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Les notes de lectures recherchées

4 livres correspondent à cette oeuvre.

Il y a actuellement 4 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).

Notation moyenne de ce livre : (4 livres correspondant à cette oeuvre ont été notés)

Mots-clés associés à cette oeuvre :

[Cap Horn. 4, Le Prince de l’âme | Christian Perrissin ;...]
Auteur    Message
Franz



Sexe: Sexe: Masculin
Inscrit le: 01 Déc 2006
Messages: 1977
Localisation: Nîmes

Posté: Mer 02 Oct 2013 15:54
MessageSujet du message: [Cap Horn. 4, Le Prince de l’âme | Christian Perrissin ;...]
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Johannes Orth a encore des comptes à régler. Après avoir dit adieu à la belle Anna qui retient ses larmes, il quitte Oushouaya pour Punta Arenas à bord de la canonnière chilienne Huemel, sur une mer qui, elle, laisse aller ses lames. Plus tard, à l’aide de son ami Jason Law, skipper solitaire, il accoste sur la côte fuégienne et retrouve son ancien trois-mâts naufragé trois ans auparavant avec Milly à son bord. Johannes (ou plutôt Jean-Salvator) se recueille sur sa tombe mais les hommes de main de Julius Popper sont à l’affût. La cabane servant de sépulture est incendiée. Elle n’en devient que davantage ardente et Johannes Orth, dissimulé à la lisière, voit rouge. Il tire et se carapate, les nervis aux trousses. Finissant englué dans un marigot, il préfère se suicider d’une balle dans le crâne plutôt que d’être livré à Popper.
Il est souvent difficile de finir en beauté une série. Le 4e tome de Cap Horn est captivant de bout en bout et donne du liant à l’ensemble de l’histoire. Johannes Orth se dévoile un peu plus mais conserve néanmoins quelques mystères quant à ses origines et aux raisons de sa fuite depuis l’Ancien Monde. Il n’est pas uniquement le prince de l’âme de Milly, son aimée défunte ; il possède une grandeur d’âme qui trouble ceux qui le côtoient. Cela ne l’empêche pas de rendre les coups reçus et de se défendre avec une froide détermination. Cap Horn est une série d’aventures conçue dans sa globalité dès 2003 sur 200 pages. Les aléas de la vie et les contingences du métier ont contraint les auteurs à ne voir aboutir leur projet que dix ans plus tard. Les personnages de la série sont tous habités et quelques uns sont poignants. Christian Perrissin s’est inspiré de personnes réelles comme dans le cas du capitaine Jason Law qui n’est autre que le légendaire marin américain Joshua Slocum (1844-1909) dont la circumnavigation sur son sloop rafistolé, le Spray, (24 avril 1895-27 juin 1898), reste un récit initiatique inaltérable. Malgré le fort potentiel de la saga, aucune suite ne verra le jour aux dires du scénariste. C’est probablement bien mieux ainsi. Les terres des confins, infiniment mélancoliques, auront les derniers mots et les ultimes silences quand les vies s’effacent sans laisser d’autre trace qu’un filament ténu dans la mémoire du paysage.
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[Cap Horn. T. 3, L'ange noir du Paramo | Christian Perr...]
Auteur    Message
Franz



Sexe: Sexe: Masculin
Inscrit le: 01 Déc 2006
Messages: 1977
Localisation: Nîmes

Posté: Mer 02 Nov 2011 11:36
MessageSujet du message: [Cap Horn. T. 3, L'ange noir du Paramo | Christian Perr...]
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L’étau se resserre sur les deux fuyards, Johannes Orth, emprisonné sous la garde vigilante du commandant argentin Lagarigue et de Duca, amputé d’une jambe car les miliciens menés par « l’ange noir du Paramo » Mac Hilian sont aguerris et déterminés. Ils ont kidnappé la belle Anna Lawrence et veulent la proposer à Lagarigue contre Orth mais c’est sans compter sur le dévouement et le sens de l’honneur du commandant. Le champ de bataille va s’ouvrir et la confrontation sanglante avoir lieu. Anna s’enfuit des griffes des miliciens. Les Indiens de la mission décampent, au grand dam des marins français sous les ordres de l’intraitable lieutenant Ferenzci. Yakaïf, dernier Indien fuégien resté à la mission, échappe à ses tortionnaires et les entraîne jusqu’au glacier Avalanche où un « simple grognement de chien suffit à briser la glace millénaire ».
Le 3e tome de Cap Horn est une réussite narrative et formelle car l’histoire est menée sur plusieurs fronts sans perdre sa cohérence et sa limpidité et le dessin, remarquablement mis en couleur, restitue efficacement la tragédie humaine dans les paysages émouvants des confins, à l’extrême pointe sud de l’Amérique. Les Fuégiens, par la connaissance intime de leur milieu naturel, sont étonnants de clairvoyance et d’efficacité. Johannes Orth conserve son aura de prince déchu. Un quatrième et dernier volume, Le prince de l’âme, devrait clore cette série très attachante.
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[Cap Horn. T. 2, Dans le sillage des cormorans | Christi...]
Auteur    Message
Franz



Sexe: Sexe: Masculin
Inscrit le: 01 Déc 2006
Messages: 1977
Localisation: Nîmes

Posté: Lun 11 Jan 2010 16:25
MessageSujet du message: [Cap Horn. T. 2, Dans le sillage des cormorans | Christi...]
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Le second tome de Cap Horn débute par une carte pleine page représentant le fascinant labyrinthe fuégien en Amérique du Sud. Des encadrés relatent, selon des points géographiques, l’histoire déployée dans le premier volume. Il s’agit-là d’un rappel particulièrement intelligent, efficace et original de l’épisode précédent. La page tournée, comme dans Google Earth, on zoome sur la mission d’Oushouaya tenue par le révérend Thomas Bridges depuis vingt-quatre ans. Orth embarque au petit matin, avec la belle Anna Lawrence, suivie du révérend, contraint et contrarié par la désinvolture de Orth, sur un vapeur « emprunté » à un officier sourcilleux et déchu, Alejandro Lagarigue. Son but est de ramener à la mission l’officier de santé Jules-Edouard Frossard afin qu’il soigne la jambe gangrenée de Duca, l’ami d’Orth. A noble intention, catastrophe annoncée ! Les canaux sont des cimetières liquides. Que le vent tombe de la montagne puis s’engouffre dans le défilé et le moindre bateau se trouve violemment secoué ! En quelques instants, le « vent du diable » transforme une mer d’huile en mælstrom dantesque. Ici, point de déchaînement météorique ! La chaudière du vapeur explose et les trois protagonistes se retrouvent in extremis à l’eau. Arrivent la nuit et le froid. Il va falloir survivre. Les Indiens vivent nus. Les Européens ne savent comment contrer les éléments naturels, véritables pièges mortels.
Les vingt premières planches sont en tout point remarquables : narration fluide, personnages potentiellement riches, paysages au diapason, etc. Le tissage entre les Blancs, les aborigènes et la nature est fin et habile. L’intrigue se découd un peu mais les paysages poignants prennent habilement le relais. Dans le sillage des baleines, le vapeur semble bien petit. Ensuite, les points de vue se multiplient et diluent un peu l’attention du lecteur. L’équilibre n’est pas complètement trouvé. Faudrait-il donner plus de place aux Fuégiens, à l’histoire de Orth, à l’idylle entre Orth et Anna ? Choisir consiste à fermer des pistes. Celle des Indiens est probablement la plus captivante. Le scénario est bien documenté. On aimerait en voir plus sous le crayon élégant et précis d’Enea Riboldi. Ses mines sont probantes et ses portraits pleins de vérité. Qui se souvient des hommes des terres australes ?
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[Cap Horn. T. 1, La baie tournée vers l'est | Christian...]
Auteur    Message
Franz



Sexe: Sexe: Masculin
Inscrit le: 01 Déc 2006
Messages: 1977
Localisation: Nîmes

Posté: Jeu 17 Déc 2009 15:26
MessageSujet du message: [Cap Horn. T. 1, La baie tournée vers l'est | Christian...]
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La première planche est muette, l’action galopante, le cadrage cinématographique. Trois chercheurs d’or en fuite cavale dans la pampa, la milice aux trousses. Le vieux Duca est blessé à la jambe. L’un des acolytes, Kruger, profite de la nuit pour assommer Duca lors de son tour de garde et s’enfuir avec les 25 kilos d’or. Johannes, le troisième larron part seul à la poursuite du détrousseur, destination Punta Arenas. A cette histoire de Far West en Terre de Feu, somme toute conventionnelle, viennent se greffer avec succès les paysages vides et mélancoliques des terres australes et surtout une approche ethnologique des Indiens fuégiens via un navire marchand français croisant dans le détroit de Magellan. Les regards et les pensées entrelacées des Fuégiens et des marins sont éloquents. Ils disent l’incompréhension réciproque et tous les maux à venir. L’histoire s’ancre dans le dix-neuvième siècle et un espace encore peu souillé, l’extrême sud de l’Amérique.
« Cap Horn » est une belle découverte. Le dessin académique, précis, expressif est remarquable. Les couleurs sont réussies et restituent l’atmosphère des confins. Le décor planté, les personnages posés, l’histoire est forte des multiples vies qui s’entrecroisent, se cherchent, s’évitent. Peu explorée dans les romans, les films ou la bande dessinée et pourtant fascinante, la Terre de Feu est abordée ici avec finesse ; le scénario intelligent laisse entrevoir un potentiel d’une grande richesse.
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