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Mots-clés associés à cette oeuvre : 10-18, 1001 livres, 1980, decalage, etats-unis, famille, glandeur, goinfrerie, humour, humour noir, hypocondrie, imbeciles, incomprehension, indigence, mauvaise foi, mensonge, misanthrope, mythomanie, paranoia, politique, prix pulitzer, roman, satire, segregation, societe, solitaire, solitude, trafic, truculence, vanite
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[La Conjuration des imbéciles | John Kennedy Toole, J.P....] |
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BlueSyrinx
Sexe: Inscrit le: 05 Nov 2013 Messages: 266 Localisation: Paris
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Posté: Dim 15 Juin 2014 18:16
Sujet du message: [La Conjuration des imbéciles | John Kennedy Toole, J.P....]
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Ignatius Reilly est un personnage difficilement descriptible, dont l'auteur relate les mésaventures.
Je retiendrai davantage du contexte de ce roman que de son contenu. Les anecdotes, le style sont truculents, c'est certain, et c'est ce qui vaut de lire cette oeuvre reconnue après la mort de son auteur. Mais cela reste à mon sens une succession d'anecdotes, de petites histoires qui ponctuent le quotidien d'un anti-héros digne de ce nom. Une lecture agréable, mais sans grande portée toutefois.
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[La Conjuration des imbéciles | John Kennedy Toole] |
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Message |
Swann
Sexe: Inscrit le: 19 Juin 2006 Messages: 2640
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Posté: Dim 10 Jan 2010 18:19
Sujet du message: [La Conjuration des imbéciles | John Kennedy Toole]
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Nouvelle-Orléans. Ignatius Reilly est un homme d'environ trente ans, obèse, paranoïaque, mythomane, goinfre, hypersensible, tout comme son "anneau pylorique" qui "se ferme" à la moindre contrariété. Il a fait de brillantes études tout en laissant un souvenir de dément désagréable à certains de ses anciens enseignants et vit chez sa mère, replié dans sa chambre et ses traumatismes (le décès de son chien et un voyage en autocar), à noircir des cahiers avec ce qui sera son grand œuvre.
Mais sa route croise celle d'un policier doux et zélé et en mal de reconnaissance, Mancuso, celle d'un vieux veuf maccarthyste, la tenancière d'un bar louche, Les Folles Nuits, un jeune dandy excentrique, un vagabond noir, une entraîneuse qui aimerait bien être strip-teaseuse, et, malheureusement pour lui, celles de patrons, car sa mère a décidé qu'il était plus que temps qu'il gagne sa vie... Tout ce monde paraît se conjurer contre lui...
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"Quand un vrai génie apparaît en ce bas monde, on le peut reconnaître à ce signe que les imbéciles sont tous ligués contre lui."
Jonathan SWIFT.
Cette citation de Swift est en exergue au roman. Est-ce à dire qu'Ignatius soit un génie ? Un génie grotesque, bien malgré lui, complètement inadapté, comme la plupart des autres personnages, une vraie cour des miracles (A Confederacy of Dunces, titre en américain) qui, plus d'une fois, m'a fait rire infiniment. J'ai vraiment adoré ce roman.
Il a été écrit dans les années 60, bien avant le suicide de l'auteur en 1966, désespéré de ne pas voir ses travaux d'écriture publiés, et bien plus, avant son prix Pulitzer en 1981. Victime d'une conjuration d'imbéciles, en somme ?
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[La Conjuration des imbéciles | John Kennedy Toole, J.P....] |
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Message |
ingannmic
Sexe: Inscrit le: 22 Aoû 2008 Messages: 737 Localisation: Mérignac
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Posté: Sam 02 Jan 2010 10:50
Sujet du message: [La Conjuration des imbéciles | John Kennedy Toole, J.P....]
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D'emblée, John Kennedy Toole nous immerge dans un univers que l'on pourrait qualifier d'"intermédaire", dans la mesure où il donne l'impression d'être situé juste sur la frontière séparant le réel de l'imaginaire. En effet, le monde décrit est bien le nôtre (l'action se déroule en l'occurrence dans divers quartiers, plus ou moins bien famés, d'une ville de La Nouvelle-Orléans) seulement, les personnages qui y évoluent ressemblent à des caricatures : leurs traits de caractères sont exacerbés, leur langage est exagérément pittoresque, les conséquences de leurs actes amplifiées au point de donner au récit des allures de comédie burlesque. Et celui qui rassemble toutes ces caractéristiques de façon évidente est le personnage principal de ce roman : Ignatius J.Reilly. Agé d'une trentaine d'années, il vit toujours chez sa mère, dans l'oisiveté la plus totale. Obèse, caractériel, paranoïaque, il rejette en bloc toutes les institutions et les valeurs de la société au sein de laquelle il évolue : l'Eglise, le travail, la télévision ; il ne supporte pas plus les homosexuels que les hétérosexuels mais est capable d'imaginer que l'infiltration par ces premiers aux postes clé de l'armée peut être une solution pour ramener la paix dans le monde... Il admire à la fois les penseurs romains, ceux de début du Moyen-Age, et Batman (!) parce que dernier fait preuve d'une morale rigide.
En conclusion, Ignatius est un individu totalement décalé, pétri de contradictions, qui ne trouve pas sa place dans une société de consommation dont il méprise de plus les valeurs matérielles.
Malheureusement, suite à un accident de voiture occasionné par sa mère, la voici devenu obligé de rechercher un emploi pour rembourser les dégâts occasionnés. Et c'est le début d'une série de catastrophes...
J'ai dans un premier temps trouvé ce roman plaisant et d'un second degré réjouissant. Et puis, après une centaine de pages, je n'avais plus vraiment hâte de retrouver mon livre en fin de journée, et ça, c'est mauvais signe ! Je ressentais un peu le même sentiment qu'en lisant "Le monde selon Garp" : je m'ennuyais, en dépit d'une action plutôt rythmée. Je ne me souviens plus de la cause de l'ennui qui m'a pris lors de la lecture du roman de John Irving, mais ce qui m'a lassé ici, c'est la récurrence des répliques échangées entre les personnages, l'impression que c'était les mêmes dialogues qui revenaient en boucle, et que l'auteur avait à certains moments manqué de concision et de subtilité.
Dommage... la recette utilisée était bonne, mais à force de me la servir, John Kennedy Toole m'a un peu écoeurée...
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Message |
maroni
Sexe: Inscrit le: 02 Jan 2009 Messages: 936 Localisation: Paris
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Posté: Sam 03 Jan 2009 14:50
Sujet du message: [La conjuration des imbéciles | John Kennedy Toole]
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"La Conjuration" est un des meilleurs romans que j'ai lus, vraiment !
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[La Conjuration des imbéciles | John Kennedy Toole, J.P....] |
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Message |
Zabolab
Sexe: Inscrit le: 17 Aoû 2007 Messages: 108 Localisation: 93
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Posté: Dim 30 Déc 2007 16:16
Sujet du message: [La Conjuration des imbéciles | John Kennedy Toole, J.P....]
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C'est un livre extrêmement drôle. Il est condensé de situations burlesques. Le personnage principal est un homme de trente ans, énorme, vivant toujours chez sa mère. Un jour il doit travailler pour rembourser des dommages occasionnés lors d'un accident de voiture.
Ignatius J. Reilly est un être profondément méchant, qui n'aime personne. Il critique tout : les homosexuels, les vieux, les pauvres, les noirs, les bourgeois, les hétérosexuels… a chaque fois sa liste s'allonge. Et pourtant il en devient tout de même attachant. Parce qu'il est profondément ridicule, et en complet décalage avec la société qui l'entoure.
Il trouvera des emplois, mais à chaque fois voudra y semer la révolution, il veut créer un monde meilleur et pour ça n'hésite pas à s'associer avec des personnes qu'il méprise. Et finalement tout se retourne toujours contre lui et parfois contre les gens dont il a voulu se servir.
A travers ce personnage burlesque et les situations frôlant l'absurde, nous assistons à une critique de la société contemporaine très incisive, ce qui ne peut pas faire de mal à nos yeux encrassés. Fond et Forme s'emmêlent parfaitement et nous tiennent en haleine tout le long du roman, à chaque rebondissement on est étonné et on se précipite pour savoir ce qu'il va se passer.
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Message |
C-Maupin
Sexe: Inscrit le: 06 Mai 2006 Messages: 1917
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Posté: Mar 25 Déc 2007 10:07
Sujet du message: [La Conjuration des imbéciles | John Kennedy Toole]
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Un livre truculent, rabelaisien, des personnages hauts en couleur.
Les différents fils de l'histoire s'entrecroisent avec un art consommé et une extrème précision.
Ce roman dépeint des personnages enfermés chacun dans leur monde et incapables de se comprendre ni même de s'écouter, sauf peut-être Ignatius, qui, lui, joue d'une mauvaise foi absolument désarmante.
Commentaires de Gérard :
Au début, j’ai vraiment apprécié le style de ce roman, ses personnages si particuliers et si divers qui, grâce à une construction extrêmement travaillée, se retrouvent dans une fin rocambolesque.
Si l'humour déjanté, la logique très personnelle du héros (fainéant réactionnaire mais cultivé), la langue spécifique à chaque personnage, sont très agréables, à la longue c’est un peu redondant et vaguement lassant, même si derrière tout cela se laisse deviner une critique assez caustique de la société actuelle.
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[La Conjuration des imbéciles | John Kennedy Toole] |
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