Ce livre veut se lire d'une traite. Captivant.

Comment dire, je crois que je suis amoureuse de Winckler, j'aime son écriture, j'aime ses livres, ses sujets traités avec beaucoup de finesse et de sensibilité. On rit, on pleure, on en redemande...

Jean Atwood, interne, doit passer 6 mois à l'unité 77 dirigé par le Dr Franz Karma, une annexe de l'hôpital de Tourmens qui fonctionne de manière assez atypique. Jean est major de sa promo, se destine à la chirurgie, ne souhaite pas s'enterrer dans cette petite unité de gynécologie dirigé par un généraliste et pourtant...
Un roman sur les femmes, sur l'intersexualité, sur l'éthique et la violence thérapeutique !
Superbe !

Citation : Je conchie la confraternité ! Mes obligations éthiques vont d'abord aux patientes, ensuite aux autres médecins. Et s'il faut prendre position, je préfère me tromper avec une patiente plutôt qu'avoir raison contre elle !

Décidément je n'arrive pas à terminer les romans de Martin Winckler. Je suis parfois intéressé mais au bout du compte je trouve cela pesant, très pesant. Désolé pour les fans.

Ce roman "médical" est dans la même veine de La Maladie de Sachs mais cette fois Bruno Sachs n’est pas le personnage principal. Il met en scène la rencontre de deux médecins : Jean Atwood, jeune et volontaire interne de chirurgie gynécologique qui se destine à la réparation des corps féminins et qui n'est pas contente du tout de devoir faire un stage dans cette unité, et Franz Karma, praticien d’une cinquantaine d’années qui s’est consacré depuis trente ans à la santé des femmes.
Même si l’on devine bien, dès le départ, que l’on va assister à la lente conversion d’Atwood, le processus est captivant à suivre - d’autant plus que de nombreux secrets, qui seront révélés peu à peu, entourent les deux personnages, créant un suspense haletant. De ce fait j'ai eu du mal à le lâcher et je n'ai pas vu "passer" les quelques 600 pages de ce roman! :)

Une jeune interne doit suivre un stage dans un service qui ne lui convient pas. Elle veut faire de la chirurgie gynécologique et se retrouve dans une unité de la femme ou elle doit faire des consultations.

Ce livre est le premier de l’auteur que j’ai lu et j’ai été enchantée. L’auteur sait nous faire vivre au rythme des femmes et des médecins gynécologue. Il nous décrit très précisément les passages médicaux et les consultations. On voit que pour lui c’est du vécu et que cela lui tient à cœur. L’intrigue du livre est bonne et apporte un coté romanesque sans le quel le livre serait un recueil médical. Sans doute le meilleur livre que j’ai lu cette année.

Le Dr Jean (prononcez Djinn) Atwood arrive dans un CHU de province pour intégrer l'Unité 77 dans le cadre de son stage de 5e année d'internat en gynécologie. Elle y rencontre le Dr Franz Karma, bien connu dans le milieu médical pour sa manière très particulière de pratiquer la médecine, en se basant sur l'écoute et le plus grand respect de toutes ces femmes qui viennent le consulter. Jean, d'abord très agacée par cette posture, finit par comprendre petit à petit ce que Franz veut lui enseigner...

Un roman dans le style de "La maladie de Sachs", avec de nombreuses descriptions de consultations de gynécologie qui sont en fait autant de prétextes pour aborder la façon dont les médecins traitent leurs patients et qui ouvre les yeux sur bien des choses qu'on a soi-même vécues, en tant que femme (ceci dit, les hommes y trouveront leur compte aussi, je pense, tant les "leçons" sont riches!) Des tranches de vie, parfois drôles, parfois dramatiques, des tranches de vie de soignants aussi, j'ai été totalement captivée par ce livre très dense et très stimulant. J'ai moins aimé la dernière partie du roman qui m'a semblée un peu tirée par les cheveux mais je ferme les yeux sur ce que je qualifierais de maladresse : c'est néanmoins un grand roman que toutes les femmes et tous les gynécologues devraient lire absolument !

Voici un roman foisonnant qui raconte l'évolution d'une jeune interne en gynécologie. Cette jeune femme arrive dans son nouveau service blindée de certitudes et de jugements assez suffisants, et elle découvre que la vie des femmes, c'est tout autre chose. Il y a aussi la révélation progressive d'une autre manière de soigner, les réserves face aux manœuvres bassement intéressées de l'industrie pharmaceutique, la problématique de l'intersexualité. Des clichés ? Non, je n'ai pas trouvé. La prose du bon docteur, son souffle polémique m'ont tenue en haleine et déconcertée jusqu'à la fin.

Un très beau roman ,qui parle des femmes ,ou plutôt de voix de femmes,toutes différentes,qui viennent confier leurs petits secrets à un médecin.Il ne les prend pas pour le cas "numèro X " ,mais prend le temps de les écouter.Elles lui parlent de leurs problèmes conjugaux,de leurs pilules qu'elles ne supportent plus ...et lui reste ,et ne dit rien .il comprend leurs maux.
En parallèle ,les vies du docteur Karma et de son interne Jean Atwood vont se rejoindre ,un fil secret les relie.
Jean Atwood et Franz Karma ont chacun un secret qui les anime, les oppose et, étrangement, les rapproche - le secret originel de leur identité en tant que soignant et en tant qu’être humain.

Finalement ce qui est bien, dans ce livre, c'est toute la partie qui n'est pas romancée, ou si peu. Toutes ces femmes, et ces quelques hommes, qui se dévoilent, qui sont heureux, tristes, qui souffrent, qui ont peur.

Toutes ces humiliations et ces "violences", comme dit Martin Winckler, qu'on inflige aux femmes : toute lectrice se dira au moins une fois en lisant ce livre "ça, je l'ai vécu". Ça fait froid dans le dos.
Elle se dira sans doute aussi "ah oui, ça, c'est une bonne idée", en espérant pouvoir un jour en profiter (un coup de chance, un médecin compréhensif...).

A lire, cet excellent article : http://www.martinwinckler.com/article.php3?id_article=987 .

Je viens de découvrir que Marc Zaffran, aka Martin Winckler, s'est exilé au Canada depuis début 2009. On dirait que là-bas, la médecine accepte les médecins tels que lui. J'en ai croisé, des médecins humains et à l'écoute, mais, oh, si peu!

C'est simple, et ça fait du bien.

Je n'ai pas lu La maladie de Sachs du même auteur, alors j'avais envie de tenter celui ci.Très bien écrit. Martin Winckler nous plonge dans le quotidien du service de gynécologie du docteur Franz Karma par le biais de l'arrivée d'un nouveau docteur, Jean Atwood.Le titre est très bien choisi, car ce qu'on entend dans ce cabinet, c'est effectivement une polyphonie de voix de femmes, qui viennent pour une IVG, un contraceptif, une MST et ce faisant parlent d'elles, de leur vie, de leur vision de l'amour, du couple, de la sexualité sans qu'on tombe dans les clichés des magazines féminins. C'est un texte très juste sur les femmes, étonnant de la part d'un homme (ou est-ce alors que les hommes ne viennent pas réellement de Mars et les femmes de Vénus?). La fin est toutefois un peu rapide à mon avis, car Martin Winckler nous balance plein d'informations sur le docteur Atwood, alors que jusqu'à présent il avait plutôt pris son temps.