6 livres correspondent à cette oeuvre.
Il y a actuellement 4 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).
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[Le cycle de Tschai | Jack Vance] |
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kabuto
Sexe: Inscrit le: 02 Sep 2006 Messages: 611 Localisation: Craponne
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Posté: Lun 12 Juin 2023 23:23
Sujet du message: [Le cycle de Tschai | Jack Vance]
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C’est une relecture pour moi puisque j’ai lu cette série au lycée il y a bien longtemps. C’était une époque où avec mes amis on s’échangeait des bouquins de SF et moi qui lisais plutôt Asimov, Van Vogt et Bradbury j’ai un jour découvert ce bon vieux Jack que je n’ai jamais cessé de lire depuis. Ce cycle est presque l’archétype des romans de Vance. Un héros débrouillard se retrouve dans une situation difficile mais grace à son intelligence il se sortira de ce mauvais pas. Des scénarios souvent simples mais dans des mondes riches et imaginatifs. L’auteur est pour moi le maître absolu des créateurs d’univers, de peuples et de cultures. Ainsi dans cette saga, Adam Reith le Terrien perdu sur un monde ou règnent quatre races extraterrestres, devra sillonner cette planète pour essayer de repartir chez lui. Un véritable roman d’aventures qui fait la part belle à l’exploration de ce monde où les hommes sont souvent soumis à la dictature des extraterrestres. Mentions spéciales pour les implacables et mortels Dirdir. Alors bien sûr j’ai vieilli, et j’ai lu un bon nombre de roman meilleurs, plus modernes, moins naïfs, plus adultes depuis toutes ces années mais la magie opère toujours et j’ai pris un immense plaisir à redécouvrir ces quatre romans. Jack Vance est un grand de l’imaginaire et il serait dommage de l’oublier.
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Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1996 Localisation: Nîmes
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Posté: Ven 22 Jan 2016 13:13
Sujet du message:
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Zap 210 ou la naissance de l’amour.
Pour Anacho et Traz, l’inquiétant Woudiver devrait être immédiatement éliminé mais Adam Reith se refuse à tuer quelqu’un de sang-froid, fut-ce le pervers poussah de Siviche. Bien mal lui en prend car même enchaîné et emprisonné, Woudiver continue à nuire. La nuit, il communique par des signaux lumineux avec des Gzhindras, hommes hors caste rôdant à la surface de Tschaï mais rendant des comptes aux Pnume, inquiétantes créatures réfugiées sous terre. Pour les Pnume, insectoïdes compilant l’histoire de la planète, au courant des faits et gestes de toutes les êtres vivants sur Tschaï, Adam Reith s’avère être d’un immense intérêt au regard de la légende qu’il véhicule. Deux Gzhindras vont droguer et emprisonner Adam Reith dans un sac puis le descendre dans un puits, projetant le Terrien dans le labyrinthe souterrain des Pnume.
Entre les dédales de galeries obscures et la navigation sur l’océan Shanizade, Jack Vance ne balance pas et met tout son savoir-faire et ses connaissances de marin au service d’une résurrection qu’elle touche Zap 210 ou Adam Reith. Le passage de l’ombre à la lumière, l’éveil de la sensualité et la naissance de l’amour se font dans un même élan. L’amitié d’Anacho et de Traz pour le Terrien est infaillible. L’écriture du roman a coïncidé avec l’émancipation sociale et sexuelle des années 1970. « Le Pnume » en est imprégné. Si Vance ne brille pas par l’analyse psychologique des personnages et saupoudre des relents de misogynie : « Les femmes sont naturellement irrationnelles », il excelle à faire chatoyer ses mondes imaginaires pour les donner à voir, entendre et sentir. La relecture du « Cycle de Tschaï » aura été un enchantement de tous les instants.
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Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1996 Localisation: Nîmes
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Posté: Dim 17 Jan 2016 18:28
Sujet du message:
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Fleur à sequin.
Pendant le temps du rêve factice (Balul Zac Ag), une trêve est concédée et la grande foire marchande peut se dérouler sans heurt entre les différentes peuplades de Tschaï. Dans la ville de Smargash, Adam Reith déambule dans le bazar où la foire bat son plein. Rapidement, il se sent observé et suivi. Il en fait part à ses deux compagnons, l’Homme-Dirdir, Ankhe at afram Anacho et l’ex chef de la tribu nomade des Emblèmes, Traz Onmale. Anacho repère un traceur sur le vêtement d’Adam Reith, un mouchard électronique confectionné par les Dirdirs. Pour les trois compagnons, la seule option envisageable est la fuite ou tout au moins la réalisation dare-dare du nouveau projet du Terrien, à savoir acheter un astronef, le réparer et l’équiper pour la planète bleue. L’argent, c’est-à-dire les sequins, sur Tschaï, étant le nerf de la guerre, Reith ne voit pas d’autre solution que d’aller dans la zone des Carabas où poussent les fleurs à sequins mais l’endroit est aussi le terrain de chasse des Dirdirs autant dire qu’il est quasiment impossible d’aller cueillir les sequins sans y laisser sa peau.
3e tome du Cycle de Tschaï, Le Dirdir est un tournant dans l’œuvre de Jack Vance. Adam Reith, jusqu’à lors héros monolithique, commence à douter et à faillir. Il va être sévèrement malmené à plusieurs reprises notamment par l’ogre de Tschaï, le poussah Aïla Woudiver. Reith s’adresse à Woudiver pour obtenir un hangar, des pièces d’astronef et des techniciens compétents dans le but de constituer un engin spatial capable de le ramener sur Terre. Woudiver est un requin en affaires et dans la vie. Reith va en faire les frais en conséquence.
Jack Vance possède son œuvre et délivre un univers imagé et cohérent. Les personnages ont gagné en épaisseur. L’amitié qui ne dit pas son nom a pris corps entre Reith, Anacho et Traz. Les rudoiements de l’existence sur Tschaï amèneraient à des errements si Adam Reith n’était capable d’avaler des couleuvres, de contenir sa colère et d’attendre le moment opportun. Bourré d’actions et de suspense, le roman se déguste et cavale à vive allure jusqu’à la dernière page.
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[Le cycle de Tschai | Jack Vance] |
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Message |
rivax
Sexe: Inscrit le: 08 Avr 2009 Messages: 781 Localisation: Au pays des grenades
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Posté: Mer 27 Jan 2010 12:00
Sujet du message: [Le cycle de Tschai | Jack Vance]
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J'ai lu ce livre en version intégrale, j'ai fait une note pour chacun des tome : je les ai toutes réunies ci-dessous.
Un homme est précipité sur une planète lointaine qui a adressé un signal de détresse à la Terre il y a 200 ans (oui, le voyage spatial, çà prend du temps).
Le vaisseau spatial envoyé à la rescousse est détruit dès son arrivée et un seul passager s'en sort.
Notre héros s'appelle Adam Reith et heureusement pour lui il est curieux, audacieux, courageux et sociable. Des caractéristiques communes à tous les héros Vanciens (et aussi aux héros Farmeriens : plus je lis du Vance et plus je trouve des passerelles entre son oeuvre et celle de PJ Farmer).
Pour parvenir à retourner chez lui, Reith va devoir parcourir la planète et faire connaissance avec chacune des races qui la peuplent soit 4 races extra-terrestres plus de nombreux terriens qui sont arrivés là on ne sait pas trop comment (mais je suppose qu'on l'apprend par la suite).
Tome 1-LE CASCH : Il s'agit du nom de l'une des 4 races d'aliens. En l'occurrence des humanoïdes reptiliens, parfois télépathes, à l'odorat sur-développé qui ont asservi certains humains pour leurs basses besognes.
J'ai retrouvé avec plaisir le talent de Vance pour créer des sociétés, leur religion, leurs rites, leur organisation politique et sociale...quoique cet aspect soit moins marqué que dans d'autres œuvres du romancier.
L'aventure est rythmée, captivante...mais le héros se sort parfois un peu trop facilement de situations périlleuses.
Le plus important étant qu'une fois terminé le tome 1, on a envie de lire la suite.
Tome 2-LE WANKH : Les aventures d'Adam Reith sur la planète Tschaï se poursuivent par un voyage vers Cath, la contrée natale de la princesse Ylin-Ylan, alias 'La fleur de Cath'.
Reith compte convaincre le père de la princesse de l'aider à construire un vaisseau spatial pour rentrer sur Terre. De nombreuses péripéties viendront contrarier le dessein de Reith : un long voyage en bateau, des rencontres, des incidents...
Ce voyage est l'occasion de découvrir de nouvelles contrées de la planète, ainsi que de nouvelles peuplades. A commencer par les Wankh, une autre race extra-terrestre de la planète : des humanoïdes qui communiquent par impulsions harmoniques et ont donc asservi des humains, les hommes wankh jouant le rôle d'interprètes entre les wankhs et les autres habitants de TschaÏ.
Par leur constitution comme leur habitat, les wankh m'ont beaucoup fait penser aux créatures horribles du monde de Cthulhu.
J'ai été étonné qu'il ne soit presque pas du tout fait mention des aventures du tome précédent et plus particulièrement du rôle joué par Reith dans la libération de la ville de Pera dont il avait été nommé gouverneur : que devient la cité en son absence? le statut de ville humaine qu'il a instauré survit-il en son absence?
Tout comme le tome 1 de ce cycle, l'aventure est captivante mais parfois un peu superficielle.
Tome 3-le DIRDIR : Les aventures d'Adam Reith sur la planète Tschaï se poursuivent.
Reith a besoin d'argent pour construire le vaisseaux spatial qui le ramènera sur terre. Il apprend que sur Tschaï, l'argent pousse sur les arbres : la monnaie, le sequin, peut se récolter. Elle pousse à l'état sauvage dans une zone du continent Dirdir qui sert de territoire de chasse à cette race extra-terrestre : les Dirdir, sorte de lézards bipèdes à l'agileté féline (ils m'évoquent le 'Prédator' en moins laid, notamment pour le côté chasse : voir et revoir le chef d'oeuvre de John Mc Tiernan ), ont un goût immodéré pour la chasse à l'homme.
Reith et ses deux compères partent donc vers les Carabas pour amasser des sequins, y parviennent, puis vont s'installer dans une ville sinistre, toujours sur le territoire des Dirdir, pour fabriquer le vaisseau spatial. Ils doivent pour ce faire s'allier à un roublard local tout en évitant de se faire prendre par les Dirdir qui ont mis leur tête à prix pour diverses raisons.
Un opus très réussi où la race-titre est beaucoup plus présente que dans le tome 2 (le Wankh). Une race intrigante et complexe que Vance décrit avec acuité et précision (comme il sait si bien le faire).
Un bémol (toujours le même) : les héros se sortent un peu trop facilement de toutes les situations, le livre de Vance est une apologie de l'audace....
Tome 4 - LE PNUME : Avec 'Le Pnume', Vance termine le cycle de Tschaï avec brio. L'auteur arrive à relancer l'intérêt en livrant un récit à la structure assez différente des précédents opus.
Dès le début de l'histoire, Adam Reith est enlevé par les Pnume pour une raison qui restera mystérieuse jusqu'à la fin du livre puisque Reith arrive à leur échapper.
Notre héros se retrouve perdu dans le dédale du monde souterrain où vivent les Pnume et leurs séides. Il force une jeune pnumekin (les humains asservis par les Pnume) à l'aider à trouver la sortie vers la surface puis traverse (à nouveau) la planète Tschaï pour rejoindre le vaisseau spatial qu'il a construit pour retourner sur terre. La jeune pnumékin fuit avec lui.
Cette épopée est un nouveau prétexte pour découvrir d'autres peuplades de la planète Tschaï, c'est aussi un retournement de situation puisque Reith le terrien va se charger d'éduquer sa compagne aux particularités de la planète...
Je ferai à cette dernière aventure le même reproche qu'aux précédentes : le héros a le chic pour se sortir d'une pirouette des situations les plus périlleuses et certaines phases du récit sont un peu bâclées : Vance pose plus de questions qu'il ne livre de réponses.
Il entraine le lecteur dans un voyage sur une planète inconnue, dont il livre une carte très schématique, traverse certaines régions, s'attarde dans d'autres, au gré des envies de ses personnages. Contrairement à d'autres auteurs, Vance n'a pas l'intention de livrer une encyclopédie de Tschaï. C'est un peu frustrant parce qu'on aimerait en savoir plus sur les races, les peuples, les rites etc...mais a contrario, le récit est dynamique et on n'a pas le temps de s'ennuyer.
L'histoire démontre la supériorité de la race humaine sur les autres races de la planète puisque les hommes, arrachés à leur planete natale, se sont installés partout et se sont adaptés aux différentes zones de peuplement alors que les extra terrestres (Cash, Wankh, Dirdir, Pnume) squattent la planète sans avoir renoncé à leurs rites, leurs modes d'habitation, leurs coutumes...Les hommes qui sont considérés comme des sous-races par les extra terrestres sont finalement les habitants les plus significatifs de la planète.
Un bon cycle qui se lit facilement, on ne s'ennuie pas. On y retrouve la puissance créatrice de Vance qui invente une planète, sa faune, sa flore, ses peuplades humaines et extra-terrestres, leurs rites, leurs coutumes, leur habitat, leur religion...C'est le point fort de l'auteur et ces parties sont excellentes.
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