fondit en larmes. C’est alors que Zara réussit à attraper ma main et me décocha une série de coups de griffes avec ses pattes arrière. Je la saisis par la peau du cou, me dirigeai vers le balcon et la jetai à travers la fenêtre. Puis j’éteignis la télé et allai me coucher. » Ainsi commence la mise à mort programmée de la gent féline et canine du quartier. Suzanne, la concierge de l’immeuble, à l’instar de Columbo, enquête puis apporte sur un plateau le fruit de ses élucubrations au serial killer des toutous et des minets. Exaspéré par l’incorrigible bêtise de Suzanne, le tueur passe la vitesse supérieure et lui fait percuter le coin de sa cuisinière : « Les chats tournèrent autour d’elle. L’un d’eux se posa sur son ventre. J’enjambai son corps et sortis de la loge. » Va s’ensuivre telle une litanie une série de portraits de cons intégraux redoutables. Il y a Patinex, bricoleur achevé, Eric Menard, conducteur mortuaire, les agents des impôts et de la sécurité sociale, les malotrus du métro, tristes sires fondus. Avec une facilité stupéfiante, le narrateur fait la peau à tout ce qui lui nuit mais sur le ton de la comédie bouffonne. Il n’y a aucun sadisme ni voyeurisme dans l’exécution. Elle semble brève et sans douleur comme une tapette écrase un moustique.
Est-ce que ce livre nous venge de toutes les mesquineries et les agressions subies au cours d’une vie ? Le serial killer politique cherche à formaliser sa pratique sinistre et à ce moment, il commence à déranger le lecteur d’abord amusé par le burlesque des situations où les cons valsent comme des pantins. On prend un coup de grisou. La guillotine inventée pour le bien de l’humanité s’approche toujours un peu plus de notre cou coupable. Vers la page 200, au milieu du roman, le meurtre de sang-froid d’un conducteur de métro devient soudainement odieux. Le petit père dépeuple. Ça zigouille sec, ça théorise et cela a un goût nauséeux de solution finale à petite échelle (140 éliminations de cons ont été consignées). Heureusement, bientôt s’immisce dans l’histoire l’inspecteur de police Marie, particulièrement tenace sous ses abords nonchalants. L’histoire est relancée. Le tournage d’un film porno, Les malheurs d’Aspasie, devient bidonnant avec Le Banquet de Platon pour exciter les cervelles et assécher les cons sur place. La fin est amorale. Il y a probablement une petite centaine de pages de trop mais dans ce surplus de gras, on trouve à s’esclaffer. L’auteur use de jeux de mots qui deviennent un peu lassants à la longue. Le lecteur peut légitimement se demander si le maître con étalon n’est pas le tueur lui-même. En tout cas, l’homme ne sort pas grandi de ce roman car les cons recensés par le narrateur psychopathe existent ; je les ai rencontrés. D’ailleurs j’en fais partie malgré moi. Au secours !
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[Mort aux cons | Carl Aderhold]
Auteur    Message
lucky44



Sexe: Sexe: Masculin
Inscrit le: 29 Déc 2008
Messages: 79
Localisation: Bouguenais , France

Posté: Sam 03 Avr 2010 15:31
MessageSujet du message: [Mort aux cons | Carl Aderhold]
Commentaires : 0 >>

un histoire piquante et terriblement drôle sur cet anti-héros qui décide de se faire justice (et faire justice au monde entier) pour éliminer systématiquement les cons qui l'entourent et empoisonnent sa vie.Évidemment la tâche est immense ! comment cela se finira-t-il...un roman qui aurait mérité d'être un peu plus court pour en garder toute la saveur.
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[Mort aux cons | Carl Aderhold]
Auteur    Message
Latulu



Sexe: Sexe: Masculin
Inscrit le: 19 Avr 2006
Messages: 315

Posté: Mar 24 Mar 2009 22:15
MessageSujet du message: [Mort aux cons | Carl Aderhold]
Commentaires : 1 >>

Un titre percutant ne suffit pas à faire un bon roman et bien souvent la déception est au rendez vous. Mais dans le cas présent, bien au contraire, l'enthousiasme du départ ne faiblit pas tout au long de la lecture même si l'intrigue stagne un peu au début la deuxième partie.
Le héros commence à dézinguer à tout va les animaux domestiques du quartier dans le but de voir ses concitoyens sortir de leur individualisme et se rapprocher mutuellement dans un bel élan de solidarité. Mais bien vite, il se rend compte que les humains retombent bien vite dans leurs travers naturels, et suite à un accident mettant fin à la vie de sa concierge, il décide de mettre un terme à sa carrière de tueur d'animaux domestiques pour s'attaquer aux humains qui lui pourrissent la vie. Petit à petit, au fur à mesure de ses forfaits, le dénominateur commun de toutes ses victimes lui apparaît comme une évidence :
Elle essuya une larme et ajouta :
- Et tu sais pas ce qu'il a osé me dire ? « La disparition de Vespier nous a permis d'alléger la masse salariale. Comme ça, on a pu équilibrer le budget. » Non mais quel con, je te jure. Quel con !
- Quoi, qu'est-ce que tu as dit ? sursautai-je.
- Quoi, à propos du budget ?
- Non, après…
- Je ne sais plus, moi… Quel con ?
- Oui c'est ça ! m'exclamai-je.
- Ah ça, tu peux le dire, renchérit-elle. Le roi des cons, oui.
Je l'embrassai et sortis de son bureau sur un petit nuage.
Je savais enfin contre qui je me battais. J'avais enfin mis un nom sur un visage.
« Le con, m'écriai-je, voilà l'ennemi ! »


Suite à cette découverte fortuite, l'auteur s'en donne à cœur joie avec ce petit exercice de style autour de la syllabe « con » :
Convaincu mais confus, contrit et content à la fois, confit un peu aussi, contrarié surtout… Encore aujourd'hui, le contrecoup, le contrechoc, devrais-je dire, de cette considérable constatation me consterne. Comment n'y avais-je pas songé plus tôt ? Les cons ! Que de conjectures incongrues, que de contretemps contre-productifs et autres contrevérités malheureuses pour en arriver là ! Confondant ! Inconcevable ! Confronté à ce constat si évident, j'aurais volontiers congratulé Larivière, pour son concours concluant, et fêté de concert avec elle la consécration de mon combat. Je me consolais en pensant qu'on se confronte toujours au concret avant de comprendre le concept.
[…] Un horizon sans limites s'offrait à moi. Un continent à conquérir.


S'ensuit alors une longue série de meurtres pendant laquelle le héros traque ses nouveaux ennemis tout en cherchant à définir précisément ce qu'est véritablement un con. A un certain moment, il va même en croiser un beau spécimen en la personne du ministre de l'Environnement dont l'ambition politique n'a de limite que la Présidence de la République. Face à une menace de grippe aviaire, son discours et son comportement volontaristes finiront par l'entraîner sur la pente fatale tant sa connerie est manifeste :
- Vous en avez marre de toute cette volaille ? lança-t-il en direction de la foule. Eh bien on va vous en débarrasser ! J'ai pris la décision de faire nettoyer entièrement le village au Kärcher pour éviter tout risque potentiel.
[…]
- La République ne tolèrera aucun cas de grippe aviaire dans votre département. J'y veillerai personnellement. Il n'y aura pas d'épidémie. Je vous le garantis.


Mais l'heure approche où notre serial killer va rencontrer celui qui pourrait bien être Le Con étalon… Ceci-dit, la connerie étant un puits sans fond, sa mission ne sera pas tout à fait terminée :
Ne vous faites aucune illusion. Même prévenue, même sur les dents, la police ne pourra protéger tous les cons de France.

A la fois jubilatoire et philosophique, ce premier roman consacre assurément un nouvel écrivain que j'aurai plaisir à retrouver.
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