Voici un livre difficile à classer.

Je l'ai dévoré sans reprendre mon souffle et pourtant il n'est pas exempt de défauts.
C'est une histoire paranoïaque où une société occulte manipule la réalité pour servir un dessein mystérieux (qui n'a rien perdu de son mystère à la fin du livre).

J'ai beaucoup aimé le ton, l'écriture fluide, les personnages attachants (avec une méchante un rien caricaturale peut-être). Le pitch est génial et Antoine Bello l'exploite avec brio. Il en profite pour analyser quelques problèmes majeurs du siècle, ceci avec finesse et précision.

Il n'y a pas vraiment de longueurs mais certains passages ne sont pas très utiles. Mon plus grand regret c'est que, de l'avis de la majorité des agoriens, le second tome n'est pas bon.

Sa lecture ne me semble pas indispensable. Il est bon de conserver une part de mystère : toute vérité n'est pas forcément bonne à dire.

strictement rien compris, abandon à la 150ème page...

L'histoire d'une organisation secrète, apparemment aux buts humanistes, qui apporte des retouches à l'Histoire en créant des faux documents, des personnages fictifs ou en modifiant des éléments ayant vraiment existé. Un groupe de jeunes falsificateurs progressent dans l'organisation tout en essayant d'en déceler le véritable objectif.
Au delà de ce roman passionnant, on en vient à douter de la véracité de toutes les informations que nous recevons, même sans une quelconque théorie du complot : qui parmi nous prend le temps de vérifier si plusieurs sources différentes donnent la même version ? télé, journaux, et aujourd'hui Internet... d'ailleurs, la suite de ce roman, "Les éclaireurs", doit probablement en parler !

Un organisme international met en oeuvre des falsifications de l'actualité, de l'histoire pour orienter la façon dont le monde va.

Au début de ce bouquin, malgré une histoire surprenante -et prenante- et une atmosphère délicieusement surréaliste, je trouvais l'écriture tout particulièrement plate et y a rien de tel pour me crisper dans la lecture d'un bouquin (voire m'ennuyer). Mais j'ai tenu bon, et finalement, au fur et à mesure, je ne sais pas si l'écriture s'est améliorée, ou si c'est juste l'histoire qui est tout simplement trop prenante pour l'ennui ou l'envie de laisser le bouquin de côté, en tout cas, j'ai dévoré et adoré ce bouquin.
On peut lui reprocher de faire parfois des digressions pas nécessairement utiles (d'après moi) sur des questions d'actualité ou historiques, on ne peut certainement pas lui reprocher de faire un sujet bateau : l'idée est brillante, son développement est très bien construit, avec juste ce qu'il faut de remarques "du quotidien" pour y croire, ne serait-ce qu'un peu.
Signe que ce livre m'a marquée (et est donc réussi) : j'ai enchaîné direct derrière sur un livre de vulgarisation scientifique, je n'ai pas pu m'empêcher de me demander ce qui était peut-être falsifié là-dedans...

Lorsqu'il entre au service d'une petite entreprise islandaise qui travaille sur l'environnement, Sliv n'imagine pas avoir été recruté pour autre chose que ses compétences en géologie. Mais très vite, le "vrai" travail pour lequel il a été embauché apparaît, comme un jeu : il fait partie désormais partie du CFR (consortium de falsification du réel), un organisme international puissant qui "modifie" certains éléments de l'Histoire, dans des buts différents selon les cas mais toujours un peu nébuleux. Sliv se révèle très doué dans cet exercice et se prend au jeu, ou tout du moins à ce qu'il pense être un jeu. Mais quels sont réellement les objectifs du CFR ? Est-il prêt à tout pour accomplir certaines missions ?

J'ai été immédiatement happée par cette histoire fascinante, qui frôle un peu les théories du complot mais sans que ce soit pesant. Le roman nous met immédiatement dans la peau du héros, qui s'amuse beaucoup de son nouvel emploi de falsificateur puis la légèreté s'envole tout doucement, avec une vision plus sombre du véritable rôle du CFR, organisation tentaculaire et un peu mafieuse dans son fonctionnement. Pas de temps mort dans ce roman pourtant épais, qui alterne des phases d'action et des phases plus philosophiques mais tout à fait intéressantes. Vite, la suite !...

« C’est l’histoire d’une organisation secrète internationale, le CFR (consortium de falsification du réel), qui falsifie la réalité mais dont personne ne connaît les motivations ».

Au début, on est enthousiasmé par le concept : changer la réalité pour le bien de l’humanité tout en restant dans l’ombre. Comme le héros de cette histoire, on pense que la fin justifie les moyens. Mais peu à peu, le fait de ne pas connaître les motivations des dirigeants de cette organisation nous fait réfléchir : et si cela existait vraiment ? L’information est-elle toujours objective ? Dans quelle mesure sommes-nous manipulés ? Bonne histoire, j’attend la suite…

L'idée de départ de ce livre m'a énormément plu : une organisation internationale dont l'occupation principale est de falsifier la réalité historique : fabrication de faux documents, remplacement des exemplaires d'archive des journaux dans les bibliothèques par d'autres soigneusement modifiés, création de toute pièce de thèses dédiées à un sujet soi-disant écrites il y a 50 ans par des personnes n'ayant en fait jamais existé... Les membres de l'organisation choisissent un sujet, peaufinent l'histoire qu'ils veulent substituer à la réalité historique (cela peut aller de l'invention d'un roman supplémentaire qui aurait été écrit par un grand romancier du 19e siècle au fait de prétendre qu'une chienne, Laika, a été le premier animal à voyager dans l'espace) puis créent les preuves dont ils ont besoin pour appuyer cette histoire et les mettent savamment en place.
Le héros intègre cette organisation secrète et se prend complètement au jeu, se délectant à créer des histoires qui se conforment aux lignes directrices imposée par l'organisation. Mais un doute plane dans son esprit : quelle est la finalité de cette organisation, et n'est-il pas en train d'oeuvrer pour une cause qu'il désapprouve sans le savoir ?

Malgré cette idée de départ géniale et le formidable soin apporté par l'auteur à la création des diverses histoires et des preuves qui les appuie, quelque chose m'a empêché de complètement rentrer dans ce livre. La naïveté du héros peut-être, qui le rend peu crédible par moments.

Impossible d'ecouter les informations sans douter de leur veracite apres avoir lu ce livre!
Des gens dynamiques, intelligents, motives mais sans curiosite intellectuelle, employes par un organisme dont ils ne connaissent pas la finalite de leurs actions. Mais comment peuvent-ils travailler (si passionnant que soit le travail) sans savoir le but, les objectifs de l'employeur? A quelle fin leur fait-on detourner la realite? En permanence dans le doute. Les objectifs sont-ils louables?
Il me semble bien difficile (voire impossible) de travailler dans ces conditions.