Le second cycle de WEST « 1902 » se clôt à Cuba avec Le 46e Etat mais une suite s’amorce déjà par un troisième cycle millésimé « 1903 » et prévu, comme les précédents, en deux volumes. La grande île des Caraïbes (1/5 de la France en superficie, 1 100 km de long) suscite la convoitise des Américains soucieux de rentabiliser leurs investissements à travers la production de sucre. Des élections bidonnées, un président fantoche prêt à signer l’annexion de l’île aux Etats-Unis, devenant ainsi le 46e Etat d’Amérique ne peut se faire au détriment des Cubains. La révolte gonflée de colère risque d’être particulièrement meurtrière.
Les trente premières planches pulsent littéralement et le lecteur est happé par une action frénétique qui ne faiblit qu’à la page 32. La suite est plus conventionnelle et les histoires d’amour convenues. Elles alourdissent l’histoire alors que l’intrigue se délite et que les membres de WEST mélangent leur mission et leurs propres sentiments. Le dessin de Christian Rossi est toujours magnifié par des couleurs expressives et un cadrage dynamique.

Dans la deuxième saison de WEST, les auteurs affirment leurs choix graphiques en utilisant exclusivement les tons ocres-sépia pour raconter une histoire dont la toile de fonds est l'occupation de Cuba par les américains et les velléités indépendantistes du peuple cubain.

Tout çà sur fonds de santeria...

Tout aussi formidable que la première saison, quoique beaucoup plus noire, cette seconde saison vaut vraiment le coup.