Même si le personnage de Thibault, médecin d'urgence à Paris, contraint de quitter une femme qu'il aime mais qui ne l'aime pas, ne manque pas d'intérêt, c'est surtout le personnage et la situation tragique de Mathilde qui font à mon avis tout le "sel" de cette histoire. Adjointe de Jacques, Directeur Marketing d'une grande société, elle se retrouve peu à peu ostracisée par son patron qui, selon toute vraisemblance, ne lui pardonne pas l'attitude qu'elle a eu un jour à son égard devant des clients. On assiste à l’irrémédiable descente aux enfers de Mathilde qui finira placardisée dans un bureau à côté des toilettes sans qu'aucune mission ne lui soit confiée. Le talent de Delphine de Vigan est de nous faire vivre les affres de Mathilde comme si cela nous arrivait personnellement et l'effet est plutôt saisissant. Un Stephen King n'est guère plus angoissant, quand on sait pertinemment que la situation de Mathilde n'est en rien exagérée et que le monde du travail fournit des exemples à la pelle de situations similaires ou encore pires.
Belles descriptions également de l'univers de la ville qui se repaît de ces solitudes qui se croisent et de ces hasards qui ne sont pas toujours heureux.

Mathilde, Cadre dynamique dans un grand groupe, elle excellait dans son travail et était le bras droit de son patron, Jacques qui depuis 8 mois lui fait vivre l'enfer. Elle se retrouve mise "au placard" nous assistons bien impuissant à sa lutte intérieure et à cette journée horrible....en parallèle Thibault vient de passer un week-end en amoureux avec Lila. Mais parce qu'il sait qu'elle n'arrivera jamais à l'aimer, qu'elle se dérobe et ne se dévoile pas, il a décidé de la quitter. Nous le suivons lui aussi dans ses réflexion au sujet de sa vie qui comme pour Mathilde n'est pas vraiment reluisante.
C'est vraiment très bien écrit, le film était bien aussi :)

Euh... noir c'est noir, il n'y a pas d'espoir...
Un roman qui m'a laissé avec une boule dans le ventre. Deux beaux exemples de perversion, l'une amoureuse et l'autre dans le travail... Deux êtres détruits...

Une révélation! Mon Premier De Vigan et le meilleur je pense! Style fluide et entraînant.
Dans ce livre, on se retrouve au coeur du métro parisien et des petites contrariétés de la vie quotidienne qui peuvent s'avérer énormes en un rien de temps. On vit avec les personnages dont les destins se croisent, on respire avec eux, on retient son souffle, on a le cœur qui bat, les mains moites et on pleure (c'était une première pour moi, une phrase a réveillée quelque chose enfouie en moi).
Le souterrain du titre, nous montre la noirceur de la vie, des gens qui nous entourent et peut-être enfin, le tunnel a-t-il une fin ????!!!!
Le thème principal est le harcèlement dans le monde du travail ou comment dégringoler dans la hiérarchie sans que l'on est le temps de comprendre pourquoi... la vie ne tient parfois à rien...

Deux vies s'entrecroisent durant cette journée du 20 mai, qui ouvre et clôt le roman. Mathilde est victime de harcèlement moral à son travail, Thibault est un médecin de ville qui vient de mettre fin à une relation amoureuse destructrice... En jouant sur le "vont-ils se rencontrer ?", qui est finalement LA question de la vie, qu'est-ce qui fait que des gens se rencontrent, ce roman déroule un portrait de la société qui broie, qui laisse les gens seuls, sur le bord de la route, de la vie, du travail...
Ce roman est très bien construit, l'alternance des chapitres pour chacun des personnages fonctionne bien, la langue est belle et captivante... Magnifiquement bien vu, d'un réalisme triste mais sans cynisme...

Un homme et une femme dans Paris. Deux âmes en peine. Elle est victime de harcèlement moral par son supérieur. Lui est arrivé à la fin d'une histoire d'amour. Roman sur les violences invisibles d'un monde sans douceur, ôù l'on risque de se perdre sans faire aucun bruit...

Deux individus ,Mathilde et Thibault ,ils ne se connaissent pas,ont un point commun .Ils sont épuisés par la vie ,à bout de souffle.
Mathilde ,cadre supérieur dans un grand groupe ,est victime de harcèlement moral de son supérieur hiérarchique.Lui ,médecin urgentiste affronte chaque jour la détresse humaine. Chacun se débat ,mais reste malgré tout isolés.
Delphine de Vigan sait décrire la fragilité des êtres et le désenchantement, dans un style fluide et rapide. C'est un livre vibrant sur l'indifférence et l'épisode du harcèlement en est une saisissante démonstration où les salariés, témoins, se taisent. Sur la solitude aussi, car les deux personnages se croisent mais la ville avec son lot d'anonymat et d'égoïsme empêchera toute rencontre.

C'est dur de résumer en quelques mots ce roman...sauf, que j'ai beaucoup aimé. Ces deux destins mis en parallèle reflètent parfaitement les malaises actuels de la société.

C'est assez "suprenant" de constater aussi à quel(s) point(s) le quotidien peut nous manger tout crû, alors que nous n'y sommes pas forcément préparés et/ou conscients.

Un bon livre que j'ai lu d'une traite. Intense et fulgurant.