Second tome de la première saison. Tout aussi sympa que le premier.

Century Club, second tome de West, clot le premier cycle intitulé "1901". Un deuxième cycle, titré "1902", en deux tomes, contera la suite du quatuor composant le Weird enforcement Special Team. Tout au long des 54 planches, on nage en eaux troubles, mêlant ésotérisme et histoire, gore et policier, folie et action, cynisme et politique. La trame du récit est plus lisible que dans le premier opus puisque les méchants sont identifiés. Le grand vilain est Aleister Crowley recherché depuis six ans par Scotland Yard et la Sûreté française. Nanti d'une force hypnotique redoutable et d'une mémoire extraordinaire, il possède littéralement les membres du Century Club. Il est aidé dans ses basses besognes par des sicaires, tueurs exemplaires "embaumés vivants... noyés dans des onguents qui leur brûlaient tissus et nerfs afin de les rendre insensibles à la douleur". West, sous la conduite de Morton Chapel, devra ruser avec le Malin afin de déjouer un plan démoniaque avec chaos à la clé. C'est presque mission impossible version les mystères de l'ouest mais le conditionnement mental aura raison du mage noir, pour l'instant.
La terre est un ring où s'affrontent de toute éternité les forces du bien et celles du mal, l'ordre et le chaos mais les membres de West ne sont pas des enfants de choeur. Ils n'hésitent pas à mettre du plomb dans la tête aux plus demeurés des possédés : "T'as le bonjour de Bishop, l'emmanché !" crache Joey Bishop, le jeune tueur du groupe face à un sicaire.
L'histoire se lit bien. L'action est tendue d'un bout à l'autre. Le dessin de Rossi est vif. Les cadrages sont parfois ingénieux et font sens. Dans cette grande foire d'empoigne, on est toujours bien content quand les méchants se font damer le pion, quand les cyniques et les arrogants sont tenus en échec, quand la roue tourne et fait sourire la vie. L'histoire continue. Go West !